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Népotisme-Oligarchie-Ploutocratie
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République française
Dire que la démocratie est “représentative” signifie que les électeurs votent pour des représentants.
Dans un référendum par exemple, on vote directement pour une idée ou une loi, alors que dans la démocratie dite “représentative”, on vote pour des hommes, des personnes.
On continue à appeler ce système “démocratie” parce que tout le monde peut voter au moyen de ce qu'on appelle le “suffrage universel”.
Cela dit, il faut sans cesse rappeler que le mot “démocratie” signifie littéralement de par ses deux racines grecques “commandement du peuple” puisque demos signifie “peuple” et kratein
“commander”.
On comprend donc la supercherie de ce modèle qu'on appelle perfidement “démocratie” à savoir que, premièrement, l'électeur donne son pouvoir à un autre en votant ; que, deuxièmement, il ne
choisit pas les candidats, on les lui impose ; et que, troisièmement, l'élu est passible de faire ce qu'il veut une fois élu.
En réalité, la représentation est une vaste mystification car il n'y a pas de distance entre la possibilité de corruption et la représentation.
Rappelons que dans la démocratie d'Athènes au siècle de Périclès, les bouleutes étaient tirés au sort parmi des citoyens volontaires entre trente et soixante ans pour une année seulement et l'on
ne pouvait être bouleute que deux fois en tout et pour tout dans sa vie.
La politique n'était donc pas professionnalisée, c'étaient de perpétuels amateurs qui s'occupaient de politique, et ceux-ci, du fait d'un roulement permanent, ne pouvaient pas s'incruster ad
vitam aeternam.
Ces bouleutes n'étaient pas des représentants mais plutôt de simples administratifs qui devaient prendre note des propositions de lois proposées directement par les citoyens.
Ces propositions étaient ensuite étudiées devant l'ecclésia, assemblée du peuple qui votait alors à main levée.
Il s'agissait d'une vraie démocratie parce qu'elle était directe, parce que le peuple votait pour des idées ou des lois directement, et non pas pour des représentants qui auront les mains libres
pour faire ce qu'ils veulent une fois élus.
L'expression “démocratie représentative” est un oxymore c'est-à-dire une expression frontalement contradictoire où le premier mot contredit le second, et inversement, c'est comme dire un cercle
carré ou un feu glacé, ça n'a aucun sens, le même mot démocratie n'est utilisé que pour endormir le peuple qui ne voit pas le contresens véhiculé par cette expression fallacieuse.
La représentation induit obligatoirement la corruption, ce qui ne serait pas possible en passant directement par des idées.
Si je convoque le peuple et lui demande directement “acceptez-vous de faire construire une mosquée à tel ou tel endroit ?”, la réponse sera bien évidemment “non”.
Or, grâce à la représentation, il suffit qu'un illuminé friqué prenne rendez-vous avec l'élu muni d'une enveloppe bien remplie et lui dise : “tenez pour vous, il y en aura d'autres, n'ayez
crainte, nous allons construire une mosquée, traitez de raciste toute personne qui s'opposera à ce projet, mettez-leur la pression, et surtout, pas de débat”.
Dans ces conditions, l'élu va tout faire pour aller dans le sens de son bienfaiteur-corrupteur et n'hésitera pas à trahir ses électeurs pour son avantage personnel.
La démocratie représentative est un système de corruption permanent qui berne le peuple vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept.
Voilà pourquoi la vraie démocratie est la démocratie directe où l'on vote pour des idées ou pour des lois directement car on ne peut pas corrompre une idée.
Si donc la démocratie représentative a été instaurée, c'est pour pouvoir tricher sans cesse car on peut très facilement corrompre un élu en l'incitant à aller dans telle ou telle direction.
D'autre part, en votant directement pour des idées ou pour des lois, la séparation des pouvoirs serait respectée : on entend par “séparation des pouvoirs” le fait que ceux qui écrivent les
lois ne sont pas les mêmes que ceux qui les appliquent, sinon il y a une évidente collusion d'intérêts.
Si donc le peuple votait par exemple l'abolition des privilèges, l’abolition des privilèges prendrait immédiatement effet car ceux qui voteraient cette loi ne seraient pas les mêmes que ceux qui
l’appliqueraient.
Or, dans ce système véreux de représentation, on demande à ceux qui ont des privilèges s'ils accepteraient d'y renoncer : la réponse est bien évidemment “non” et l'on ne peut pas s'en
sortir, ceux qui écrivent les lois étant les mêmes que ceux qui les appliquent.
Voilà pourquoi il est impossible de supprimer les privilèges : tout simplement parce que la séparation des pouvoirs n'est pas respectée et que les élus écrivent des lois sur-mesure pour
eux-mêmes.
Même la Constitution, si essentielle puisque rien n'est au-dessus d'elle, a été rédigée par ceux-là mêmes à qui elle profite.
En conclusion, la démocratie représentative n'est pas une démocratie, on n'utilise le même mot que pour berner le bon peuple, on en arrive même à la dictature des minorités puisqu'une infime
minorité d'activistes ou de lobbyistes de toute obédience arrive à imposer son diktat à la face du monde, comme on l'a vu, ce qui est bien évidemment tout le contraire de la démocratie où c'est
la minorité qui s'incline devant la majorité, et non l'inverse.
auteur: duraes leges sed leges