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8 août 2013 4 08 /08 /août /2013 18:23

La croissance étant aux abonnés absents, le travail se raréfiant, le partage revient au devant de la scène… l’occasion peut-être d’évoquer l’autarcie, vision d’un autre monde, plus solidaire, plus doux, moins gaspilleur.

Le mot est donc lâché : l’autarcie.

Par ces temps de crise financière, sociale, et politique, ils sont de plus en plus nombreux ceux qui, tournant le dos à la société que l’on nous propose, ont mis l’autarcie dans leur ligne de mire, sans attendre les « lendemains qui chantent » promis par des générations de politiciens, dont les promesses ne cessent d’être des paroles en l’air, et laissé l’action remplacer l’indignation. lien

Dans une logique de « décroissance », d’autosuffisance, l’autarcie se conjugue sur tous les aspects de la vie sociale : énergie, économie, santé, loisirs, création…

Sur la question économie, il y a le SEL, service d’échange local, qui permet à un citoyen d’échanger un service, une marchandise, contre un autre service, ou une autre marchandise.

C’est aussi une autre approche du monde du travail, sans être pour autant du travail au noir, une autre approche du troc, même si dans le cadre du sel, on n’est pas tenu de rendre à celui dont on reçoit. lien

La définition d’usage est qu’il s’agit d’un « système d’échange alternatif au sein d’un système monétaire et économique traditionnel. Il rassemble au sein d’une association ou d’un réseau des personnes qui échangent entre elles des biens et des services, sans souci mercantile et sans utiliser d’argent ». lien

Le barème habituel pour donner un cadre à l’échange est généralement basé sur le temps (1 heure = 60 unités).

La carte des 450 SEL de France est sur ce lien, et on peut découvrir les adresses des différents SEL sont sur ce lien.

Il s’agit surtout d’un échange de compétences, et le SEL est une opportunité pour ceux qui décident, ou ont déjà décidé d’approcher l’autarcie.

La question de l’énergie passe par la production solidaire et partagée, chère à Jérémy Rifkin (lien) consommée à proximité, évitant ainsi les pertes énergétiques et financières liées aux centrales thermiques, qu’elles soient nucléaires, au charbon, ou au pétrole, puisque le cout du transport de l’électricité représente 46% du montant de nos factures. lien

Pour notre pays qui, bon an, mal an, consomme 270 MTEP (millions de tonnes équivalent pétrole), (lien) une consommation sur place de toute l’énergie produite, chaque fois que c’est possible, permettrait de ramener théoriquement nos besoins à 220 MTEP. lien

Ensuite, une isolation performante des habitations, des immeubles, des bureaux, outre qu’elle serait créatrice de 75 000 emplois/an, (lien) diminuerait nos besoins de 20 MTEP.

Prenons l’exemple d’un hameau, composé d’une centaine de personnes.

Une petite centrale à méthane, utilisant soit le petit lait, le compostage, les déchets ménagers, les déchets d’étables, les déjections animales... peut produire régulièrement 160 mètres cubes de méthane par jour (lien) soit 240 litres de pétrole. lien

Ce méthane est brûlé directement dans un totem (moteur spécial méthane), lequel moteur doit être refroidi, permettant ainsi une production d’eau chaude utilisée pour les habitations, et produira de l’électricité, laquelle sera consommée sur place. lien

Mais ce méthane peut aussi servir comme carburant pour nos véhicules. lien

C’est ce qu’avait réalisé, il y a bien longtemps, Jean Pain, dans son Vercors, ou dans le Var.

Celui qu’on a appelé le « Pape de l’or vert » avait commencé sa carrière en devenant garde forestier sans salaire, s’étant installé sur un terrain de 3 hectares, commençant par mettre en place un dôme de 3 mètres de haut et 6 mètres de diamètre constitué de broussailles broyées.

Au milieu de ce « gâteau » énergétique, il avait placé une cuve d’acier hermétique de 4 mètres de haut, pleine de débris végétaux de 2 mois d’âge, macérant dans l’eau, et grâce à la chaleur dégagée par le compost qui le recouvrait, il récupérait ainsi le méthane produit. lien

Il avait ainsi constaté que 10 kg de broussailles broyées fournissait l’équivalent d’un litre de pétrole, que l’eau chaude produite par la meule permettait d’alimenter tous les radiateurs de son habitation, et que le compost produit lui permettait d’avoir des légumes et des fruits en quantité, de grande qualité.

Ce qui n’est pas sans nous rappeler le BRF, dont il a été l’initiateur. lien

Il en avait déduit que 1000 hectares de forêt pouvait produire près d’un million de mètres cubes de méthane, des millions de litre d’eau chaude, et 6000 tonnes d’engrais.

Or la forêt française couvre une superficie de plus de 16 millions d’hectares, (lien) ce qui signifie que potentiellement, elle permettrait théoriquement la production de 16 milliards de M3 de méthane, soit 24 milliards de litres de pétrole. lien

Mais, s’il n’est pas question de broyer toute la forêt française pour en faire du méthane et du compost, on peut acter du potentiel des forêts appelées « de culture », et constatant sa sous-exploitation actuelle, (qui provoque un manque à gagner pour l’état de 6 milliard/an), imaginer la valorisation que l’on pourrait en faire, sans pour autant en diminuer la superficie. lien

Au-delà de cette énergie à la portée de tous, propre à permettre l’autarcie, n’oublions pas le photovoltaïque, qui grâce à la lumière, produit de l’électricité, le petit hydraulique, ni le petit éolien qui peut prendre le relais lorsque le soleil n’est pas au rendez vous.

Sur le chapitre de la santé, on oublie souvent que nous avons sous la main toutes les plantes pour nous guérir, et que les médicaments traditionnels ne sont généralement que l’exploitation marchande des molécules de ces plantes. lien

De l’utilisation basique des plantes, à celle sous la forme d’huiles essentielles, qu’il n’est pas si complexe de fabriquer, en passant par le « médicaliment », se soigner passe aussi par une consommation d’aliments sains et équilibrés, évitant ainsi le gâchis de leur transport en se limitant le plus souvent possible à la consommation de produits de saison.

Sur le chapitre de l’habitat, au-delà du DiY (Do it Yourself) qui offre la possibilité, par des créations originales d’améliorer nos lieux de vie (lien), et qui propose même un site sur FB (lien), il existe surtout un livre étonnant : « Savoir revivre » de Jacques Massacrier,  (éditions Albin Michel).

Paru dans les années 70, et réédité régulièrement, c’est un manuel largement illustré, donnant toutes les clefs de l'autonomie allant de l’auto construction, à l’alimentation, en passant par le jardinage, le traitement des déchets, la cuisine, l’énergie, etc…

Extrait : « en retournant près de la nature, nous contribuons à la protéger, nous réintégrons notre élément naturel et cessons de collaborer avec une société dont la vitalité est basée sur le gâchis. Nous sommes peut-être les pionniers d’une grande migration vers un monde meilleurs qui est à notre portée. L’homme s’obstine à inventer l’Enfer dans un milieu paradisiaque ».

Ce livre, qui a plus de 30 ans n’a rien perdu de sa pertinence, et on peut y apprendre à faire son pain, produire du charbon de bois, fabriquer des bougies, son savon, conserver des aliments, lutter contre l’invasion des fourmis, faire différents nœuds, fabriquer un panier, créer différents vêtements, bouturer, marcotter, découvrir le bon voisinage des plantes entre elles, connaitre les moments de la lune où il faut planter chaque espèce, les vitamines que procurent chaque aliment, découvrir les vertus des plantes médicinales, fabriquer son dentifrice, s'initier à la réflexologie, soigner diverses maladies, découvrir des tas de recettes de cuisines, de la fabrication du curry, à celle de la moutarde…même la météorologie est abordée…

Sur ce lien, les détails de ce livre incontournable pour tous ceux qui sont tentés par l’expérience de l’autonomie et de l’autarcie.

Cela permet de visualiser toutes les pages de l’ouvrage, mais on peut aussi acquérir le livre version papier, ce qui est tout de même plus pratique. lien

C’est le moment d’évoquer le réseau des « jardins partagés », permettant aux jardiniers amateurs de partager leurs techniques, mais aussi leurs fruits et leurs légumes. lien

Et puis il y a le mouvement lancé entre autres par François Rouillay, coordinateur national « d’incroyables comestibles » qui propose dans une logique d’autosuffisance, de «  transformer nos territoires en immenses potagers  », avec des jardins sur les toits des immeubles, comme récemment à Chicago. lien

En effet, rien n’interdit de planter des arbres fruitiers entre les barres d’immeubles, de cultiver des fruits et des légumes à la place des pelouses de nos citées, ou sur les balcons, les toits.

Comme le dit Rouillay, dans la droite ligne de Pierre Rabhi et de son mouvement «  Colibris  », dont il est un grand admirateur : « cela montre que loin des grands médias, une révolution citoyenne, celle de la gratuité et du partage est en marche », convaincu que « ce sont les marginaux d’aujourd’hui qui créent les nouvelles solidarités de demain ».

Arte ne lui a-t-il pas décerné le trophée de la meilleure idée contre la crise ? lien

Comme dit mon vieil ami africain : « fais du bien à ton corps pour que ton âme ait envie d’y rester  ».

Merci aux internautes pour leur aide précieuse.

Olivier Cabanel

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9 juillet 2013 2 09 /07 /juillet /2013 17:30

 

La fameuse grande loi du capitalisme de marché repose sur les travaux de Léon Walras, le fameux équilibre général basé sur la concurrence pure et parfaite, un concept totalement théorique. Le seul équilibre existant étant surtout celui de la terreur et le déséquilibre général est devenu la règle.

Les économistes oublient ainsi dans leurs analyses le grand médiateur tout puissant, l'alpha et l'oméga des marchés : la violence. Nous pourrons donc continuer à donner le prix Nobel d'économie à ceux qui tentent de trouver l'équilibre général dans l'hypocrisie générale la plus totale.

La violence de l'économie n'est que le reflet du miroir d'une économie de la violence...

La criminalité organisée transnationale est donc au coeur de l'économie mondiale avec une part croissante des financements issus des trafics en tous genres, une véritable gestion mafieuse du système économique des sociétés contemporaines.

Ancien officier supérieur des services de renseignement français, Alain Rodier est spécialiste du renseignement militaro-industriel, du terrorisme et de la criminalité organisée, les fameuses Organisations criminelles transnationales (OCT).

Il a écrit dans une note du 13 juin 2012 publiée sur le site du Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R) :

« Une partie importante de l'argent sale issu des profits tirés des différentes activités du crime organisé est redirigée vers des investissements respectables sur les marchés financiers. »

Sa conclusion est d'ailleurs sans appel :

« La criminalité organisée transnationale représente donc un danger phénoménal pour l'économie mondiale. Elle a été fortement aidée par le libéralisme sauvage prôné par nombre d'économistes et repris par des responsables politiques. A la décharge de ces derniers, il faut bien reconnaître que leur marge de manœuvre est de plus en plus étroite, les Etats étant désormais interdépendants en raison de la mondialisation. Il est d'ailleurs légitime de se poser la question : qui commande qui ? Autre question intéressante : qui se cache derrière ce que l'on appelle les « marchés  ? »

Pour approfondir : vidéo 1 sur mon blog

Les trafics de drogue, d'être humains , d'armes, de cigarettes, d'espèces protégées, sont connus, mais apparaissent désormais de nouveaux débouchés très lucratifs comme les trafics de déchets dangereux ou d'organes.

L’ONU estime que le blanchiment de l'argent de la drogue représente 1000 milliards de dollars par an. Il faudrait y ajouter les opérations illégales de capitaux : évasion fiscale, corruption, détournement de fonds, sans compter le shadow banking (la finance fantôme), échappant à toute régulation et représentant environ 60 000 milliards de dollars fin 2011, le PIB de la planète aujourd'hui avec les tentatives de régulation (Bâle III).

Le marché international du trafic d'armes est évalué à 1 200 milliards de dollars par an

Le trafic de cigarettes représente un dixième des ventes mondiales, soit 600 milliards de cigarettes.

347 tonnes de tabac et cigarettes ont été saisies en France en 2010, soit une augmentation de 30 % en un an.

La prostitution, le premier emploi dans le monde, concernerait 40 à 42 millions de personnes selon le   rapport mondial de la Fondation Scelles sur l’exploitation sexuelle, sorti le 10 janvier 2012.

0,6% de la population mondiale se prostitue. 75% de ces personnes ont entre 13 et 25 ans et 90% d’entre elles dépendent d’un proxénète. Les femmes et fillettes représentent 80% du nombre total de personnes qui se prostituent.

Selon les estimations, 3000 enfants seraient victimes chaque jour de trafiquants. Aux Philippines, selon l'UNICEF, il y aurait de 60 000 à 100 000 enfants prostitués.

En 2010, les revenus annuels de la prostitution étaient estimés à plus de 187 milliards de dollars.

Avec la crise, la prostitution est un business en pleine croissance, surtout en Europe comme en Espagne ou en Grèce

Les trafics de déchets sont peu médiatisés. Ils représentent pourtant des sommes colossales.

Le coût de plus en plus élevé du traitement de ces déchets dans les pays occidentaux a en effet favorisé le développement de trafics internationaux. Chaque année les pays industrialisés produisent plus de 300 millions de tonnes de déchets. Le prix moyen de recyclage d’une tonne de produits dangereux pouvant grimper jusqu’à 1.100€ nous comprenons mieux le système actuel mis en place par les mafias pour « délocaliser » les déchets les plus toxiques que l'on jette sur les côtes d'Afrique (Somalie entre autre).

Pour approfondir : vidéo 2 sur mon blog

Lawrence Summers, ancien directeur du conseil économique national de la Maison-Blanche avait d'ailleurs donné sur ce sujet une explication limpide et imparable en décembre 1991, dans une note interne, alors qu’il était économiste en chef de la Banque mondiale :

« Les pays sous-peuplés d’Afrique sont largement sous-pollués. La qualité de l’air y est d’un niveau inutilement élevé par rapport à Los Angeles ou Mexico. Il faut encourager une migration plus importante des industries polluantes vers les pays moins avancés. Une certaine dose de pollution devrait exister dans les pays où les salaires sont les plus bas. Je pense que la logique économique qui veut que des masses de déchets toxiques soient déversées là où les salaires sont les plus faibles est imparable. [...] L’inquiétude [à propos des agents toxiques] sera de toute évidence beaucoup plus élevée dans un pays où les gens vivent assez longtemps pour attraper le cancer que dans un pays où la mortalité infantile est de 200 pour 1 000 à cinq ans  ». Source The Economist (8 février 1992) et The Financial Times (10 février 1992).

La journaliste du New York Times, Elisabeth Rosenthal (le 27 septembre 2009), a étudié le marché des « délocalisations de déchets » et rapporte que 16 % des exportations de déchets sont illégales .

Le trafic d'organes est en plein essor, un véritable marché d'avenir avec l'évolution des techniques de transplantation. Tout a un prix et nous sommes, sans le savoir, en possession d'un véritable trésor de plus en plus convoité.

Voici quelques estimations que l'on retrouve sur ici :

• Peau : 10 € par cm²
• Mains et avant-bras : 290 €
• Épaule : 380 €
• Estomac : 385 €
• Paire de globes oculaires : 1.150 €
• Artère coronaire : 1.150 €
• Intestin grêle : 1.910 €
• Cœur : 90.000 €
• Foie : 157.000 €
• Rein : 200.000 € 

Avec de tels montants les prélèvements "sauvages" se multiplient.

Selon une estimation de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la contrefaçon génèrerait 250 milliards de dollars de revenus criminels par an.

Plus grave encore, elle concernerait de plus en plus les médicaments.

« Les médicaments frauduleux suscitent de plus en plus d’inquiétudes dans le monde entier, mais plus particulièrement dans les pays en développement. »

Le commerce illicite d'espèces protégées (tortues, serpents, perroquets, etc, etc) est lui aussi en plein essor.

Le montant total de tous ces trafics donne le vertige et ont littéralement infecté l'économie mondiale. Pourtant, les criminels ne sont en quelque sorte que des businessmen sans scrupules qui répondent à une demande du marché car, sans demande des clients, la prostitution enfantine par exemple ne pourrait exister.

Dénoncer et enfermer le criminel permet d'oublier l'extrême complicité de l'ensemble de l'humanité et l'on retombe encore et toujours à la source du problème : la psyché.

 

Auteur : Gilles BONAFI

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8 juillet 2013 1 08 /07 /juillet /2013 18:41

Article publié le 4 juillet 2013 Nettoyant éco-logique au savon noir fait-maison

Appelée aussi anissi'nettoyant au savon noir par les intimes, cette recette de lessive au savon noir se réalise très facilement en se basant sur ma recette au savon de Marseille. Pour le pas à pas, ça se passe ici aussi : Pas à pas de ma lessive au savon de Marseille. Vous avez besoin de peu de produits de base pour la réaliser.
Peu de produit suffit pour nettoyer la maison du sol au plafond et l'avantage c'est qu'elle est très économique. Sans HE elle est sans danger pour mes mains, mais par précaution et parce que c'est une habitude, je n'aime pas me salir les mains, j'utilise des gants de ménage pour l'utiliser.

Ingrédients :

  • 2 litres d’eau
  • 150 g de savon noir mou en pot
  • 150 g de cristaux de soude
  • 6 CàS de bicarbonate de soude
La Recette :
Le principe reste le même que pour la lessive au savon de Marseille.

  • Faire bouillir 150g de savon noir en pâte dans 1 litre d’eau pdt au moins 5 minutes,
  • puis quand le savon est presque froid, rajouter 6 CàS de bicarbonate. Attention si on rajoute le bicarbonate quand c’est encore chaud, ça mousse !
  • Rajouter 150g de cristaux de soude dilués dans 1/2 litre d’eau et le 1/2 litre d’eau d’eau froide restant tout en remuant.
  • Passer au mixeur à main… Mixer plusieurs fois à intervalles réguliers.
  • Résultat de la préparation : il reste un peu de mousse qui n’enlève rien à l’efficacité du produit , pour le reste c’est transparent un peu jaunâtre…
  • Mettre moitié dans un pulvérisateur, moitié dans un flacon à bouchon flipflop selon l’utilisation recherchée…

Son Utilisation :

  • Je l’ai testé comme détachant et lessive… Quand on pschitte, ça fait liquide et ça mousse (vous savez comme…)
  • J’en ai mis sur un gant de toilette blanc bien crado resté sur le bord de la baignoire (un coup de mes elfillous encore ! Ils ont du laver leurs godasses avec ou je ne sais quoi…) et environ 100ml dans la boule doseuse au cœur du linge et j’ai lancé ma machine de serviettes de toilette à 60°. Machine finie, premières impressions : le gant est redevenu presque blanc, (mais bon, va savoir s’il était blanc blanc propre !) ça a l’air de bien marcher…
  • Après plusieurs essais fructueux, mon pshitt-pshitt magique est un très bon détachant !
  • Testé et approuvé aussi en tant que liquide vaisselle, attention cependant cela mousse beaucoup moins et je mets aussi un filet de vinaigre dans mon liquide de rinçage pour bien rincer le savon !
  • Je vous donnerai plus tard les différentes utilisations possibles… A suivre donc…

Source image : http://maroc-argan.fr

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29 juin 2012 5 29 /06 /juin /2012 19:16

Le premier ministre vient d'envoyer les lettres de recadrage aux différents ministres ...Ou trouver les économies  dans la liste ci dessous?

L’austérité, c'est maintenant !

 

 

| Par Laurent Mauduit
Coupes claires dans les dépenses sociales de l'État

Le communiqué révèle par ailleurs que les dépenses d’intervention feront l’objet d’un « effort de même ampleur ». En clair, elles baisseront, elles aussi, de 15 % sur les trois années 2013, 2014 et 2015. Or, ces dépenses d’intervention sont politiquement encore plus sensibles. Portant sur un montant global de 57 milliards d’euros, elles recouvrent des subventions diverses, mais aussi une bonne partie des interventions sociales de l’État : aide au logement, allocation adulte handicapé, contrat aidé…

Quand il avait annoncé sa purge en 2010, pour sa programmation pluriannuelle 2011-2013, François Fillon avait aussi pris des mesures d’austérité sur ces dépenses d’intervention que la gauche avait, à juste titre, très vivement critiquées. Ce qui n’empêche donc pas le gouvernement socialiste d’explorer aujourd’hui exactement les mêmes pistes.

Extrait du même rapport sur la dépense publique, le tableau ci-dessous détaille le contenu de certaines de ces dépenses d’intervention, celles baptisées « interventions de guichet », portant sur 38 milliards d’euros. À lire cette liste, on comprend vite que ces dépenses sont socialement très importantes. 

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9 avril 2011 6 09 /04 /avril /2011 19:31
George Corm. Le nouveau gouvernement du monde. Idéologies, structures, contre-pouvoirs.

Bernard Gensane
15 janvier 2011

La démarche de Georges Corm ne laisse pas d’étonner. Son analyse des structures et des superstructures qui, ces dernières décennies, ont sous-tendu le capitalisme financier tout en étant produites ou profondément modifiées par lui, est très fouillée et radicale. Mais il s’inscrit dans une perspective pragmatique, non socialiste et certainement pas marxiste. Pour lui, le capitalisme est, par essence, performant, mais il ne procède plus du tout à une répartition équitable des profits. Cet ouvrage est néanmoins très utile de par sa remarquable dénonciation d’un néolibéralisme qui a réussi à faire dépérir l’État et ses fonctions de protection de la société. Sans oublier, au passage, de faire appel à lui en temps de crise (2008-2009). Le rouleau compresseur a d’autant mieux fonctionné que, dans les milieux politiques et universitaires, on n’a constaté pratiquement aucune remise en cause véritable de la nature de la globalisation et des formes qu’elle a prises. Bien au contraire. « La crise a été presque exclusivement traitée comme un problème de techniques et de pratiques bancaires et financières à réformer ou mieux contrôler. »

L’auteur emploie le terme globalisation « dans le sens strictement économique du mouvement de construction d’un espace économique mondial », et le terme mondialisation pour désigner « l’émergence d’un pouvoir absolu, de nature politique aussi bien qu’économique social et culturel ».

Inspirée par Hayek, Friedman et quelques autres, la rupture néolibérale a prôné la suprématie d’une économie de rente, de gaspillages massifs, de spéculation financière débridée et aussi de corruption et d’injustices flagrantes. Pour un néolibéral, seuls les entrepreneurs, libérés de toute contrainte, peuvent réaliser le bonheur de l’humanité.

La règle la plus élémentaire de l’économie et de la finance est que l’argent fort profite à ceux qui ont de l’argent. L’argent faible à ceux qui n’en ont pas. Même limitée, même contrôlée, explique l’auteur, l’inflation est susceptible de déranger la structure sociale et la répartition des revenus au profit des groupes sociaux revendicatifs qui peuvent arracher des augmentations de salaires et donc voir leur part du revenu national augmenter au détriment de la classe des rentiers. Depuis Barre et Bérégovoy, la classe politique française a fait de la lutte contre l’inflation l’objectif monétaire prépondérant par rapport à tous les autres aspects de la gestion de l’économie. Depuis trente-cinq ans, en France, l’objectif est le capitalisme de rente et la stagflation, avec des grandes banques regorgeant de liquidités qu’elles ne peuvent investir dans leurs économies en récession.

Éclipsant totalement le personnel politique qui leur a donné les clés d’un pouvoir non démocratique, les gouverneurs de banque centrale sont devenus des personnages « hors du commun ». Le grand tournant s’est fait au seuil des années 1980, les banques centrales exerçant depuis une des fonctions majeures antérieurement dévolues à la puissance publique, hors de tout contrôle de celle-ci. Dans une perspective friedmanienne, toute intervention gouvernementale dans la gestion de la monnaie et le fonctionnement des marchés a été décrétée nocive. Et l’on sait que l’Allemagne fédérale, puis l’Allemagne tout court a joué un rôle primordial dans ce bouleversement. Par parenthèse, sous haute influence allemande, la BCE, créée en 1998, a continué à faire payer le prix de l’unification allemande à toute l’Europe par une politique de taux trop élevés. Selon William Greider (cité par Corm), « le pouvoir de gouverner a progressivement basculé des gouvernements élus aux banques centrales non élues. Puis le centre du pouvoir a changé de nouveau : même les gouverneurs de banque centrale étaient intimidés face à la nouvelle influence du marché global, qu’ils acceptèrent alors volontiers comme l’arbitre de la bonne politique ».

Le but des rentiers étant une monnaie stable, une inflation proche de zéro, tout le cadre conceptuel de gestion de la vie économique a été reconstruit autour de ce principe. Toute autre question – ventes, emploi, relations sociales, devoirs du gouvernement – a été considérée comme secondaire.

Le capitalisme financier est un monde sans foi ni loi, sans perspectives (hormis le profit à court terme), sans démarche programmatique. L’absence de contre-pouvoir politique à sa folle marche en avant produit régulièrement des catastrophes : faillite des caisses d’épargne aux Etats-Unis, du système chilien des retraites, faillite de la WorldCom, d’Enron, dont les comptes avaient été certifiés frauduleusement par Arthur Andersen où Éric Woerth traîna ses guêtres pendant des années comme « optimisateur fiscal » (un travail consistant à aider les entreprises à ne pas payer d’impôts, par la fraude ou non).

La “ philosophie ” des “ réformes ” exigées par les institutions internationales et les dirigeants du G8 n’ont qu’une finalité : celle de « lever les entraves à l’investissement privé ». Pour les grandes entreprises, la croissance économique consiste à s’endetter massivement pour acheter d’autres sociétés (France Télécom rachetant Orange 50 milliards d’euros). Comme les charges d’intérêt sont généralement trop lourdes, les banques s’enrichissent à long terme dans ces énormes transactions.

Dans le monde du capitalisme financier, « les questions essentielles ne sont plus débattues ». La gestion de la réduction des émissions de gaz à effet de serre a été confiée à ceux qui polluent. Plus aucun responsable n’est inquiété. Madoff est condamné pour la galerie, mais pas Goldman-Sachs (dont Le Monde, obséquieux comme jamais, nous a brossé des descriptions délirantes d’admiration), ni Alan Greenspan, responsable institutionnel de la spéculation boursière. En France, le scandale du Crédit Lyonnais a coûté 1200 euros à chaque contribuable. Les dirigeants d’EADS ont été acquittés en 2009 par l’autorité des marchés financiers.

Dans cette jungle, disparaissent le sens du bien public, le respect de l’État (« L’État n’est pas la solution, c’est le problème », disait Reagan). Son rôle même de producteur de richesses (éducation, formation professionnelle, santé, infrastructures, salaires des fonctionnaires dépensés en achat de biens produits par le secteur privé) n’est plus reconnu. Ce recul de l’État a favorisé, jusque dans les pays de tradition jacobine, une fragmentation de la société sous l’effet du multiculturalisme à l’anglo-saxonne. Celui-ci tend, rappelle l’auteur, « à transformer les villes en ghettos urbains ethniques ou religieux et à réorganiser les quartiers suivants les niveaux de fortune ». Par ailleurs, le recul de l’État a permis un véritable inceste entre le monde des affaires et celui de la politique (Berlusconi, Hariri – le taulier des Chirac, Dick Cheney, les oligarches russes, Piñera, l’actuel président du Chili qui constitua les bases de sa fortune sous la dictature de Pinochet).

Ces politiques sont légitimées par une instance qui jouit, ce qui est un scandale, d’un prestige mondialement consensuel : le Prix Nobel de l’économie. Corm a raison de rappeler – car tout vaut quelque chose, se vend et s’achète – que le lauréat, couronné par une banque, encaisse la coquette somme d’1,4 million de dollars. L’économie politique a longtemps été une annexe des études de droit avant de s’autonomiser en “ sciences ”, exactes, bien sûr. L’auteur explique longuement comment l’économie politique est devenue “ sciences économiques ”, exclusivement fondées sur la modélisation abstraite de comportement théoriques « sans aucun lien avec la complexité de la réalité des structures économiques, sociales, et des systèmes politiques ». Heidegger avait prévu ce type de dérive : « Quand la pensée s’interrompt en glissant hors de son élément, elle compense cette perte en se validant comme techné. »

Trois grands organes de presse dominent l’information économique et financière internationale : The Economist, The Financial Times, The Wall Street Journal. Ils sont devenus les porte-parole et les gardiens de l’orthodoxie néolibérale la plus stricte en matière d’économie et de néoconservatisme à l’américaine en matière de politique internationale. Leur langue de bois s’est imposée à l’ensemble de la presse mondiale qui a rendu anecdotiques la montée des injustices sociales, les écarts croissants de revenus, les délocalisations. Seules comptent les nouvelles répétitives concernant la Bourse (exemple : France Info, la radio publique française qui sert en priorité à jouer en Bourse et à placer son argent), les profits des sociétés, les salaires des grands dirigeants d’entreprise. Lors de la crise de 2007, cette presse s’est bien gardée de remettre en cause la moralité des dirigeants des banques, l’ineptie des organismes officiels de contrôle ou des agences de notation.

Le discours “ technique ” de ces médias, des grands décideurs a mis fin aux grandes querelles philosophiques, politiques et économiques qui ont secoué le monde de la Révolution française à l’effondrement de l’URSS. La faim, la pauvreté, l’exclusion, la misère sont perçues comme des phénomènes dont il faut bien accepter l’inéluctabilité, sans chercher à comprendre les causes de leur persistance. Le discours dominant berce le monde de concepts creux, le plus souvent pensés dans la langue du dollar : le développement est nécessairement « durable » (sustainable), la transparence est « nécessaire », il n’y a pas de bonne politique (pardon, de “ gouvernance ”, ce merveilleux concept qui évacue la responsabilité des hommes pour ne retenir que celles, ponctuelles, des systèmes) sans « redevabilité » (accountability). Aucun de ces concepts ne nous parle de répartition des revenus ou de justice sociale. Le monde est déproblématisé (Marie-Dominique Perrot). Le comble de la confusion est atteint lorsque les prouesses scientifiques et techniques sont expliquées par la suprématie du capitalisme sur tout autre système : les Étatsuniens sont allés sur la Lune parce qu’ils étaient capitalistes (comme les Égyptiens quand ils construisaient leurs pyramides, peut-être). Mais rien n’est dit de la corrélation plus que vraisemblable entre capitalisme néolibéral et guerres ou invasions de pays souverains. Sans parler des génocides, du terrorisme, des pratiques mafieuses généralisées.

Corm analyse « les forces du changement ». Au premier rang desquelles il situe le Forum social mondial, héritier des utopies planétaires de société universelle, juste et équitable. Il observe cependant que ce type de mouvement, par sa nature, est profondément réformiste, dans la plainte, mais pas dans l’offensive socialiste.

En conclusion, Corm estime que l’on ne saurait faire l’impasse, malgré ses limites, sur l’État-nation qui « exprime le désir d’une collectivité humaine d’être maîtresse de son destin par des mécanismes de représentation de ses membres et le contrôle et le contrôle des actes de ses dirigeants élus afin d’assurer la conformité et l’intérêt de la collectivité et de tous ses membres. » La réorganisation de l’espace par les marchés s’étant opérée au détriment de la démocratie, tout est à refaire.

Paris, La Découverte, 2010
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18 janvier 2011 2 18 /01 /janvier /2011 06:48

PRATIQUE

10 conseils pour réduire sa consommation de carburant
 
Essence, faire le plein, station service

Essence, faire le plein, station service | MAXPPP

Le budget automobile représente une part importante du budget global des ménages. Les perspectives pour 2011 indiquent que ce budget devrait augmenter de 4% à 6%. La consommation de carburant y est pour beaucoup. DrivePad vous donne 10 conseils importants pour réduire cette consommation et pour devenir un éco conducteur.

1.   Lorsque vous démarrez, n’attendez pas si cela n’est pas nécessaire que votre moteur soit chaud pour partir. Simplement roulez doucement les premiers kilomètres.

2.   Respectez les limitations de vitesse : rouler trop vite ne vous fera pas gagner beaucoup de temps d’une part ; et si tous les automobilistes français respectaient les limitations de vitesse, l’économie de carburant en France serait de l’ordre de 6 à 7% chaque année.

3.   Roulez à une vitesse constante. N’accélérez que si cela est nécessaire, et évitez les à coups. Car le simple fait de lever un peu le pied vous fera économiser du carburant. Par contre, freiner brusquement et de façon inutile génère des frottements: préférez largement le frein moteur.

4.  Passez au rapport supérieur au bon moment : passez la vitesse supérieure lorsque le compte-tours affiche 2.000 à 2.500 tours/mn. Ceci permettra de garder le régime de votre moteur au plus bas.

5.   Surveillez la pression des pneus de votre automobile ainsi que leur état. Des pneus sous gonflés ou en mauvais état augmentent la consommation de carburant.

6.  Anticipez la circulation. Soyez attentifs au trafic et anticipez les comportements des autres conducteurs. Et choisissez l’itinéraire le plus court pour gagner du temps et de l’argent !

7.  Utilisez modérément votre climatisation, surtout en ville. Le compresseur de climatisation consomme 1L de carburant tous les 100 km. C’est à dire qu’il est parfois préférable d’ouvrir les fenêtres pour rafraichir l’habitacle que de mettre la climatisation. Néanmoins gardez vos fenêtres fermées à grande vitesse. Sur l'autoroute, toute fenêtre ouverte augmente la consommation de carburant.  

8.  Arrêtez votre moteur lorsque le véhicule est arrêté pendant plus de quinze secondes.

9.  Evitez d’emporter le superflu. En chargeant votre véhicule au minimum, vous éviterez d’augmenter de manière inutile le poids de votre véhicule, et donc la puissance nécessaire au bon roulement de celui-ci. Ainsi retirez tous les accessoires inutiles aux trajets quotidiens comme les porte-bagages.

10. Prenez des notes sur votre consommation hebdomadaire voire mensuelle de carburants. Vous pourrez en comparant vos chiffres comprendre pourquoi vous consommez trop ou si vous êtes un vrai éco conducteur !

Deux astuces supplémentaires : n'utilisez votre véhicule que si nécessaire, et lorsque vous devez changer vos pneus, demandez des pneus "basse consommation", qui permettront de diminuer d'environ 4% la consommation de carburant.

Et vous, quelles sont vos astuces pour réduire votre consommation de carburant?

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3 octobre 2010 7 03 /10 /octobre /2010 17:30
Emmanuel Todd : « Le débat n'a aucun sens »
Emmanuel Todd était récemment de passage à Lyon / Stéphane Guiochon

 

Le gouvernement veut donner l'impression qu'il affronte la réalité sur les retraites, la vérité est qu'il fuit la réalité


Comme anthropologue et démographe, comment voyez-vous le débat des retraites ?

Ce n'est pas la priorité. Il est légitime de se poser la question de savoir s'il faut travailler plus longtemps en relation avec l'espérance de vie, et je suis évidemment pour défendre les retraites. Mais c'est un problème de long terme, alors que nous vivons une crise majeure de court terme. Un économiste venu de Mars ne comprendrait pas que la planète France débatte de la manière d'augmenter la durée du travail dans l'avenir pour des personnes ayant déjà un certain âge, alors qu'on ne parvient pas à donner aujourd'hui du travail aux jeunes. En termes d'économie immédiate, la question des retraites n'a aucun sens. Le gouvernement veut donner l'impression qu'il affronte la réalité, la vérité est qu'il fuit la réalité.

Comment l'expliquez-vous ?

Nos sociétés développées sont globalement très riches, très éduquées et âgées. L'âge médian (qui partage la population en deux moitiés) est d'environ 40 ans en France, de 44 ans en Allemagne et au Japon. Si vous enlevez tous les enfants et adolescents qui n'ont pas le droit de vote, vous obtenez un âge médian pour l'électorat qui est encore beaucoup plus élevé… Je précise aussitôt qu'avec mes 59 ans, je fais partie de la masse centrale de ces « croulants ». Nos sociétés ont donc des préoccupations de gens âgés, qui approchent de la retraite.

Et pourquoi serait-ce grave ?

Le vrai problème de la France, c'est la disparition de notre industrie, les délocalisations d'entreprises, la stagnation du niveau de vie. A terme, si nous ne faisons rien, notre société est menacée d'appauvrissement, ce qui remettrait complètement en question toutes les décisions qu'on prépare sur les retraites. Dans ce décalage temporel, ce qui me choque le plus, c'est la place épouvantable qui est faite aux jeunes : ils ont en général un niveau d'études beaucoup plus élevé que les générations précédentes, et ils sont maltraités en termes d'emploi et de salaire. Or je suis désolé d'être obligé de le rappeler : l'avenir d'une société, ce sont ses jeunes, pas ses vieux !

Vous cultivez le jeunisme ?

Je n'ai pas de passion particulière pour les jeunes, je trouve les enfants extraordinaires, mais les adolescents sont fatigants - et je sais de quoi je parle. Non, je parle en historien. J'aime bien mon pays, j'ai envie que son histoire continue, et cette histoire sera faite demain par les jeunes d'aujourd'hui. Quant à moi, j'ai reçu ma première évaluation de retraite et ça fait très plaisir. Mais revenons à la métaphysique des retraites. La crise économique crée une tension très dure sur le marché du travail, et la vie professionnelle est vécue comme une jungle dont on n'a qu'une envie, c'est de sortir le plus vite possible. Le débat sur les retraites traduit cela : les gens s'intéressent plus à l'après-vie professionnelle, comme un refuge à atteindre, qu'à leur travail, qui leur est devenu insupportable.

Les premières victimes de la crise sont les ouvriers, qui sont en train de disparaître avec notre industrie, et l'on va d'ailleurs se rendre compte que ce sont les ouvriers qui étaient les véritables créateurs de la richesse du pays. Jusqu'à il y a quelques années, ces ouvriers faisaient grève pour protéger leur outil de travail. Maintenant, ils se battent pour négocier leurs conditions de départ. Leur attitude est très analogue à celle des dirigeants d'entreprise qui essaient de s'en mettre plein les poches, à coups de stock-options ou autres, avant de se faire éjecter… C'est une ambiance d'Apocalypse Now, d'après moi le déluge.

La crise actuelle n'est-elle qu'une crise de plus ?

Je vois deux phénomènes nouveaux. En Europe, un effet de dislocation selon le degré de résistance des pays et de leur économie.

Et une sorte d'amnésie chez nos gouvernants qui, après avoir bien réagi dans une première phase en comprenant que la crise était un problème de demande, sont en train de changer de pied et d'imposer l'austérité. Tout cela sous la houlette de l'Allemagne, dont la société est la plus âgée d'Europe, alors que la France conserve une bonne démographie.

L'euro est mort ?

Oui, si l'Europe n'est pas capable de sortir de la crise par le haut, par la mise en place d'un protectionnisme au niveau du continent. Mais comme c'est très difficile, le plus probable est la disparition de l'euro, de manière ordonnée ou dans la pagaille.

La première victime en serait l'Allemagne, mais on voit se reproduire l'attitude habituelle des dirigeants français : on se rebelle, car on voit bien que nos intérêts ne sont pas les mêmes, et puis on finit par se coucher. Ce qu'ils ne voient pas, c'est que nous sommes dans une crise sans fin, dont on ne sortira qu'en changeant de logiciel, en prenant la voie du protectionnisme européen.

Actuellement, vous travaillez sur quoi ?

Je suis en train d'achever le Tome I de mon ouvrage sur les systèmes familiaux, consacré à l'Eurasie. Je propose une hypothèse expliquant pourquoi certains systèmes familiaux portent en eux certains systèmes politiques, comment ils se transmettent…

Cela rend optimiste ?

Ce qui me rend optimiste, c'est le bon côté de la mondialisation : un monde qui s'alphabétise, sur fond de baisse générale de la fécondité… Les crises actuelles sont très dures, je ne minimise pas les souffrances qu'elles provoquent, mais ce sont des crises de transition. La tendance de fond est aux grandes retrouvailles de l'humanité.

Recueilli par Francis Brochet

Parcours

Emmanuel Todd Né le 16 mai 1951, fils du journaliste et essayiste Olivier Todd, petit-fils de l'écrivain Paul Nizan > Anthropologue, démographe à l'Institut national d'études démographiques (INED)
> Dernier ouvrage : « Après la démocratie» (Gallimard) > Autres ouvrages : « L'illusion économique », « Après l'Empire », « Le rendez-vous des civilisations »...

 

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10 février 2010 3 10 /02 /février /2010 05:49
Economies sclerosées    croissances anémiées  chomage  ...



http://librepaix.over-blog.net/article-sortir-de-l-euro-au-plus-vite-44631873.html
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8 février 2010 1 08 /02 /février /2010 18:44
Le revenu médian par unité de consommation des ménages des départements d’outre-mer est inférieur en 2006 de 38 %à celui des ménages de la métropole. Mais cet écart s’est partiellement résorbé par rapport à une décennie auparavant. Les disparités de revenus par unité de consommation y sont également plus fortes qu’en métropole. Ainsi dans les DOM, les ménages appartenant aux 20 % les plus riches ont un revenu planché par unité de consommation 3,2 fois supérieur au revenu plafond des ménages appartenant aux 20 % les plus modestes. Ce rapport est de 2,2 en métropole mais de 4,1 en Guyane. Ces différences avec la métropole s’expliquent en partie par des différences dans les structures démographiques, une moindre qualification des emplois et un taux d’emploi plus faible outre-mer. Mais elles sont aussi liées à des spécificités propres aux départements d’outre-mer : retraites et revenus du patrimoine plus faibles, plus grande part des petites et moyennes entreprises, spécificités du marché du travail.
En savoir+
Insee Première – n°1279 – février 2010
http://www.insee.fr/fr/ffc/ipweb/ip1279/ip1279.pdf
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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 15:49
Dotée d’un capital de 3000 euros,ma foi

cette «société par actions simplifiée, tu piges
 
à associé unique",la belle affaire

 elle se fixe pour objet :  du blés

«En France et dans tous les pays, mondialisation je vous dis

, le conseil en stratégie ,de manipulations,

 la réalisation d’études,bidonnées

 la participation et l’organisation,des crapules 

de colloques et de conférences…»a profils.

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  • L'archipélien
  • Le monde est dangereux non pas à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire” Einstein.
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