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11 novembre 2009 3 11 /11 /novembre /2009 06:57
Le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a déclenché, mardi 10 novembre, les foudres de l'UMP. Refusant de se soumettre à l'injonction que lui avait adressée par courrier, vendredi 6, la garde des sceaux, Michèle Alliot-Marie, il a décidé que la proposition de résolution du groupe socialiste visant à créer une commission d'enquête sur les sondages de l'Elysée devait suivre son cours. Il a demandé à la commission des lois de l'examiner. Il se réserve le droit d'"exercer [son] contrôle de recevabilité" à la suite de l'avis que celle-ci aura rendu.

Or, pour l'exécutif et pour l'UMP, qui s'est rangée sur la même ligne de défense que l'Elysée dans cette affaire, M. Accoyer aurait dû immédiatement stopper la demande de commission d'enquête. Bien que celle-ci ait été déposée depuis le 23 juillet, c'est dans sa lettre du 6 novembre que la garde des sceaux juge nécessaire d'"appeler l'attention" du président de l'Assemblée nationale "sur le fait que cette commission d'enquête n'entre pas dans le cadre défini par la Constitution".

Invoquant le principe de la séparation des pouvoirs, elle estime que "l'objet de cette commission, évidemment étranger à l'évaluation des politiques publiques, ne saurait être assimilé à un contrôle de l'action du gouvernement". En clair, cette commission est anticonstitutionnelle, et elle demande au président de l'Assemblée d'y mettre bon ordre.

La conférence des présidents qui devait se prononcer sur le sujet, mardi matin, a été houleuse. Successivement, le président du groupe UMP, Jean-François Copé, le président de la commission des affaires économiques, Patrick Ollier (UMP), et celui des affaires européennes, Pierre Lequiller (UMP), ont dit leur opposition au principe de cette commission d'enquête. Le président de la commission des lois, Jean-Luc Warsmann (UMP), pourtant concerné, ne s'est pas exprimé. M. Accoyer est resté ferme sur sa décision.

S'adressant à la presse à l'issue de cette réunion, le président de l'Assemblée nationale a tenu à préciser sa position et à rappeler qu'il s'était scrupuleusement conformé au règlement de l'Assemblée. "Il n'est pas d'usage que l'exécutif fasse des remarques sur la façon dont le Parlement doit se saisir de tel ou tel problème, a-t-il souligné. C'est aussi une question de séparation des pouvoirs." Il a estimé qu'il fallait "avoir une lecture suffisamment large pour ne pas circonscrire les droits du Parlement en matière d'investigation".

"INQUISITION"

Le groupe UMP ne lui a pas ménagé ses critiques, lui reprochant de ne pas avoir pris ses responsabilités. Pour M. Copé, qui en l'occurrence se pose en défenseur intransigeant des prérogatives du président de la République, la seule question qui vaille est celle de la séparation des pouvoirs. "C'est un principe intangible, a-t-il répété. Il ne peut pas y avoir de contrôle d'opportunité."

Pour le président du groupe UMP, "l'hyper-Parlement, ce n'est pas l'hyper-transparence." M. Copé a exclu qu'une commission d'enquête sur les sondages de l'Elysée voie le jour: "Sinon, c'est la confusion des pouvoirs, et c'est le début de la dictature", s'est-il exclamé. De son côté, le président du groupe Nouveau Centre, François Sauvadet, a dénoncé "une inquisition de la part de la gauche".

Rares sont les parlementaires de la majorité qui se soient démarqués. "Refuser une commission d'enquête serait une sorte d'aveu qu'il y a quelque chose à cacher", estime le député villepiniste François Goulard (Morbihan).

"Il faut aller jusqu'au bout de la vérité", juge pour sa part Marie-Anne Montchamp (UMP, Val-de-Marne), tandis que Claude Goasguen (UMP, Paris), membre de la commission des lois, considère que la demande de commission d'enquête du PS est "juridiquement imparable". "Ce serait pire de la refuser à présent, ajoute-t-il. Ou alors, il ne fallait pas modifier la Constitution."

Le président du groupe socialiste, Jean-Marc Ayrault, a tenu à "saluer le président de l'Assemblée nationale, parfaitement dans son rôle". Rappelant que seule une majorité des trois cinquièmes des députés peut s'opposer à la création d'une commission d'enquête, il a mis en garde contre toute volonté de "manœuvre" visant à l'empêcher. "On va savoir si c'est l'UMP qui dirige l'Assemblée nationale", a-t-il prévenu, en soulignant que "le rôle des parlementaires est de contrôler l'exécutif". "Qui est, aujourd'hui, le patron de l'exécutif ?", a-t-il conclu.

Patrick Roger



source le Monde
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10 novembre 2009 2 10 /11 /novembre /2009 06:13
 La Commission européenne a décidé d'adopter un nouveau langage avec les pays dont les finances publiques se sont dégradées avec la crise, dont l'Hexagone. Bruxelles demandera officiellement demain à la France de ramener dès 2013 son déficit public sous la limite de 3 % du produit intérieur brut. Pragmatisme, parce qu'au printemps, lors du lancement de la procédure pour déficit excessif, la Commission avait accordé jusqu'en 2012 à Paris pour que son déficit repasse sous les 3 % du PIB. Elle lui donne donc une année supplémentaire en raison de «la détérioration de la situation économique», expliquent des sources européennes. Mais fermeté, parce que l'échéance reste plus proche que celle visée par Paris. La semaine dernière, le premier ministre François Fillon a indiqué qu'il prévoyait de ramener le déficit public en dessous de 3 % «à l'horizon 2014». Faire mieux semble «assez irréaliste», commente-t-on à Paris. Même si on reconnaît la nécessité pour la Commission de se montrer «ambitieuse» et d'afficher une approche «cohérente» vis-à-vis de tous les États membres. De fait, la Commission européenne a décidé de mettre la pression sur d'autres pays, tout en leur accordant, à eux aussi, un délai d'un an : l'Espagne a jusqu'en 2013 pour repasser sous les 3 % de déficit, 2014 pour l'Irlande et 2015 le Royaume-Uni. La Grèce, dont les finances publiques sont encore plus préoccupantes, est censée y parvenir dès l'an prochain. L'Allemagne, elle, obtient pour la première fois un délai : 2013. Que cette année de crise et l'année prochaine soient marquées par une dégradation de la situation des finances publiques, soit. Mais, pour la Commission, il faut que les choses changent à partir de 2011. Demain, elle dira très clairement à la France que des mesures supplémentaires sont nécessaires à partir de cette date pour réduire son déficit. Quitte à mettre le doigt là où ça fait mal : réduction des dépenses de l'État, certes, mais aussi des dépenses de santé ou de celles des collectivités locales, demande la Commission. Dès lundi soir à la réunion des ministres des Finances de la zone euro (Eurogroupe), à Bruxelles, Christine Lagarde a répondu que la France s'engagerait sur le chemin du «retour à l'équilibre, de manière réaliste, début 2011». «Compenser» le grand emprunt Plus inhabituel, la Commission compte aussi se prononcer sur une décision de politique économique de la France, en affirmant que le grand emprunt pourrait contribuer à dégrader sa situation budgétaire «s'il n'est pas compensé» par des économies supplémentaires . Ce que ne prévoit pas vraiment le schéma français… Éric Woerth a saisi la balle au bond : il a indiqué vouloir que la charge des intérêts du futur emprunt soit compensée par des réductions de «dépenses de fonctionnement» de l'État, comme il l'a défendu auprès de la commission Juppé-Rocard. «Ce pourrait être une bonne idée parce que cela montrerait qu'il y a vraiment une vertu à l'intérieur de l'emprunt», a déclaré le ministre du Budget. «Sans même parler du grand emprunt, on sait déjà que la charge d'intérêt de la dette absorberait la quasi-totalité des marges de manœuvre de l'État , poursuit-on dans son entourage. Il y aura donc des ajustements sur les autres missions dans les ministères. Mais il est encore trop tôt pour dire comment l'effort se répartira entre les ministères.» Selon le quotidien Sud Ouest, Alain Juppé a évoqué un emprunt de 35 milliards lundi devant des militants UMP à Bordeaux.
source le figaro
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9 novembre 2009 1 09 /11 /novembre /2009 16:08

8 novembre 2009 Dans sa folie grandiloquente de convertir l’Amérique Latine à un néo-castrisme centré sur la misère à venir des peuples sous son joug, Hugo Chavez vient de lancer une déclaration de guerre à la Colombie sans la nommer. Confronté à la déliquescence de son régime socialiste, avec deux jours par semaine sans eau ni électricité pour les 23 millions de Vénézuéliens, le caudilllo de Caracas a choisi l’agression contre la démocratie voisine pour faire oublier les déboires de son pays en pleine crise de rationnement. Malgré les milliards du pétrole local et de la cocaïne importée de Colombie, le Venezuela est plongé dans une crise abyssale à cause de l’aide internationaliste apportée par le régime castriste de Chavez à ses laquais du Cône sud (Cuba, Nicaragua, Bolivie, Equateur, Argentine). « Ne perdons pas une seul jour pour notre principal mission, a ordonné Chavez ce dimanche pendant son programme ‘Allo président’. Préparons-nous à la guerre, et à aider le peuple à se préparer à la guerre, car c’est la responsabilité de nous tous. Monsieur le commandant de l’armée, bataillons de la milice, armons-nous. Que les étudiants révolutionnaires, les travailleurs, les femmes soient tous prêts à défendre notre patrie sacrée qui a pour nom : Venezuela », a-t-il insisté. Chavez a profité de son sermon communiste dominical pour menacer le président des USA : « Ne vous trompez pas, et n’allez pas vous engager dans une agression ouverte contre le Venezuela à partir de la Colombie, parce que nous sommes prêts à tout. Jamais le Venezuela ne sera une colonie yanqui ni de personne ! », a-t-il menacé. 

 

 

 

 

 

 

 

source:journaliste d'investigation
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9 novembre 2009 1 09 /11 /novembre /2009 06:44
L'Allemagne fête les 20 ans de la chute du Mur .

 Le 9 novembre 1989, le monde basculait. Une brèche s'ouvrait, ce jour-là, dans le mur de Berlin qui séparait l'Est et l'Ouest annonçant l'implosion de l'URSS, la fin de la guerre froide et la réunification des deux Allemagnes. Vingt ans plus tard, le monde entier célèbre cette journée historique. Les Allemands, en premier lieu, qui se félicitent dans une immense majorité de la réunification. Pour autant, toutes les barrières qui séparaient ces deux parties de l'Allemagne ne sont pas tombées. Retrouvez les archives du journal : tous les articles parus dans Le Monde depuis 1987 Abonnez-vous au Monde.fr : 6€ par mois + 30 jours offerts Sur le même sujet Radiozapping Refaire le mur, refaire le monde Compte-rendu Merkel : entre l'Est et l'Ouest demeurent " des différences structurelles" Webdocumentaire Berlin 1989 : souvenirs du monde d'hier Compte rendu Berlin : l'anniversaire de la chute du mur relance le débat sur le coût de la réunification Portfolio Le monde célèbre la chute du Mur Edition abonnés Thématique : Petites histoires du mur de Berlin VOTRE AVIS Vingt ans après la chute du mur de Berlin, estimez-vous que l’Allemagne tient dans l’Union européenne… … une place dominante, et c’est un problème pour la France … une place dominante, mais ce n’est pas un problème pour la France … une place importante mais pas dominante Sans opinion © expression publique Klaus Schroeder, directeur de l'Institut de recherche sur l'ex-RDA, observe ainsi, dans un entretien au "Monde", qu'Allemands de l'Est et de l'Ouest demeurent "souvent étrangers les uns aux autres". Les premiers reprochent aux seconds leur "arrogance". A leur tour, les "Allemands de l'Ouest" s'agacent de ce qu'on les tienne pour responsables des différences de développement économique persistantes. Pourtant, le fossé économique s'est considérablement réduit. Ainsi, le niveau de vie en ex-RDA – mesuré par le produit intérieur brut (PIB) par habitant – atteint désormais 70 % de celui de l'ex-RFA, contre 33 % en 1991. Mais les "nouveaux Länder" traînent encore de lourds handicaps, malgré les 1 300 milliards d'euros transférés de l'Est à l'Ouest depuis vingt ans. Le taux de chômage y est deux fois supérieur; la population, vieillissante; les jeunes diplômés partent massivement chercher du travail à l'Ouest. Ces données générales cachent toutefois une réalité plus nuancée. Selon les mots d'Udo Ludwig, de l'Institut de prévision de Halle, l'espace oriental rassemble ainsi "des paysages florissants avec beaucoup de zones en friche". Absences remarquées Le déroulement des festivités La journée va commencer par un service œcuménique dans l'église Gethsémani, un haut lieu de la dissidence est-berlinoise à l'époque de la RDA. Dans l'après-midi, la chancelière Angela Merkel (CDU) va se rendre en compagnie de témoins de l'époque et de militants des droits civiques à l'ancien poste-frontière de la Bornholmer Strasse, le premier à avoir ouvert ses portes le 9 novembre 1989. Pour apporter une note poétique à cette journée, huit comédiens déguisés en anges vont se jucher sur les toits du centre-ville à l'endroit où passait le mur. Cette mise en scène est un clin d'œil au célèbre film de Wim Wenders Les Ailes du désir (tourné à Berlin en 1987). Le soir, à partir de 19 heures, une "fête de la liberté" à la porte de Brandebourg, longtemps symbole d'une ville divisée et aujourd'hui emblème de la réunification, doit marquer le point culminant des célébrations du vingtième anniversaire de la chute du mur. Elle doit s'ouvrir avec un concert en plein air de l'orchestre du Staatsoper de Berlin, sous la direction de Daniel Barenboïm. Après cette introduction en musique, commencera la phase solennelle. La chancelière allemande, le maire de Berlin, Klaus Wowereit (SPD) ainsi que les dirigeants des quatre puissances qui occupaient la ville (le premier ministre britannique Gordon Brown, le président français Nicolas Sarkozy, le président russe Dmitri Medvedev et la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton) doivent prendre la parole. Ensuite, et ce sera le clou de la soirée, près d'un millier de blocs en polystyrène décorés par plus de 15 000 personnes en Allemagne et dans le monde entier, et disposés le long du tracé du mur entre le Bundestag et la Potsdamerplatz, vont tomber un à un par un effet de domino pour symboliser la fin du rideau de fer. Ce spectacle sera entrecoupé de discussions, concerts et diverses allocutions. Cette fête doit être close par un grand feu d'artifice. Près de 100 000 personnes sont attendues par la municipalité. Les chefs d'Etat et de gouvernement sont ensuite conviés à la chancellerie fédérale pour un dîner. Les principaux invités Tous les chefs d'Etat ou chefs de gouvernements de l'Union européenne, à l'exception de Chypre, mais également le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, et le président du Parlement européen, Jerzy Buzek, ont répondu présent. Deux absences remarquées : celle du président américain Barack Obama (représentée par sa secrétaire d'Etat, Hillary Clinton) et l'ancien chancelier chrétien-démocrate de la réunification Helmut Kohl, pour raisons de santé. Parmi les acteurs de 1989, le dernier dirigeant de l'URSS, Mikhaïl Gorbatchev, l'ex-leader de Solidarnosc, Lech Walesa, et l'ancien premier ministre hongrois Miklos Nemeth sont présents


source le monde
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8 novembre 2009 7 08 /11 /novembre /2009 10:25
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8 novembre 2009 7 08 /11 /novembre /2009 09:12
Le maire de la Commune de Terre de haut  perçoit près de 1600 euros mensuel dont xx euros d’indemnité. La population de la  commune est à peu près de 1900habitants. Cet  élu  cumule des revenus externes  d'agent des douanes qui avoisineraient  les 2500 euros , la valeur haute de son statut . 

Ajoutés à cela d'autres revenus déclarés et non déclarés, en sus des primes qui ne sont pas mentionnées.


L'argent appelant l'argent ,il ambitionne d'accroître son pouvoir de jouissance par un mandat de conseiller régional;ensuite selon son plan de carrière,les mannes de l'assemblée nationale et pour finir en apothéose  les douches (215000 euros  excusez du peu ) Élyséennes
.

Le Conseiller général du canton des Saintes perçoit 1800 euros mensuel dont xx euros d'indemnité.La population du canton est a peu près de  3100 habitants.Cet élu cumule des revenus de conseiller régional 1900 euros mensuel et un salaire  de cadre du privé  situé dans une fourchette  de 3000 a 5500 euros mensuel.

Ajoutés à cela d'autres sources de revenus déclarés et non déclarés,en sus des primes qui ne sont pas mentionnées.

La crainte d'une dégringolade incite cet élu à faire feu de tout bois pour  bâtir une opposition Bouclier nanti crise.


J'ai souvenir durant mon enfance  d' une caisse noire qu’on appelait (le nom m’échappe) qui permettait de distribuer des valises de billets dont les premiers se servaient sans compter et quelques billets pour les fonctionnaires subalternes et électeurs en manque de liquidités.


La seule Démocratie qui vaille c'est celle du non cumul des fonctions électives rétribuées.
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8 novembre 2009 7 08 /11 /novembre /2009 08:52

Le grand nettoyage. Pris en faute par la Cour des comptes il y a près de quatre mois sur ses manies en matière de sondages, la présidence de la République a décidé de rendre publique le nombre et les montants des enquêtes d'opinion payées en 2008 et 2009. Les documents que Libération.fr publie en exclusivité, sont présentés aujourd'hui dans un rapport du député PS Jean Launay en commission élargie à l'Assemblée nationale.

De gros budgets sondages... à la baisse

Les deux listes détaillent la répartition des budgets «études et sondages» de la présidence de la République: 3,282 millions d'euros en tout pour 2008 et près de 1,989 million prévus pour 2009 (1,724 million déjà dépensés au 29 octobre).

Trois acteurs se partagent le gâteau: le conseiller de Nicolas Sarkozy, Patrick Buisson, via ses cabinets de conseil Publifact et Publiopinion (1,474 million en 2008 et 963 520 euros prévus pour 2009); l'institut de sondages Ipsos (889 824 euros en 2008 et 358 963 euros pour 2009) et un autre cabinet de conseil, GiacomettiPéron, de l'ex-dirigeant d'Ipsos, Pierre Giacometti, aujourd'hui conseiller auprès du président de la République (723 580 euros en 2008, 665 574 euros prévus en 2009).

Patrick Buisson et le chouchou Opinion Way

Le plus gourmand, c'était lui: Patrick Buisson, conseiller opinion de Nicolas Sarkozy. Désormais patron de la chaîne Histoire, filiale de TF1, l'homme est un ancien directeur du journal d'extrême-droite Minute, passé ensuite par Valeurs actuelles et LCI. Son principal fournisseur: l'institut Opinion Way. Près d'1,1 million d'euros pour 110 études facturées en 2008 à l'Elysée (24 autres études vendues près de 243 000 euros concernaient des sondages Ifop, BVA, CSA et Isama).

Depuis juillet, les dirigeants d'Opinion Way ne cessent de répéter qu'ils ont vendu l'an passé pour environ 190.000 euros d'études au cabinet de Patrick Buisson. Par conséquent, en 2008, rien que sur les sondages achetés à Opinion Way, Publifact a réalisé un bénéfice de près de 910 000 euros, soit une marge de 83%... Sollicité par Libération, Patrick Buisson a refusé de répondre pour justifier de ces sommes.

Une gratification difficile à justifier surtout qu'en juillet, la Cour des comptes a mis en doute la plus-value apportée par ce dernier. Les magistrats avaient révélé que les 41 sondages Opinion Way de type Politoscope facturés 392 288 euros par Publifact à l'Elysée ne faisaient apparaître «aucune différence» avec le baromètre du même nom publié par LCI et Le Figaro.

Pris le doigt dans le pot de confiture, l'Elysée assure avoir arrangé les choses. La liste 2009 montre que Patrick Buisson a arrêté de vendre des Politoscopes (à 9568 euros pièce) depuis le mois de mars. Selon Christian Frémont, directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy, depuis juillet, Patrick Buisson ne touche plus que 10 000 euros nets par mois pour ses prestations de conseil et ne s'occupe plus des sondages, «à sa demande».

Cette fonction relève désormais du directeur de la stratégie au Château, l'ex-publicitaire Jean-Michel Goudard. Reste que selon la liste 2009, Buisson, via sa nouvelle société Publiopinion, a continué a vendre à l'Elysée une dizaine de «baromètres» jusqu'à début septembre et vendus entre 9568 et 11 960 euros chacun.

Le gros lot d'IPSOS

L'autre larron à se tailler la plus grosse part du gâteau élyséen est l'institut Ipsos: 889 824 euros reçus en 2008 pour seulement 15 études, 357 963 euros pour 11 enquêtes jusqu'en juillet 2009. Loin derrière, on retrouve CSA (9 études pour un total de 56 810 euros), TNS-Sofrès (4 études pour 38 272 euros) et Ifop (4 études pour 9448 euros). Pour Ipsos, des enquêtes «baromètre confidentiel – image et action du Président» ont été vendues en moyenne 70 564 euros pièce pour un record à 81 328 euros. Des prix jugés astronomiques par le milieu.

D'autant que l'intitulé ressemble fortement au baromètre Ipsos-Le Point «Image de l'action du Président de la République», publié chaque mois. «Cela n'a absolument rien à voir, défend Jean-François Doridot, directeur général d'Ipsos. Pour Le Point, il s'agit d'une seule question sur le Président de la République. Pour l'Elysée, les questionnaires sont beaucoup plus longs, se déclinent sur une vingtaine ou une trentaine de domaines différents et nous apportons ensuite une synthèse et toute une série d'évolutions d'un mois à l'autre.»

Depuis le printemps, Ipsos réalise cette enquête dans le cadre du «baromètre de l'exécutif» commandé par le Service d'information du gouvernement (SIG). Un des sept marchés attribués en avril par cet organisme dépendant de Matignon et disposant, depuis 2009, d'un budget conséquent: 3,9 millions d'euros pour «analyse de l'opinion et des médias». Coïncidence ou pas, ces sept marchés ont été remportés par les mêmes instituts qui travaillaient en 2008 avec l'Elysée.

Les chers conseils de Giacometti

Troisième gagnant de l'affaire: l'ex-directeur d'Ipsos, Pierre Giacometti. Via sa société de conseil GiacomettiPéron, il a empoché près de 724 000 euros en 2008 et touché au total 665 974 euros pour des «activités de conseil» et de «stratégie politique». Le «périmètre» de son contrat ayant été revu à la baisse en mars pour des «raisons confidentielles», sa société touche désormais 43500 euros nets par mois.

L'ex-sondeur se défend d'avoir pu orienter les choix en sondage de l'Elysée vers ses anciens collègues d'Ipsos: «Il peut m'arriver de donner mon avis (...) mais je ne suis pas en lien direct avec les instituts, explique Pierre Giacometti. Je ne fais pas de recommandations régulières et fréquentes d'Ipsos à l'Elysée.»

Des sondages dans tous les sens...

Outre toute une floppée de «baromètres» (sur les «déplacements et initiatives du Président» ou sur «la confiance et l'actualité»), on retrouve dans ces listings toute une série de sondages divers commandés sans appels d'offres: «les déçus de Nicolas Sarkozy» (9568 euros), «la création d'une nouvelle promotion dans l'ordre de la légion d'honneur» (4784 euros), «la suppression du jour férié du 8 mai» (2392 euros), «l'observation d'une minute de silence dans les établissements scolaires en hommage au dernier poilu» (7176 euros).

Au vu des thèmes de plusieurs d'entre eux – «le climat politique en Ile-de-France» (15 548 euros) ou «le premier tour des élections municipales» (11 960 euros)–, on peut s'interroger sur la pertinence des commandes par le biais de l'Elysée et non du SIG.

Pour preuve, depuis 2009, ce type de sondages n'a plus lieu au Château. Avouant ces «anomalies», l'Elysée a lancé mi-octobre un appel d'offre pour trois «lots» et des enquêtes concernant exclusivement la mesure de «l'action de la présidence de la République».

Toujours pas de commission d'enquête

«Ce n'est pas tant que l'Elysée commande des sondages, a expliqué, sur LCI, Didier Migaud, président (PS) de la commission des finances, c'est tout le processus de fabrication de l'opinion, notamment en certaines périodes tout à fait particulières, juste avant les élections» qui pose problème. Donnant quitus à l'Elysée pour faire preuve de transparence, le député (PS) Jean Launay, rapporteur spécial de la mission Pouvoirs publics, compte bien «demander au gouvernement si ces dépenses ne sont pas reportées sur le budget du SIG».

Depuis juillet, le groupe socialiste à l'Assemblée nationale demande la convocation d'une commission d'enquête parlementaire sur le sujet. Depuis la dernière réforme constitutionnelle, l'opposition peut demander, une fois par session ordinaire, la mise en place d'une telle commission. Pour s'y opposer, la majorité doit réunir 3/5e des députés (contre une majorité simple avant la réforme), ce dont ne disposent pas l'UMP et le Nouveau Centre.

Problème: pour lancer la procédure, le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer (UMP) doit s'assurer auprès de la Garde des Sceaux qu'il n'y a pas de poursuites judiciaires en cours sur le sujet. Or, selon le Canard Enchaîné, son courrier, envoyée le 5 août, est toujours sans réponse. Le temps sans doute que l'Elysée et Patrick Buisson aient mis de l'ordre dans leurs comptes...

souirce libération

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7 novembre 2009 6 07 /11 /novembre /2009 16:57
Saint-Barthélemy tourne le dos à l’Europe

Le 8 octobre, les élus de Saint-Barthélemy ont émis le souhait de passer du statut de région ultrapériphérique (RUP) de l’Europe au statut de pays et territoire d’Outre-Mer (PTOM). Au conseil interministériel de l’Outre-Mer du 6 novembre, cette demande devrait être examinée, et très probablement adoptée, vu que le gouvernement a pour vocation de relayer la volonté des populations locales, dans leur choix d’un statut “à la carte”. Il ne restera plus ensuite qu’à la faire adopter à l’unanimité lors d’un conseil européen après la mise en place des institutions de Lisbonne. Le seul hic, justement, c’est que la population locale n’a pas été consultée.

La population n’a pas été impliquée dans ce choix

Une élue s’est abstenue pour cette raison que la population n’avait pas été consultée ni même impliquée dans cette démarche. J’ai voté contre, pour cette même raison et pour signifier qu’il n’y avait pas nécessité et a fortiori aucune urgence à passer en PTOM.

En 2003, 95% de la population a voté pour le détachement de Saint-Barthélemy de la Guadeloupe et son passage en Collectivité d’Outre-Mer (COM). Mais la population ne s’est pas prononcée pour la sortie ou non de l’Europe, qui n’est aucunement lié au choix de passer en COM. St-Martin en est la preuve : ayant eu la même évolution institutionnelle en COM, elle fera très probablement le choix de rester RUP.

En 2007, lors des élections pour le premier conseil territorial de l’île, l’Europe a été la grande absente des débats : les élus d’aujourd’hui n’ont donc pas été mandatés pour sortir ou non de l’Europe. En 2008, une présentation publique sur l’Europe, par des experts venus de Guadeloupe, a eu lieu. Mais est-ce suffisant pour se forger une opinion ?

On aurait dû consulter la population afin d’avoir la légitimité suffisante pour appuyer une telle demande. Au lieu de cela, on se retrouve avec une demande adoptée par 17 élus, après un débat d’une heure et un document d’aide à la décision de... 2 pages !

Sortir de l’Europe n’apportera rien à Saint-Barthélemy

L’Europe n’est pas qu’un marché unique, qu’une monnaie unique, qu’une politique agricole commune : c’est la réalisation d’une utopie, un modèle de démocratie sociale, un moyen d’améliorer la qualité de vie des européens, une place de choix sur la scène internationale.
Saint-Barthélemy a la chance de faire partie de cette Union Européenne. En sortir, c’est renier un peu ces valeurs européennes.

Sur le plan institutionnel, les RUP sont mieux organisées pour défendre leurs intérêts et laissent la possibilité de demander des modifications et dérogations au droit commun. En devenant PTOM, Saint-Barthélemy se priverait de ce poids institutionnel. Elle serait aussi la première collectivité et sans doute la seule à faire la démarche dans le sens RUP vers PTOM.

Economiquement parlant, le changement de statut ne modifiera rien ou si peu : les aides européennes seront inexistantes dans l’un et l’autre statut.

Reste la question des carburants, qui consiste à déroger aux normes européennes sur la qualité des carburants de façon à pouvoir s’approvisionner sur les marchés régionaux que sont le Vénézuela ou Trinidad et Tobago. Cette essence est meilleur marché (0,20€ par litre) mais de moins bonne qualité (3% de benzène au lieu de 1%)

Cette question des carburants, qui depuis plusieurs mois sert de seule justification à la nécessité de changer de statut, n’a plus lieu d’être. En restant RUP, Saint-Barthélemy peut en effet demander une dérogation aux normes européennes, comme vient de le faire la Guyane, dont la demande est soutenue en ce moment auprès de la Commission Européenne par la secrétaire d’Etat à l’Outre-Mer.

Dans les domaines de compétence législative de la COM*, on ne bénéficiera plus de la réglementation européenne, protectrice, notamment en matière d’environnement, de santé, de droit des consommateurs. Nul ne sait non plus quelles seront toutes les implications du choix de passer en PTOM, par exemple dans le domaine du droit du travail des étrangers, y compris des européens.

Les élus de Saint-Barthélemy bénéficient d’ores et déjà avec la COM d’une grande liberté d’action qu’ils n’exploitent pas suffisamment : les codes de l’urbanisme et de l’environnement par exemple, sont des copies quasi-conformes des codes nationaux. A quoi bon alors demander encore plus de liberté de gestion ?

La décision de sortie de l’Europe me paraît prématurée. Je préfèrerais qu’on continue d’abord la mise en place de la collectivité (adoption de la convention fiscale et de la carte d’urbanisme), qu’on regarde comment évolue l’Europe dans ses nouvelles institutions, qu’on utilise tous les leviers possibles des RUP, et surtout qu’on engage un débat de fonds avec la population.

Benoit Chauvin

Elu au conseil territorial de Saint-Barthélemy

* Saint-Barthélemy dispose de la capacité à légiférer dans un certain nombre de domaines tels que le tourisme, l’urbanisme, la fiscalité, l’environnement, les transports, l’énergie.

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7 novembre 2009 6 07 /11 /novembre /2009 16:45
Patrick Buisson a trahi la droite
Télérama publie cette semaine un article très intéressant sur Patrick Buisson, journaliste d’extrême-droite, conseiller influent du président de la République .
 
Patrick Buisson a cherché la synthèse entre toutes les droites, ayant même conseillé François Bayrou.
 
Patrick Buisson a trahi la droite en devenant spin doctor d’un usurpateur bling bling ayant trahi presque toutes les droites, la République, et l’Etat-nation, après élection sur les thématiques de :
 
- l’identité nationale, la régulation de l’immigration, la fin du relativisme culturel et sociétal, l’opposition aux dictatures, la ’tolérance zéro’ envers l’insécurité
 
- un Etat impartial, la valeur travail, le pouvoir d’achat, la baisse des impôts sur les revenus du travail, la régulation des rémunérations des dirigeants
 
- la réduction de la dette publique, un budget à l’équilibre, la compétitivité par les réformes de structure, l’effort de recherche, la protection de l’environnement
 
De nombreux républicains, pas forcément de droite, du centre, et même de gauche, ont adhéré à ce programme .
 
L’auteur de l’article n’y a pas cru un seul instant - comment croire à la sincérité d’un discours anti-système d’un menteur pathologique ayant parasité le système pendant des décennies, comment croire à la conversion à la réforme après 50 ans - et a voté, sans illusions sur son passé de ministre de l’Education, pour François Bayrou, seul candidat non ’people’ parmi les candidats crédités de pouvoir gagner l’élection, le ’people’ exprimant la vulgarité et le mauvais goût d’une époque valorisant à des dizaines de millions de dollars les ’oeuvres’ de pseudo-artistes contemporains .
 
François Bayrou ayant refusé un accord avec Ségolène Royal qui aurait de fait ’démitterrandisé’ une mitterrandienne non repentie, il était impossible pour de nombreux électeurs de Bayrou de voter pour Ségolène Royal au second tour de l’élection présidentielle au lieu de ne pas voter, non pas parce qu’elle serait de gauche, ni qu’elle représenterait un parti sans programme, ni même qu’elle serait arriviste, hypocrite et démagogue - quel politique ne l’est pas ! - mais parce qu’elle est mitterrandienne, or si un véritable homme de gauche avait été élu en 1981, la Constitution de la Ve République aurait été réformée dans un référendum imperdable en été 1981, rendant difficiles les abus de pouvoir de la présidence de la République, n’est-ce pas Robert Badinter.
 
Dans chaque catégorie, le constat de la ’gestion’ UMP est accablant :
 
- acceptation contraire à l’Etat de droit du fait accompli de l’immigration irrégulière résultant de l’irresponsabilité démographique, par non reconduite à la frontière quasi-systématique et conforme au droit, d’immigrés économiques irréguliers sans travail ni liens familiaux en France, la comparaison entre le nombre de retours à la frontière à partir de la France et à partir du Royaume-Uni prouve que le Labour britannique est à droite de l’UMP sur cette question, le débat sur l’identité nationale est un leurre, non seulement la politique de régulation de l’immigration est inefficace, mais en plus c’est au prix de l’indignité par la stigmatisation d’autres cultures, notamment dans un discours à Dakar ; Le Pen définit la préférence nationale non xénophobe par la préférence a priori envers les plus proches - quand Besancenot verrait bien incarner Marianne n’importe quelle immigrée irrégulière dernièrement arrivée sur le territoire national - l’histrion bling bling, d’origine étrangère, d’une extrême vulgarité, dégradant la fonction présidentielle, sans compétences ni connaissance de l’Histoire de France, n’a ni hérité ni mérité l’élection du point de vue de la droite nationale, ce que Patrick Buisson fait semblant de ne pas voir !
 
- absolution des crimes des assassins Battisti et Petrella, tolérance maximale pour les touristes sexuels, violeurs aggravés ou assassins de la ’peoplesphère’, que Patrick Buisson n’aurait dit sur cette ’justice’ de classe si Ségolène Royal en était à l’origine, ce n’est pas la fin du relativisme, c’est la stricte application de l’idéologie de la pseudo-gauche dénommée gauche-caviar dont le plumitif officiel est BHL !
 
- continuation de la politique de Chirac de collaboration avec les dictatures du monde entier, jusqu’à dérouler le tapis rouge au caïd Kadhafi et à faire collaborer l’UMP avec le PC chinois !
 
- inflation législative sur la récidive - en vertu du ’risque zéro’ - sans accorder à la justice les moyens nécessaires pour pouvoir appliquer la loi, et lamentations hypocrites après chaque nouveau drame
 
- en France, nation la plus athée au monde, la droite s’est ’décatholicisée’ - Patrick Buisson devrait le savoir ! - une majorité d’électeurs de droite sont athées, ou reconnaissent l’identité chrétienne historique - pas seulement catholique mais aussi protestante - mais ne se reconnaissent en rien dans le Vatican - dernièrement associé à l’acharnement thérapeutique, à l’excommunication d’une fillette violée qui a avorté sans que le violeur soit excommunié - dans ces conditions, la tentative d’infériorisation de l’Education nationale - représentée par l’instituteur - par rapport au religieux, trahison de la laïcité et des principes des Lumières, intégrés par la droite, est aussi considérée par une partie de la droite comme une trahison, de même quant à l’aide directe à l’Eglise de scientologie par modification ad hoc de la loi, le but poursuivi étant l’abrutissement des masses par panem et circenses et religion ; la droite s’est aussi ’démonarchisée’, ’débonapartisée’, ne reconnaît plus le pouvoir d’un seul, et préfère le rapport démocratique des responsabilités individuelles, or l’expertise des corps intermédiaires est niée
 
- aucune réforme de responsabilisation des fonctionnaires d’autorité, dont juges et recteurs, essai de suppression de la fonction de juge d’instruction sans rendre le parquet indépendant, restriction de la liberté de manifester lors de visites présidentielles, anathèmes contre la liberté d’expression sur internet, Etat omniprésent contrôlant tout comme dans une ’démocratie’ populaire
 
- faire payer à la classe moyenne par de nouveaux impôts l’assistanat des pauvres et la baisse des impôts de riches dont les revenus indécents ne proviennent pas du travail mais de la cooptation ou de l’héritage - Lagardère, Bouygues, Dassaut, Bolloré - il y a continuité avec Chirac dont le père, arriviste financier, avait permis à des avionneurs de tirer le meilleur parti de la relation avec l’Etat, aux frais du contribuable - aucune réforme des rémunérations des dirigeants : parachutes dorés, retraites chapeaux, golden hello, stock options, bonus ; népotisme, clientélisme
 
- explosion de la dette publique, le prétexte de la crise est ridicule car les moins de 35 ans depuis toujours n’entendent parler que de crise !
 
- fausse réforme des régimes spéciaux de retraite - les années cotisées comptent plus d’une année ! - même Raffarin en 2003 avait fait une réforme plus ambitieuse - !- aucune rationalisation significative de l’Etat providence, dépenses fiscales injustifiées, non plafonnement des niches fiscales bénéficiant aux riches, il y a même eu création de postes de sénateurs - aux USA il y a plus de 3 fois moins de sénateurs qu’en France pour 5 fois plus de population, et les sénateurs y ont beaucoup plus de pouvoir - explosion des dépenses de l’Elysée
 
- ex-cancre sans compétences scientifiques caricaturant le travail des chercheurs, acceptant la baisse de niveau dans l’Education nationale, les statistiques à la soviétique y masquant le niveau réel, la baisse de niveau en orthographe n’étant que le symbole de la baisse de niveau dans les autres matières, les mathématiques abstraites ne sont plus enseignées
 
- des dizaines de milliards d’euros sont prévus pour construire de nouvelles lignes de TGV cicatrices dans le paysage pour gagner une demi-heure ou une heure sur des temps de parcours -aller plus vite pour travailler plus vite pour gagner plus vite pour consommer plus vite pour consumer plus vite ? - alors qu’il n’y a pas d’argent pour faire passer tout le trafic routier longue-distance sur le rail ; aucun débat sur les effets environnementaux de l’explosion démographique, de la part d’un parti prétendant n’avoir aucun tabou, non suppression des avantages spécifiques accordés pour un troisième enfant comme la retraite à 55 ans ; scandale de la pollution de l’agriculture productiviste - toujours soutenue par l’UMP depuis l’ ’écologiste’ Chirac - en Bretagne notamment, sans application du principe pollueur-payeur
 
D’un point de vue libertarien le problème c’est l’Etat, quand l’Etat ne régule pas ce qui devrait être régulé, régule ce qui ne devrait pas l’être, distort le marché par des régulations inadaptées, rendant l’économie plus injuste et inefficace.
 
L’UMP représente cet Etat obèse et impuissant de ventres mous de la politique.
 
La facture sera exorbitante pour les générations futures.
 
A la prochaine élection présidentielle, il y aura le choix : Marine Le Pen pour la droite nationale, Nicolas Dupont-Aignan pour les gaullistes, François Bayrou pour les libéraux politiques, Manuel Valls pour les sociaux-libéraux, un(e) candidat(e) Europe Ecologie et écologie indépendante pour les écologistes y compris de droite - l’écologie est aussi une valeur conservatrice, de conservation de l’environnement - à condition que continue la stratégie de Daniel Cohn-Bendit de primauté de l’écologie politique sur les thématiques d’extrême-gauche.
 
L’idéal serait qu’émerge un(e) candidat(e) issu(e) de la société civile à l’occasion des primaires ouvertes de la gauche, un(e) candidat(e) de moins de 50 ans, la génération du baby-boom s’étant discréditée en politique, l’histrion bling bling faisant partie de cette génération du ’et moi et moi et moi’, du ’moi je’ malgré d’hypocrites objections sur l’héritage de mai 68.
 
Villiers a perdu toute crédibilité en trahissant les valeurs morales qu’il prétendait défendre.
 
Villepin n’est pas crédible : aucune expérience du suffrage universel, incapacité à gérer, de la dissolution de l’Assemblée nationale au CPE, cinéma à l’ONU n’ayant pas fait oublier que Chirac était le meilleur ami des dictateurs, initiative de donner des fonctions ministérielles à l’histrion bling bling.
 
Royal a eu son heure, elle a gagné l’investiture socialiste contre les apparatchiks, ce n’est pas parce que ces apparatchiks discrédités ne l’ont pas soutenue qu’elle a perdu, mais parce qu’elle n’a pas su cacher ou renier l’ambigüité mitterrandienne qui la caractérise et ’fendre l’armure de Jeanne d’Arc’, être une femme était un considérable avantage pour gagner dans un monde politique de minables petits ego masculins désormais médiatisés comme tels.
 
Mélenchon a trahi les valeurs républicaines en ne s’insurgeant pas contre la ’justice’ de classe de la ’peoplesphère’ pour venir au secours d’un ministre touriste sexuel - le tourisme sexuel est pourtant de l’exploitation, Benoît Hamon l’a rappelé - mais ce n’est pas surprenant de la part d’un apparatchik non élu au suffrage universel uninominal habitué au confort doré du Sénat.
 
Besancenot ne souhaitant pas assumer une fonction élective ne peut être crédible en se présentant à une élection, quant à l’ultra-gauche de Coupat qui depuis le calme de la France éternelle ose accuser la police républicaine de fabriquer les caïds, elle apporte directement des voix à la droite sécuritaire.
 
Il n’y aurait que la droite conservatrice des oligarques et nantis de la néo-féodalité de pseudo-laisser-faire libéral de fait organisation coercitive de réponse sécuritaire et de crétinisation des masses aux problèmes sociaux et d’accaparation par les oligarques de l’émission de monnaie par processus de vol légal, qui pourrait encore soutenir le président bling bling, et encore, un Obama aux USA financé par Goldman Sachs est bien plus efficace à défendre leurs intérêts car ayant de la classe et l’air vaguement progressiste tout en refusant de réguler les bonus.
 
Et il y a des problèmes avec les oligarques : les électeurs-consommateurs nombreux à avoir voté à droite mais pas seulement exigent que Free obtienne la quatrième licence de téléphonie mobile afin que disparaissent les abus d’un oligopole, mais ce serait aux dépens d’un ami du pouvoir, gouverner c’est choisir entre l’oligarchie et la concurrence libre et non faussée


 Source Agora vox
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7 novembre 2009 6 07 /11 /novembre /2009 12:16
La bourgeoisie a subverti la noblesse au moyen age en créant elle-même son nouveau monde, fondé sur l'artisanat et le commerce. Puisse ces jeunes subvertir le modèle culturel et social FFF (fric-frousse-foutaise) posé par l'intelligentsia post moderne de gauche ou la droite égoïste et junglière (loi de la jungle). Aussi, Tarnac nous montre une hypothèse plausible de monde solidaire. Mon grand-père me parlait des collectivités agraires d'Aragon (bien) organisées par les anarchistes pacifiques.


source le monde article sur les"totos"
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  • L'archipélien
  • Le monde est dangereux non pas à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire” Einstein.
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