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31 mars 2013 7 31 /03 /mars /2013 16:56
Anina, la petite mendiante rom devenue major de la Sorbonne
Anina. -

Anina. -

La petite Rom qui mendiait jadis en Rhône-Alpes triomphe aujourd’hui à la Sorbonne. À 22 ans, brillante étudiante en droit, elle vise désormais la magistrature. Le récit de son parcours prend à la gorge… et tord le cou à quelques préjugés.

Sa voix ne se mêle pas au papotage frivole des filles «bobos» du Quartier Latin. Pour la «bohème», elle a déjà donné… Anina porte sur le visage une gravité qui n’est pas de son âge. Elle a 22 ans, parle cinq langues et mène de très brillantes études à la Sorbonne. Alors quoi? Alors, ses grands yeux noirs ont vu trop de souffrances. Elle a connu la faim, le froid, l’humiliation et la peur.

Anina est née Rom à Craiova pendant le rude hiver de la révolution roumaine. Un sordide quartier ghetto, à l’aube de sa vie, lui tenait lieu d’horizon. Dans ces conditions, aboutir en master dans la plus prestigieuse des universités françaises relève presque du miracle. Ou plutôt d’une exceptionnelle volonté. «Ce que j’ai traversé avant d’arriver là explique ma rage de réussir», murmure la timide brunette.

Lentement, autour d’une tasse de thé, les terribles souvenirs remontent à la surface. D’abord la première tentative, ratée, de quitter la Roumanie. «Entassés dans un camion, nous avons vécu un enfer indescriptible dans les odeurs d’urine, de sueur, de vomi…»

La famille finit par aboutir en Italie, à Casilino, glauque banlieue de Rome. «La pire période de mon existence, entre l’insalubrité et le total mépris des gens… Là-bas, nous étions assimilés à de la vermine».

Après le tunnel de Fréjus,
la Terre promise

Papa vend des journaux à la sauvette, pas assez pour juguler la misère. En désespoir de cause, un jour, maman s’assied sur le trottoir et réclame l’aumône. Anina l’accompagne, elle a 7 ans. «La honte d’avoir dû mendier, le mépris dans le regard des gens, c’est une blessure qui ne se referme pas».

Le pays de Voltaire, plus que jamais, représente la Terre promise. Direction la Savoie à bord d’une Polo brinquebalante vers le tunnel de Fréjus. La petite Tzigane y parvient enfin le 18 décembre 1997. En pleine montagne, la neige s’infiltre par les trous de ses pauvres chaussures de toile. Qu’importe. «L’air pur, vivifiant, m’a lavé l’esprit, évacuant la puanteur qui s’était incrustée en moi depuis six mois». Autre bouffée d’oxygène ensuite: la prise en charge par des services sociaux à Lyon. «Pour la première fois, nous étions considérés comme des êtres humains».

Une longue course
vers l’excellence

Les temps heureux ne durent guère. L’hébergement temporaire se termine, la demande d’asile se trouve rejetée. Retour à la case départ ou presque. À Bourg-en-Bresse, en 1999, la famille habite dans un fourgon. Et pour manger? Avec sa mère et sa sœur cadette, Anina se remet à faire la manche sur la place du marché. Mais, divine surprise, c’est à elles bientôt qu’on va tendre la main! Émues par leur sort, quelques personnes de bonne volonté se manifestent. Et des choses se débloquent soudain: le permis de séjour, une place en HLM, un emploi pour le père dans les espaces verts.

Surtout, grâce à «Madame Jacqueline», Anina apprend à lire, intègre le collège puis le lycée. Elle y fera des étincelles jusqu’à récolter le surnom «d’intello», source de nouveaux quolibets. D’une discrimination l’autre, l’enfant de Craiova encaisse. «Beaucoup d’élèves me rejetaient, tant pis ! Pour moi, il était plus important de réussir que d’avoir des amis»… Elle réussira, du bac avec mention à la licence de droit puis l’entrée à la Sorbonne. L’école républicaine ne connaît pas de défenseur plus ardent. «Je voudrais persuader tous les jeunes Roms que les études offrent une vraie chance»… Et aussi briser le cliché qui réduit son peuple à des «voleurs de poules».

La Parisienne d’adoption, «un pied dans les deux mondes», ne renie pas sa culture d’origine. Quitte à passer pour «vieux jeu», refusant par exemple de batifoler avant le mariage. «Chez nous, c’est comme ça».

Ses nuits sont plus longues que nos jours, elle les occupe à étudier. Et trouve l’énergie, en marge du lourd travail universitaire, de publier un livre témoignage (1). Elle a, sur le destin, une revanche à prendre. Rien ne l’arrêtera dans sa course vers l’excellence. Au nom de tous les siens, Anina mène le combat. Les injustices subies hier nourrissent son ambition d’aujourd’hui: «devenir magistrate». Après le master se profile donc un concours difficile. Elle a déjà franchi tant d’obstacles, qui pourrait l’empêcher de franchir celui-là? À part l’administration qui lui refuse toujours la nationalité française, on ne voit pas.

(1) Je suis Tzigane et je le reste par Anina, avec Frédéric Veille. Éditions City.

 

Par gilles DEBERNADI

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25 mars 2013 1 25 /03 /mars /2013 13:11

Georges Kiejman ressemble à Clemenceau, avec 20 cm de plus : c'est un grand avocat. Toutefois, sa haute taille se courbe commodément : c'est un porte-queue, un caudataire, inféodé à souhait. Les célébrités ou les puissants auxquels s'attache Me Kiejman lui deviennent particuliers, personnels, intimes, au point que nous assistons, à chaque fois médusés, à une transfusion d'amour-propre. L'avocat explose d'indignation, par procuration, avec d'indéfectibles frissons viscéraux !

Il fait sienne la vileté de ses clients et de leurs basses-œuvres, en usant d'un langage relevé simulant la hauteur de vue. On croit entendre un moraliste, alors qu'il défend son bout de gras. Les effets de manche de Me Kiejman, ses trémolos, sa rhétorique galantisant l'éthique, feraient presqu'oublier que ce petit frère des riches illustre la sentence de Fénelon : « Les princes ont un pouvoir infini sur ceux qui les approchent ; et ceux qui les approchent ont une faiblesse infinie en les approchant. » Georges Kiejman est en effet un courtisan à l'âme mercenaire.

Tout avait bien commencé, voilà six décennies (Il est né, comme son chaland Chirac, en 1932), dans le sillage de Pierre Mendès France. On aurait aimé pouvoir respecter jusqu'au bout l'homme qui obtint, en 1976, l'acquittement de Pierre Goldman. Mais tout s'est mal terminé sous la tutelle de François Mitterrand. À l'automne 1990, Georges Kiejman est nommé ministre délégué auprès du garde des sceaux (Henri Nallet, émargeant aujourd'hui chez Servier). Il allait alors mettre son talent au service du pouvoir, de ses pompes et de ses abjections. Il allait crier au « cambriolage judiciaire » face aux magistrats osant mettre leur nez dans le financement du parti socialiste.

Surtout, pour satisfaire le président Mitterrand – qui l'avait déjà ravalé au rang de porteur (“caddie”) sur les terrains de golf –, le sous-ministre allait prétendre que la France n'avait pas besoin d'un procès Bousquet, du nom du responsable français de la rafle du Vel' d'Hiv' en 1942, auquel le maître de l'Élysée vouait une trouble complaisance.

La perversité mitterrandienne obtenait là son résultat le plus déconcertant : non seulement Georges Kiejman donnait l'impression de renier le mendésisme en servant les intérêts du monarque socialiste, mais encore l'avocat offrait l'image d'un homme infidèle à son père, mort à Auschwitz : il mettait hors de cause le factotum de l'occupant nazi, René Bousquet (1909-1993). Le “maître” devenait esclave : il s'anéantissait pour son patron du moment.

Une telle inconsistance sous des dehors très “grand genre”, éclatait, vingt ans plus tard, au détour des enregistrements du majordome de Liliane Bettencourt. Me Kiejman, alors conseil (ô combien rémunéré !) de la milliardaire opposée à sa fille, surfa sur les préventions un rien antisémites de sa cliente. Liliane Bettencourt est donc le rejeton admiratif d'un fasciste français, Eugène Schueller. Sa propre fille Françoise, en un geste singulier, a épousé un juif. Érudite, empathique, sensible, elle étudie la religion et la culture hébraïques, détestées par son milieu d'origine. Or l'avocat semble bien avoir chaussé les œillères, voire joué sur les antiques aversions, de celle qui le payait.

Cette façon de se fondre dans une cause jusqu'à se dissoudre, tout en donnant l'impression contraire de par un verbe flamboyant, nous la retrouvons aujourd'hui. Incapable de lâcher un dossier dont il fut éjecté – contrairement aux usages du barreau — Me Kiejman vole au secours de son ancien client Nicolas Sarkozy (il s'était occupé d'un volet de son divorce d'avec Cécilia). L'avocat hurle à tout va qu'il ne put y avoir abus de faiblesse (sinon il serait peut-être bientôt lui-même en mauvaise posture pour avoir touché des sommes astronomiques d'une vieille dame n'ayant plus sa tête). Ce faisant, il défend, comme d'habitude, hélas !, l'ordre établi ; avec un zèle de fayot de la République par trop habitué à flatter le bon côté du manche.

Le 25 mars au matin, sur France Inter, sa logomachie s'est ainsi exercée : « Cette mise en examen restera comme un mauvais coup porté à la justice et peu m'importe que son auteur ait voulu ou non rejoindre au Panthéon quelques gloires judiciaires que leur narcissisme a rendu illustres. Il y a trop d'invraisemblances et de doutes pour qu'en raison des textes de loi auxquels j'ai concouru et des faits que j'ai connus, je puisse me dérober, indépendamment de toute sympathie pour Nicolas Sarkozy. »

Traduction : les affaires portent tort à mes affaires ; il est hors de question que je laisse menacer les intérêts de mes clients, et partant les miens, sans tenter de faire accroire, grâce à ma faconde hâbleuse, qu'il s'agit d'un mauvais coup porté aux libertés publiques.

Ainsi le perfide favori rejoint-il à jamais la cohorte de « ces lâches courtisans qui se font une étude d'allumer le vice et d'éteindre la vertu » (Chateaubriand).

 

Article paru sur mediapart le 25/03/2013.

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20 mars 2013 3 20 /03 /mars /2013 16:21

Modèle agricole

Les alternatives aux pesticides se développent partout… sauf en France

Par Sophie Chapelle (20 mars 2013)

En France, le développement des alternatives naturelles aux pesticides reste un parcours du combattant. La faute aux règlements européens, affirme le ministère de l’Agriculture. Les préparations à base de composants naturels s’échangent pourtant sans problème dans plusieurs pays européens. Enquête sur ces alternatives aux pesticides.

« Vous voyez cette préparation ? Elle est à base d’ortie et de luzerne et vise notamment à stimuler la croissance des végétaux, à renforcer les défenses et à repousser les pucerons. » Nous sommes près d’Estella en Navarre (Espagne), dans la ferme de Cruz García et de son fils Rubén. Ils ont créé une entreprise familiale qui élabore et vend des extraits de plantes, sans aucun type de conservateur ou d’additif. Ils combinent leurs préparations avec de la valériane, de la sauge, de la lavande, de la camomille, du mille-feuille ou de la consoude. Et n’hésitent pas à les goûter. « Il faut se rappeler que nous sommes faits d’eau et de plantes que nous mangeons », lance Cruz, un brin provocateur. Vous l’aurez compris : ici, point d’engrais chimiques et de cocktails de molécules toxiques allègrement produits par Monsanto, BASF, Bayer ou Syngenta.

La grande fierté de l’entreprise familiale est d’être parvenue à soigner par les plantes des vignes abîmées par la grêle, ou à épaissir et rendre plus vigoureux les sarments. Ce jour-là, ils s’apprêtent à expédier plusieurs dizaines de bidons à un grand viticulteur. « 90 % des produits que nous vendons sont à destination d’agriculteurs conventionnels, précise Rubén. Deux de leurs produits sont actuellement commercialisés en Espagne. Ils n’ont rencontré aucune difficulté avec l’administration pour mettre leurs produits sur le marché, assure Ruben. Ils ont simplement rempli un formulaire de demande, et fourni une étude sur l’efficacité de leurs préparations.

Espagne-France : 1-0

En France, la réglementation est beaucoup plus complexe et coûteuse : la commercialisation de ces préparations requiert l’inscription de leurs substances actives sur une liste communautaire, au même titre que les produits chimiques. 40 000 euros, c’est le coût moyen pour le dépôt d’un dossier. Résultat : aucune « préparation naturelle peu préoccupante », c’est-à-dire à base de composant naturel [1] n’est aujourd’hui reconnue et acceptée officiellement à la vente. « Hormis une recette officielle de purin d’ortie que nous qualifions, nous, de "piquette d’ortie" », souligne Jean-François Lyphout, « ortieculteur » et membre d’Aspro-PNPP, une association qui promeut ces préparations. « Au lieu de faciliter les procédures, les textes réglementaires français créent un blocage évident, qui va à l’encontre de la demande des français de réduire au plus vite l’usage des pesticides », explique-t-il.

Qu’en disent les autorités gouvernementales espagnoles ? « Il y avait un vide juridique pour les fortifiants de plantes. Nous avons donc pris les dispositions nécessaires en créant un arrêté ministériel en 2007 prévoyant un régime simplifié de commercialisation », relate un fonctionnaire du ministère de l’Environnement. Le fort développement de l’agriculture biologique en Espagne a joué un rôle dans la mise en œuvre d’un cadre juridique spécifique. Mais, six ans après sa création, le registre espagnol compte seulement 19 fortifiants [2]. Car l’administration a des difficultés à traiter l’avalanche de demandes. Rubén et Cruz n’ont toujours pas reçu de numéro de registre pour leurs produits, malgré des demandes remontant à 2007...

Le modèle allemand

Un retard très critiqué par l’AEFA, une association de producteurs industriels de fortifiants. Elle milite pour que l’arrêté ministériel évolue afin d’éviter de se retrouver « avec des produits qui ne sont pas des fortifiants, commercialisés en totale liberté et sans le moindre contrôle », explique José Ignacio Castillo. « Nous avons découvert la loi de protection des végétaux en Allemagne qui distinguait les fortifiants, et avons décidé de la traduire en espagnol. Puis nous nous sommes rendus au ministère en disant que nous avions besoin d’un registre similaire à celui de l’Allemagne. »

Car à Berlin, les choses bougent. Pour se mettre en conformité avec un règlement européen de 2009 [3], l’Allemagne vient de réviser sa réglementation. « Nous sommes très heureux d’avoir pu conserver la catégorie des fortifiants, que nous pouvons utiliser en agriculture pour protéger les plantes », témoigne Stefan Kühne du JKI, un institut en charge de l’évaluation des fortifiants de plantes. La procédure d’inscription reste simple : un formulaire de notification à remettre à l’Office fédéral de la protection des consommateurs et de la sécurité alimentaire, avant la mise sur le marché. « Quant à la procédure d’enregistrement, elle demeurera accessible au plus nombre », assure Stefan. Le coût de l’examen général de la demande devrait avoisiner les 290 euros en Allemagne... contre 40 000 euros en France !

Lobby de l’industrie chimique

Près de 500 produits étaient inscrits dans la catégorie des fortifiants en Allemagne. Avec la nouvelle loi, tous ces produits doivent être réévalués avant d’envisager une réinscription. Mais Stefan reste confiant. « Les préparations de plantes, qui représentaient 46 % des produits inscrits, devraient retrouver leur place ». En revanche, des produits comme la poudre de lait ou le vinaigre blanc pourraient être considérés comme des « phyopharmaceutiques », un qualificatif appliqué aux pesticides chimiques. Leur commercialisation s’avérera donc beaucoup plus coûteuse. Les autorités publiques allemandes pourraient être aussi beaucoup plus strictes avec les produits à base de micro-organismes, auparavant autorisés.

« Prenons l’exemple du compost du jardin qui recèle une grande diversité de micro-organismes. Beaucoup d’entre eux sont bénéfiques aux plantes, d’autres sont des pathogènes, et les autorités vont maintenant nous demander des millions d’euros pour les enregistrer », s’emporte Helmut Junge, responsable d’une petite entreprise allemande de biotechnologie. Depuis quelques années, il commercialise un produit à base de bactéries, qui colonisent les racines des plantes de façon à ce que les pathogènes ne puissent pas se développer. Avec la nouvelle réglementation, ce produit pourrait être exclu de la catégorie des fortifiants. « Cette situation est le résultat du lobby des grosses compagnies pour faire cesser l’activité des plus petites », confie-t-il. Pour le moment, la nouvelle liste allemande de fortifiants ne comprend que 46 produits, contre 500 auparavant.

« Produits naturels alternatifs »

A Oberndorf, une petite ville autrichienne située dans la région de Salzburg, Helmut Rampler développe depuis 25 ans des « produits naturels alternatifs » pour la protection des plantes. Lui-aussi regarde avec attention la situation en Allemagne. Car les autorités autrichiennes suivront sans doute le cadre juridique allemand. L’un de ses produits, qui vise à régénérer les micro-organismes du sol pour revigorer les plantes, et ainsi réduire la consommation d’engrais artificiels et de produits phytosanitaires, est directement concerné. « Pour le moment, c’est surtout en France que les entreprises rencontrent des difficultés pour distribuer nos produits car il n’existe pas de catégorie pour les fortifiants. On doit choisir entre les pesticides et les fertilisants, et entre les deux il n’y a rien. »

Illustration de ces blocages : l’Institut technique de l’agriculture biologique travaille depuis 2008 sur des demandes d’homologation. En janvier 2013, aucun d’entre eux n’avait encore abouti. « Même des produits aussi anodins que le sucre, l’huile de colza ou le vinaigre restent en France bloqués sur une liste d’attente, témoigne Jean-François Lyphout de l’Aspro-PNPP. Les préparations naturelles peu préoccupantes répondent à la demande des agriculteurs, des jardiniers, des collectivités locales et d’un nombre croissant de consommateurs. Leur avenir dépend de la volonté politique de faire aboutir ce dossier ». Face à ce blocage, le commerce des pesticides illégaux s’envole. Au détriment de la santé publique.

Sophie Chapelle

@Sophie_Chapelle sur twitter

Photo : FlickR

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13 mars 2013 3 13 /03 /mars /2013 18:30

En Guadeloupe jusqu'à preuve du contraire, on est dans un pays de droit et tout justiciable est présumé innocent tant qu'il n'est pas condamné.

Ce cadre posé , nul n'est censé ignorer que ,pour des raisons de libertés individuelles fondamentales,  lorsque une  personne est gardée  à vue  celle-ci à droit à un avocat des la première heure.

 

Partant de ce principe fondamental ,le fait pour quelqu'un ( n'ayant aucune autorité judiciaire)de maintenir quelqu'un- des heures durant- avant de prévenir la police , constitue une  très grave entorse à la liberté publique de la personne entravée.

 

Quand bien même  la personne se serait rendue responsable d'un acte délictueux en flagrant délit.

 

Ne pas admettre cela  c'est faire fi d'une société fondée sur des règles de droit et ouvrir la porte à une justice expéditive.

 

 

Disant cela , ce n'est pas absoudre  le droit pour toute personne de vouloir obtenir  réparation du préjudice subit . Je comprend parfaitement que la victime d'un préjudice puisse chercher à confondre son auteur ; j'ajouterai  simplement qu'elle doit  savoir jusqu’où elle peut aller.

 

Au vu de la loi en FRANCE , nul n'a le droit de s'organiser en milice pour contraindre un tiers soupçonné de vol  dans le but d' obtenir la reconnaissance de ses préjudices .

 

De mon humble point de vue , le Far West  n'a pas sa place dans une société de droit.

 

 

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12 mars 2013 2 12 /03 /mars /2013 18:30
Hugo Rafael Chávez Frías : Victorin Lurel, ministre de la République, casse la doxa occidentale

Le seul pays où la vérité est un délit, et le mensonge une vertu, est notre beau pays, la France. Il représentait l'Hexagone aux obsèques du président Hugo chavez, qui donnent des vertiges aux humanistes autoproclamés. S’il a été impressionné, même par son cadavre, il faut avouer que le ministre des Outre mer, a remercié François Hollande de l’avoir fait découvrir le Venezuela et le Comandante Hugo Chavez, sur une façade autre que la désinformation des médias « mainstream ». Noir de monde, que dis-je, rouge de monde. Le « dictateur » les a tous tué. Même mort, il aurait exigé que les Vénézueliens et le monde entier se déplacent en masse, à part ceux qui croient encore être des puissances. Quelle pitié ! Toute honte bue, ils désinforment encore et encore. S’exprimant au micro d’Europe1, le ministre Victorin Lurel a dit son sentiment de vrai socialiste. Ses déclarations ont simplement cassé la doxa occidentale.

55 délégations étrangères dont 32 chefs d’Etat ont fait le déplacement à Caracas pour rendre un dernier hommage à un homme, un vrai. Même l’Espagne a envoyé le prince héritier. La France, un peu coincée, prenant les ordres aux Etats-Unis, a envoyé Victorin Lurel le ministre de l’Outre-mer. Une faute politique. Passons. Dépassés, la gymnastique intellectuelle pour minimiser ce grand moment n’a pas tenu. Une foule immense, des images tellement parlantes qu’on a voulu triturer la gouvernance de Chávez, sur ses 14 dernières années, oubliant qu’il avait été réélu pour terminer le travail entamé.Oser parler bilan sans préciser que l’homme venait d’être réélu, c’est une malhonnêteté intellectuelle.

La mort du Comandante Chávez a montré au monde entier qu’il était un vrai leader, pas une mauviette. Au-delà des ces funérailles vénézuéliennes, il y a aussi deuil national dans près de 55 pays. Qui dit mieux ? La vraie honte du jour vient des dirigeants arabes et africains, des laquais au service des autres et jamais de leur peuple. Le Nigéria a lui au moins décrété 7 jours de deuil national, ainsi que le Bénin, 1 jour. Le Président Obiang Nguema Mbasogo de Guinée équatoriale s’est déplacé à Caracas(vidéo), tandis que les autres pays africains ont envoyé des délégations. Quand on sait l’appui à la Palestine d’Hugo Chavez et l’absenc des dirigeants arabes, on comprend pourquoi les Palestiniens seront toujours maltraités.

Parce que, quand un vrai socialiste refuse de se reconnaître en Hugo Chavez, c’est qu’il n’est pas socialiste, mais laquais des Etats-Unis, parce que sa propagande visant à faire croire que cet homme était anti-américain est une grosse arnaque. S’opposer à la politique impérialiste américaine est un devoir, et non une détestation de l’Amérique. Hélas, des gens empêtrés dans leurs convictions morbides, ne peuvent pas changer d’un iota, convaincus qu’ils ont raison. C'est le cas des élus de droite, sans vergogne, qui osent demander des comptes à un vrai socialistes, qui plus est, un homme des Caraïbes où, Hugo Chavez, le prétendu dictateur, e fait un bien considérable et désinteressé. Basta ya aux critiques sans objet. Oui, Chavez a plus fait que de Gaulle, n'en déplaise aux esprits chagrins, qui croient que la France est le nombril du monde. Que nenni. Et que vont-ils dirent des aveux de Manuel Valls sur les djihadistes français en Syrie ?

Track-backs :

Il était tout mignon (…), frais, apaisé comme peu(vent) l’être les traits de quelqu’un mort, on avait un Hugo Chavez pas joufflu comme on le voyait après sa maladie.

C’était émouvant.

On peut ne pas être d’accord avec telle ou telle action de Hugo Chavez mais les gens sont fiers de ce qui a été fait en 14 ans de présidence.

Toute chose égale par ailleurs, Chavez c’est de Gaulle plus Léon Blum. De Gaulle parce qu’il a changé fondamentalement les institutions et puis Léon Blum, c’est-à-dire le Front populaire, parce qu’il lutte contre les injustices.

Moi je dis, et ça pourra m’être reproché, (…) que le monde gagnerait à avoir beaucoup de dictateurs comme Hugo Chavez puisqu’on prétend que c’est un dictateur. Il a pendant ces 14 ans respecté les droits de l’Homme.

 

Une facette que beaucoup de personnes ne comprennent pas, lobotomisées par la propagande anti-Chavez, suivez le reportage en dessous, pour comprendre pourquoi les Etats-Unis (autorités) détestaient tant cet homme, parce que, lui, voulait être indépendant, et, rendre les autres, d’abord aux Caraïbes, indépendants de l’influence des grandes puissances dont les Etats-Unis.

Serge Uleski, sous un de mes articles sur AgoraVox, résumait le cas Chavez :

Ce qu’on ne pardonne à Chavez, ce sont trois choses :

- Sa condamnation sans appel de la politique d’Israël

- Son soutien à ce pays menacé de mort qu’est l’Iran.

- Le fait d’avoir fait du Vénézuela… un pays sans dette, un pays autonome capable de désobéir à la Banque Mondiale et au FMI.

 

Il est grand temps que Victorin Lurel prenne à son compte cette petite perle d'Aimé Césaire, l'un des meilleurs poètes de france et de Navarre : 'le nègre vous emmerde !"

Source : Allain Jules

 

 


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5 mars 2013 2 05 /03 /mars /2013 17:56
Une vision messianique de son destin

Né le 28 juillet 1954, il évoquait, dès 1977, la vision messianique de son destin dans son journal intime : «Je dois me préparer pour agir… Mon peuple est passif… Les conditions ne sont pas réunies. Pourquoi ne pas les créer…» En 1977 en effet, le pays connaît une situation politique stable et économique florissante qui rendait incongrue toute tentative de renversement du régime.

 

Chavez, le 4 février 1992.
Chavez, le 4 février 1992. Crédits photo :

Il est entré dans l'armée en 1971 pour devenir champion de baseball. Mais très vite son frère aîné Adan, membre du Parti révolutionnaire vénézuélien, lui enseigne les rudiments de la pensée révolutionnaire. Petit à petit, le jeune Hugo entre en contact avec des groupes clandestins de l'armée qui fomentent des projets pour renverser le pouvoir en place. Avec ses camarades, ils rêvent de reproduire l'expérience du général Velasquez au Pérou ou de Trujillo au Panama. Hugo Chavez raconte son voyage à Lima en 1974 pour la célébration de la bataille d'Ayacucho : «J'avais 20 ans, j'étais en dernière année d'académie… J'ai rencontré personnellement Juan Velasco Alvardo (renversé quelques mois plus tard). J'ai lu pendant des années son manifeste révolutionnaire, La Revolucion nacional peruana que le général péruvien lui avait offert.» Hugo Chavez résumait ses influences ainsi : «Torrijos m'a converti en torrijiste, Velasco en velaquiste et Pinochet en antipinochet » et non en allendiste, le président socialiste chilien qui s'est suicidé lors du bombardement du palais présidentiel chilien, le 11 septembre 1973...

 

http://www.lefigaro.fr/international/2013/03/05/01003-20130305ARTFIG00675-hugo-chavez-la-fin-d-un-provocateur.php

 

http://www.lemonde.fr/

 

RIP: El CONDOR

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4 mars 2013 1 04 /03 /mars /2013 18:42

Liberté de conscience ! Egalité devant la naissance ! Fraternité dans la croissance !

 

 

 

Contre le projet de loi Taubira et la dictature de la pensée unique, 

il n'y a que vous !

 

70 000 pétitions non légales pour sauver deux éléphantes plus efficaces que 700 000 pétitions conformes à la loi organique pour sauver la filiation humaine !

 

 Trop, c’est trop !

 

Après la décision du Conseil Economique Social et Environnemental, mardi 26 février 2013, de décréter irrecevables les 700 000 pétitions citoyennes, celle prise par le Conseil d’Etat, mercredi 27 février 2013, d’annuler - sous la pression de pétitions sauvages - l’arrêté d’euthanasie pour des éléphantes du parc de la Tête d’or à Lyon sonne comme une provocation !

 

En ce qui concerne le CESE, l’article 5 de la loi organique de 2010 a été voté pour définir les conditions de recevabilité de la  pétition citoyenne prévue au 3e alinéa nouveau de  l’article 69 de la Constitution. 

Cette loi organique donne uniquement des critères de forme. Le législateur n’a donc pas souhaité délimiter le sujet sur le fond et la jurisprudence n'est pas fixée, puisqu'il s'agit de la première mise en œuvre d'une saisine sur pétition citoyenne.  Le bureau du CESE l’a lui-même reconnu : la pétition citoyenne lancée par La Manif Pour Tous remplissait parfaitement les critères de recevabilité requis par la loi organique. Notre pétition était donc recevable ! 

Mais la décision du bureau du CESE de la rejeter pour motif au fond, prise après avoir demandé ses consignes au Premier ministre, est purement et simplement une décision politique ! Nous ne manquerons pas de la soumettre  au juge administratif afin que ce soit la justice qui fixe les règles de la démocratie participative, et pas le pouvoir en place ! 

 

 Ras le bol du déni de démocratie !

 

 

Parce que la loi Taubira n’est pas encore votée, nous ne lâcherons rien !

 

Nous ferons entendre notre refus du projet de loi "mariage pour tous",

 

et nous ferons respecter, enfin, la démocratie en demandant à François Hollande

 

de retirer le projet de loi Taubira du parlement

 

pour le soumettre au peuple français par referendum !

 

 

RDV sur les Champs Elysées dimanche 24 mars après-midi.

Toutes les informations horaires et rdv sur le site www.lamanifpourtous.fr

 

 

Chacun d’entre nous doit prévenir François Hollande de sa présence sur les Champs

 et convaincre 10 personnes de le rejoindre le 24 mars !

 

 

1/ Téléchargez les tracts à distribuer autour de vous sur www.lamanifpourtous.fr (ou imprimez-les à partir des pièces jointes)

 

2/ N'omettez pas d'en envoyer un au président de la République ! Joignez-y le carton d'invitation au rassemblement des Champs-Elysées sur http://www.lamanifpourtous.fr/invitez-francois-hollande-pour-le-24,

Et envoyez le tout au Palais de l'Elysée, 55, Fbg Saint Honoré, 75008 Paris, pour le convier à nous entendre sur les Champs-Elysées le 24 mars après-midi.

ou écrivez sur papier libre, et envoyez à l’adresse indiquée (inutile d’affranchir).

 

3/ Vous serez tous comptés !

Vous pourrez aussi, prochainement, télécharger sur le site un document – qui sera également distribué le 24 mars – : il permettra à chacun d’attester de sa présence et rendra le comptage indiscutable...

 

Pour soutenir les actions présentes et à venir de La Manif Pour Tous, merci d’avance de votre don.

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25 février 2013 1 25 /02 /février /2013 19:38
(serait) est tombée bien bas

Je vous préviens, cet article est pessimiste et extrême, mais j'avais besoin de me défouler, et je crois que l'écriture est le meilleur moyen que j'ai trouvé pour ce faire.

Au gré de mes observations, car cela fait 4 ans que je suis au lycée (décidément, ce système ne me convient pas), j'ai pu voir une petite évolution de génération. La nouvelle génération n'a plus aucun respect, elle veut tellement défier l'autorité qu'elle ne se rend pas compte que la seule chose qu'elle fait, c'est être irrespectueux. Je ne défends absolument pas l'autorité mais il faut bien avouer que la dite "autorité", parfois, n'est pas tellement autoritaire. Prenons l'exemple d'un professeur avec son élève. L'élève, sous prétexte que le professeur, c'est l'autorité, va frôler l'irrespect en voulant défier l'autorité du professeur, qui finalement n'est pas tant autoritaire. C'est seulement un homme ou une femme qui cherche à transmettre son savoir, mais forcé, à travers une institution, de faire respecter les règles, même s'il n'est pas d'accord. Ce que je veux dire, c'est que le professeur, tout comme l'élève n'est rien d'autre qu'un être humain, et à un moment, il faut savoir respecter quelqu'un pour ce qu'il est et non pas pour ce qu'il fait. 

Quand je vois les gens autour de moi, on dirait que tout va bien. Les jeunes sont insouciants de ce qu'il se passera, tels des petits moutons bien endormis, avec, au milieu, un boucher qui choisit quel mouton il va prendre.
Encore tout à l'heure, dans mon bus, une fille de 14/15 ans dit qu'elle ne se bat jamais parce qu'elle sait qu'elle tape jusqu'à la fin. Mais pourquoi se battre ? Pourquoi ne pas respecter l'autre pour ce qu'il est ? Certes, parfois, des claques se perdent, et, finalement, cela ne ferait pas de mal à certains pour les réveiller. 
Finalement, j'ai l'impression qu'au fur et à mesure que le libéralisme prend de l'ampleur, la conscience s'amoindrit. Regardons l'ancienne génération : résistante jusqu'au bout. Toutes les avancées sociales d'aujourd'hui, c'est grâce aux anciens. Aujourd'hui, qui peut dire qu'il serait prêt à rentrer en résistance si un régime autoritaire s'installait ? Moi-même je n'en sais rien. Mais en tout cas, beaucoup moins qu'avant me semble t-il. 
L'amour quitte nos coeurs à cause des institutions. La seule chose qu'apportent les institutions est l'autorité et la hiérarchie. Certains diront que c'est faux, que les institutions apportent l'organisation de notre société... Mais chaque homme n'est-il pas doté d'un cerveau ? Je clame haut et fort que l'homme est suffisamment intelligent pour s'organiser sans quelconque institution.
Oui, je l'avoue, j'ai peur du futur de notre monde. Le libéralisme qui fait de plus en plus de ravages, des populations qui ne bouge pas ou qui ne se fait pas entendre. Comment l'humanité va se terminer ? Surtout si les générations futures sont de moins en moins conscientes. Je crois que nous arrivons à un tournant dans l'humanité. Mais tout cet article n'est qu'opinion personnelle, je ne dis pas que vous devez tous pensez comme cela.
 
Discours anarchique, mais j'avais besoin d'évacuer toute cette rage que la société m'apporte. Je sais aussi que je me contente uniquement de dénoncer mais seul, je ne me sens pas assez fort pour proposer. C'est uniquement en groupe, avec plusieurs cerveaux réunis en un, que nous pourrons proposer et provoquer un changement. 
 
J'espère que ce petit texte en fera réfléchir plus d'un.
 
Tom Roussel
Inspiré par l'ensemble de l'univers musical underground conscient français(Keny Arkana, Massilia Sound System, Médine...) et en particulier "Toujours" de Massilia Sound System.
Ainsi que le film "God Bless America" de Bobcat Goldthwait. — Frank Murdoch a une vie sans intérêt : il est célibataire et au chômage. Pire, il apprend qu'il a une tumeur au cerveau.
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15 février 2013 5 15 /02 /février /2013 18:30

La presse française semble ignorer  que  700 000 pétitions  homophiles ont été convoyées  ce jour au Conseil Économique et  Social .Par soucis d'objectivité  orientée  aucun organe de presse n'en a fait  état  à la hauteur de l'évènement...Par contre dès qu'il s'agit de faire mousser les groupuscules  de la cause "post moderne"  les caméras sont de sortie.

Que penser de cela , sinon que la manipulation de l'information  gagne du terrain .

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11 février 2013 1 11 /02 /février /2013 18:30

 

Je vous livre la réaction d'un internaute  candidat à la marche du 24 MARS 2012.

 

 

"-La réalité du chômage

=la réalité du pouvoir d'achat

=la réalité des retraites

=la réalité de la relégation des banlieues

=la réalité de la violence faite aux femmes

=la réalité de l'accroissement de la pauvreté ...

 

C'est peanut à coté du mariage pour tous .

 

Taubira l'a dit: C'est un progrès pour l'humanité,  contre l'obscurantisme des gueux qui ignore le plaisir d'un coït d'égal à égal...

 

C'est en cela que se dessine le devenir du genre humain...

 

Finies les maladies infantiles ,abolies  les nuits blanches à  s’emmerder du biberon, du pipi, caca d'un morveu chialeur ,oubliée   "la mort subite"  .

 

Tous les  hétéros confinés  au musée de la préhistoire pour obsolescence."

 

 

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  • L'archipélien
  • Le monde est dangereux non pas à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire” Einstein.
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