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20 juin 2010 7 20 /06 /juin /2010 17:30

L'homme de la reforme des retraites ...Qui parle d'ethique et d"efforts équitables...Mafia ? 

 

 

Acte II: les relations avec Eric et Florence Woerth

Nicolas Sarkozy n'est pas la seule personnalité politique d'envergure à graviter dans l'environnement de la milliardaire. A en croire les enregistrements, l'actuel ministre du travail et trésorier de l'UMP (depuis 2003), Eric Woerth, est également omniprésent dans les conversations. En tant que ministre du budget (de mai 2007 à mars 2010), M. Woerth fut notamment l'homme du bouclier fiscal destiné à réduire les impôts des plus riches, mais aussi celui qui a créé une «cellule» pour inciter les fraudeurs du fisc à rapatrier leurs fonds en France.

Il faut préciser que Florence Woerth, l'épouse de l'actuel ministre du travail, a géré entre 2007 et 2010, sous l'autorité de Patrice de Maistre, au sein de la société Clymène, la fortune de Liliane Bettencourt. Le 23 avril 2010, Patrice de Maistre confie à la milliardaire: «Je me suis trompé quand je l'ai engagée. (...) J'avoue que quand je l'ai fait, son mari était ministre des finances (du budget, NDLR), il m'a demandé de le faire. (...) Et donc si vous voulez, aujourd'hui, sans faire de bruit, je pense qu'il faut que j'aille voir son mari et que je lui dise que avec le procès et avec Nestlé, il faut qu'on soit trop manœuvrants et on peut plus avoir sa femme. Et puis on lui, on lui, on lui donnera de l'argent et puis voilà. Parce que c'est trop dangereux.»

 

M et Mme Woerth
M et Mme Woerth© Reuters

 

 

D'après Patrice de Maistre, Eric Woerth est aussi celui qui a permis à l'Institut d'obtenir un bâtiment de l'Hôtel de la Monnaie, à Paris, où doit être construit un auditorium «André Bettencourt», du nom du défunt mari de Liliane, mort en 2007. Le 29 octobre 2009, le gestionnaire de fortune annonce à la richissime héritière avoir invité M. Woerth à visiter les lieux. «J'ai fait venir le ministre Eric Woerth», dit-il.

«Qui c'est celui-là ?», lance Mme Bettencourt, oublieuse d'une précédente discussion sur le même sujet, deux jours plus tôt. 

 

De Maistre explique et en dit beaucoup: «Alors, c'est le mari de Mme Woerth, que vous employez, qui est l'une de mes collaboratrices, qui n'est pas très grande... Mais lui est très sympathique et c'est notre ministre du budget. Et c'est lui qui a permis à l'Institut de récupérer le bâtiment dans lequel on va faire l'auditorium. Il est très sympathique et en plus c'est lui qui s'occupe de vos impôts donc je trouve que ce n'était pas idiot. C'est le ministre du budget. Il est très sympathique, c'est un ami.»

 

Le dictaphone-espion placé chez Mme Bettencourt a capté une autre scène, datée du 4 mars 2010 celle-là, où la milliardaire, sous le contrôle de Patrice de Maistre, signe une autorisation de paiement à l'intention de la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, Valérie Pécresse, afin de l'aider à financer semble-t-il sa campagne pour les élections régionales (elle était tête de la liste UMP en Ile-de-France) puis, à en croire les enregistrements, un deuxième à l'ordre d'Eric Woerth et enfin un troisième, manifestement pour... Nicolas Sarkozy!

 

D'après les éléments de compréhension de la scène fournis par l'écoute de la bande, on entend Patrice de Maistre soumettre à Liliane Bettencourt un certain nombre d'autorisations de paiement, sans que l'on sache avec certitude s'il s'agit de chèques. Soudain, le nom de Valérie Pécresse apparaît.

Patrice de Maistre : «Valérie Pécresse, c'est la ministre de la recherche. Elle fait la campagne pour être présidente de Paris. Elle va perdre mais il faut que vous la souteniez et c'est des sommes très mineures, des petites sommes. Elle va perdre mais il faut que l'on montre votre soutien. Le deuxième, c'est le ministre du budget. Il faut aussi l'aider. Et le troisième, c'est Nicolas Sarkozy.»

 

La suite du dialogue est pour le moins savoureuse :

 

— Liliane Bettencourt : «Bon alors, il faut donner pour Précresse...»

 

— Patrice de Maistre : «Mais ce n'est pas cher.»

 

— LB : «C'est elle qui a demandé cette somme là ?»

 

— PdM : «Non, c'est le maximum légal. C'est 7.500, ce n'est pas très cher. Vous savez, en ce moment, il faut que l'on ait des amis. Ça, c'est Valérie Pécresse. Ça, c'est Eric Woerth, le ministre du budget. Je pense que c'est bien, c'est pas cher et ils apprécient.»

 

— LB: «Et Nicolas Sarkozy ?»

 

— PdM: «C'est fait, c'est dedans.»

 

Source: Médiapart

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  • L'archipélien
  • Le monde est dangereux non pas à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire” Einstein.
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