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31 octobre 2013 4 31 /10 /octobre /2013 19:19
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Le système fonctionne sur un mode patriarcal, tout découle de ce mode de fonctionnement : l'argent, le cul, les rapports entre les gens. Le père est au pouvoir, de la base jusqu'au sommet. Pas juste le mâle, mais son concept perverti et modélisé. Or, au départ, le père n'existe pas, c'est une invention. Ce qui existait, c'était une mère qui faisait des enfants sans père, protégée par tous les "mâles" de la tribu. Les mâles n'étaient pas pères, ils étaient oncles.

Pour protéger sa paternité, sa descendance, le mâle a inventé le mariage, qui lui permet d'avoir une garantie sur la filiation, il en est le seul vrai bénéficiaire. En cas de séparation la femme se retrouve seule, isolée et fragilisée.

Bien sur, on pourrait objecter que le mariage ne favorise personne, que le fonctionnement judiciaire a souvent tendance à rééquilibrer la situation au détriment de l'homme. Or, en ces temps de crises, la réalité des droits octroyés à la mère s'écroulent, la capacité des pères à assurer une pension suffisante se réduit et les maigres subsides des aides sociales ne suffisent pas à les compenser, laissant ces mères sur le carreaux, de plus en plus réduites à des activités voisines de l'esclavage ou de la prostitution pour assurer seules la charge de leur progéniture.

La contractualisation du mariage est donc un outil de domination, qui favorise le père au sein d'un modèle patriarcal. Du concept de tribu où la femme était libre de faire des enfants et de les élever dans un cadre protecteur, on est passé à une situation où, dès qu'elle en fait, elle est fragilisée, résultat, la société actuelle.

Fort de ce constat, les matriciens proposent une alternative, le projet Prométhée, l'instauration d'une société parallèle en toute légalité : territoires quasi autonomes, marchés locaux, monnaies locales, administration locale, finance sans taux d’intérêt…

Cette solution permettrait - de résoudre efficacement tous les problèmes sociétaux : démographie, retraites, précarité et solitude, conflits familiaux, marché du sexe, violences sexuelles… - de créer de la solidarité et de la cohésion dans une population atomisée face aux états et aux banques, ces deux tenailles de l’asservissement des peuples, ces deux mafias ont besoin l’une de l’autre pour exploiter l’individualisation de la population. L’État a besoin de la banque pour être financé. La Banque a besoin de l’État pour être protégée.

Le projet Prométhée permettrait-il de recréer des corps intermédiaires, entre l’individu et la nation, le citoyen et l’état, par la restauration d’une société clanique modernisée ... à suivre

En savoir plus sur les matriciens en découvrant leur site matriciens.org et le projet Prométhée.

 

Marc VIOT

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22 juillet 2013 1 22 /07 /juillet /2013 18:08
Le "male gaze" (regard masculin)
Publié le

Après l’article de Thomas la semaine dernière sur le "slut-shaming", on continue avec les concepts féministes difficilement traduisibles. To gaze signifie en effet "regarder fixement", "contempler"; on peut le traduire par "regard masculin", que j’emploierai alternativement avec l’expression anglaise.

Issu de la critique cinématographique, ce concept est devenu central dans le vocabulaire du féminisme anglophone. Le "male gaze" peut en effet être étudié au cinéma, mais aussi dans d’autres domaines de la culture visuelle (BD, publicité, jeux vidéo…). Selon moi, on peut aussi l’étendre à l’expérience quotidienne, celle d’un regard omniprésent, un regard qui est aussi jugement et auquel on ne peut pas échapper.

Origines du concept: Laura Mulvey, "Visual pleasure and Narrative cinema"

En 1975, la critique de cinéma Laura Mulvey forge et définit le concept dans un article intitulé "Plaisir visuel et cinéma narratif". Cet article a exercé une très grande influence sur les études cinématographiques. Elle utilise le cadre de la psychanalyse freudienne et lacanienne (analyse du rôle joué par le regard dans le stade du miroir) dans une perspective féministe et polémique. Je ne reprendrai ici que ce qui concerne le concept lui-même et ce qu’il apporte à la théorie féministe.

Mulvey distingue trois types de regards: celui de la caméra sur les acteurs et actrices, celui du public regardant le produit final, et celui des personnages se regardant les uns les autres au sein du film. Pour renforcer l’illusion cinématographique et réduire autant que possible la distance du public avec le film (il faut faire en sorte que le public oublie qu’il regarde un film), le cinéma narratif (qui raconte une histoire) efface les deux premiers regards au profit du 3ème. Le résultat est qu’on voit le film à travers les yeux des personnages, mais pas n’importe lesquels: dans l’écrasante majorité des cas, il s’agit du regard du héros masculin. Dans cette configuration, Mulvey décrit les personnages masculins comme actifs, par opposition aux personnages féminins passifs, regardés. Le rôle traditionnel du personnage féminin est donc double: elle est objet érotique pour le personnage et pour le spectateur masculins. Les spectatrices se voient en outre dans l’obligation d’adopter, elles aussi, le "male gaze", le regard masculin.

Melvey analyse notamment des films de Hitchcock, fasciné comme on sait par le voyeurisme (dans ses films comme dans la vie). Je trouve cette image, tirée de Fenêtre sur cour, film dans lequel le regard est évidemment central, particulièrement éclairante.

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Au premier plan, Grace Kelly (Lisa Fremont) est allongée dans une attitude faussement nonchalante, consciente du regard de James Stewart (L.B. "Jeff" Jefferies) sur elle alors qu’elle lui tourne le dos. Le regard du spectateur n’épouse pas exactement celui du personnage masculin, puisqu’il la regarde de face alors que Jeff la regarde de dos; mais elle est offerte aux deux, qui fonctionnent de manière complémentaire, l’embrassant dans un regard unique et omnipotent. On peut lire ici une analyse du "male gaze" dans ce film, en anglais.

Cela n’est évidemment pas valable que pour le cinéma. Mulvey voit dans ce dispositif un avatar du rôle traditionnel de la femme dans les représentations artistiques, à la fois exhibée et regardée, passive, pour le plaisir du regard masculin.
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Cette situation provoque une asymmétrie de pouvoir:

le pouvoir du protagoniste masculin contrôlant les événements coincide avec le pouvoir actif du regard érotique, tous deux procurant une impression satisfaisante d’omnipotence. Les caractéristiques glamour d’un acteur star ne sont pas celles de l’objet érotique du regard ("gaze"), mais celle de l’ego idéal plus parfait, plus complet, plus puissant conçu dans le moment originel de reconnaissance en face du miroir [référence à la théorie lacanienne mentionnée ci-dessus].

La femme fonctionne comme icône, et peut être en tant que telle montrée fragmentée (gros plans sur des parties de son corps), alors que la figure masculine active a besoin d’un espace en trois dimensions pour se réaliser et pour provoquer un phénomène de reconnaissance et d’identification de la part du spectateur.

On voit donc que ce concept est un outil majeur pour l’analyse des représentations du féminin et du masculin et la mise en évidence des asymmétries qui les sous-tendent. Avant de montrer en quoi il s’applique à d’autres domaines de la culture visuelle, il faut signaler que ce "male gaze" est aussi la plupart du temps un regard hétérosexuel et blanc.

The white, male, heterosexual gaze

Cette vidéo montre très bien que le "regard masculin" est aussi, quasi automatiquement, un regard hétérosexuel. L’argument est résumé d’entrée: "because most films are made by heterosexual men, they are shot from the perspective of a straight man and force that perspective on the audience" (parce que la plupart des films sont faits par des hommes hétérosexuels, ils sont tournés selon la perspective d’un homme straight et obligent les spectateurs/trices à adopter cette perspective). On nous force, en d’autre termes, à voir le film (ou n’importe quoi d’autre) du point de vue d’un homme hétéro, ce qui contribue à ériger ce point de vue comme la norme et à rendre invisibles les types de sexualités et de rôles de genre qui ne rentrent pas dans ce schéma regardants – regardées.

 

Lien: http://cafaitgenre.org/2013/07/15/le-male-gaze-regard-masculin/

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6 juillet 2013 6 06 /07 /juillet /2013 18:52

La dernière trouvaille du conférencier des « Solidarités », un habitué de ces messes et festivals convivial de la société civile (sic), s’appelle étrangement l’« économie extractive », larcin théorique commis à l’encontre d’un universitaire de renom faisant recette dans ces cercles rocambolesques ; concept qu’il a probablement extrait de la somme d’« économie discursive et contemplative » de François d’Assise.

 Produire pour se reproduire – le « Mode de production »

 Récemment j’ai participé au « Festival des Solidarités » [www.facebook.com/journal.alternatives]. Il est convenu, depuis que le système d’économie politique impérialiste dérape et s’enfonce inexorablement dans une crise systémique, de montrer du doigt les causes de cette déconfiture économique, politique et écologique. Quand on pointe ainsi du doigt les causes profondes de cet effondrement les activistes écologistes regardent le doigt et conviennent qu’il représente effectivement les motifs plausibles de la surexploitation de la Terre-mère-nourricière par le travail ouvrier.

 La dernière trouvaille du conférencier des « Solidarités », un habitué de ces messes et festivals convivial de la société civile (sic), s’appelle étrangement l’« économie extractive », larcin théorique commis à l’encontre d’un universitaire de renom faisant recette dans ces cercles rocambolesques ; concept qu’il a probablement extrait de la somme d’« économie discursive et contemplative » de François d’Assise.

 Il y a plus d’un siècle que la communauté scientifique sait que la nature a développé, notamment à travers les communautés humaines structurées, différentes stratégies pour assurer sa reproduction élargie. Historiquement, chaque période de la courte existence des sociétés humaines a vu naître un mode de développement dominant qui, peu performant en débutant, laissait une faible empreinte écologique ; puis, devenu hégémonique, ce mode de développement accentuait dangereusement son empreinte écologique jusqu’à ce que des contradictions internes à ce système de production et d’échanges l’amènent à disparaître et à être remplacé par un autre plus performant. À titre d’exemple, il aura fallu des siècles pour que la mince couche de terre arable recouvrant la péninsule italienne se régénère suite à la surexploitation et au lessivage des terres agraires sur les latifundia esclavagistes romains (Ve s. ap. JC.).

 En d’autres termes, l’être humain dans son processus social de reproduction élargie a imaginé des solutions efficaces pour se nourrir, se vêtir, se loger, se déplacer, se soigner, s’éduquer, s’amuser et se cultiver et surtout se reproduire (Femme(s) + Homme(s) = Enfants. L’ensemble constituant le noyau familial de base). Si l’homo sapiens en tant qu’être sociable et social n’avait pas conçu des solutions ingénieuses et durables, il serait disparu en tant qu’espèce animale extrayant et transformant les ressources rares de la biosphère planétaire.

 Ces solutions sociales aux impératifs de survie et de reproduction élargie sur une planète aux ressources finies s’appellent un « Mode de production ». Historiquement, il y eut le mode de production Primitif (chasseur-cueilleur sans classe sociale) ; le mode de production Esclavagiste-antique ; le mode de production du Servage-féodal ; le mode de production Salarié-capitaliste et le mode de production Socialiste (aujourd’hui disparu, mais il renaîtra de ses cendres soyez sans crainte).

 Un « Mode de production » est un système global et complexe d’extraction et de transformation des ressources rares de la nature, y compris des énergies fossiles non-renouvelables ; de distribution et d’échange des biens et des services produits ; de renouvellement des moyens de production et d’exploitation des forces productives ; et enfin, d’appropriation-accumulation des richesses sociales produites, visant à assurer la reproduction élargie du système de production dans son ensemble.

 S’administrer et s’organiser – les Rapports sociaux de production

 Un mode social de production implique nécessairement le développement concomitant de « Rapports de production » concordants avec les forces productives mise en œuvre. Autrement dit, les communautés humaines, pour produire et se reproduire sur cette Terre de misère, se sont organisées en classes sociales et se sont dotées de superstructures organisationnelles pour régir chacun des modes de production, extraire et utiliser les ressources de la biosphère et les transformer en biens et en services pour le bénéfice de la communauté.

 La compréhension des « Rapports sociaux de production » sera indispensable quand nous aborderons le problème de la destruction des écosystèmes et de la pollution de la biosphère. Les rapports de production sociaux sont les relations que les humains entretiennent entre eux dans le cours du processus de production-reproduction élargie des forces productives, des moyens de production et des biens et services requis pour la survie de l’espèce. Ainsi, un humain devient ferblantier, menuisier, soudeur, camionneur et l’autre deviendra fossoyeur, marchand, enseignant, banquier, directeur ; alors qu’un troisième sera fonctionnaire, policier, juge ou député. Chacun gagne sa vie à la sueur de son front ou de celui de ses compagnons.

 Ce sont ces rapports sociaux de production – cette structure organisationnelle et sociale fondée sur le système de propriété, et de transmission de ces propriétés d’une génération à une autre (héritage), qui fonde le droit, le pouvoir (militaire) et la puissance sociale que confère la propriété privée de la richesse et détermine en dernier ressort l’empreinte écologique qu’auront les activités humaines – si celle-ci sera négligée, atténuée, compensée, contrée ou accentuée.

 Le « modèle » de capitalisme brésilien

 Démonstration. Une multinationale privée productrice de bois d’œuvre a obtenu par prévarication des fonctionnaires et des politiciens brésiliens des droits de coupe sur une immense étendue de forêt amazonienne. Cette entreprise privée possède une usine de sciage dans la région de Manaus au cœur de l’Amazonie. Habituellement, un député, un sénateur ou un ministre du Parti « socialiste » des Travailleurs du Brésil est actionnaire de cette multinationale impérialiste. Cette entreprise n’a pas pour vocation de préserver la nature mais elle a pour plan d’affaires de couper du bois, de le scier et de le vendre à une manufacture de meubles, tout cela au plus bas coût qui soit (salaires et charges sociales minimisées) de façon à maximiser les profits de cette compagnie cotée à la bourse de Sao Paulo pour le plus grand bénéfice des actionnaires de cette multinationale prospère.

 Les bucherons en forêt, les ouvriers en scierie, les camionneurs et les administrateurs de cette entreprise privée ne sont que des rouages sans pouvoir dans l’ensemble de ce processus de production – non pas de production de bois d’œuvre comme vous pourriez le penser, mais en réalité, cette firme produit des profits et fonctionne indépendamment des hommes impliqués dans ses activités (changez le personnel et le processus restera le même). En effet, en « Mode de production » capitaliste, la finalité de la production des biens et des services n’est pas de satisfaire les besoins humains. La finalité du système de production capitaliste est de se reproduire et, pour y parvenir, ce « Mode de production » s’assure qu’il y aura production de plus-value qui sera expropriée pour partie sous forme de profits-dividendes que les actionnaires encaisseront assurant ainsi la capitalisation et la reproduction élargie du système d’économie capitaliste.

 Qu’une entreprise forestière ne se plie pas à cette loi d’airain pour des raisons environnementales et par souci de préserver la forêt équatoriale en perdition, et cette entreprise sera bientôt elle-même en perdition. Elle congédiera sa main-d’œuvre et déposera son bilan, qu’une entreprise concurrente, plus ardente, achètera afin de gober ses droits de coupe et poursuivre l’exploitation abusive de la ressource accumulant d’immenses profits pour assurer sa reproduction élargie. Ainsi va la vie des compagnies sous l’écologie impérialiste.

 L’abcès n’est pas l’individu mais le rapport de production entre les individus

 Aucun capitaliste ne détruit l’environnement ni ne surexploite les ressources de la biosphère pour le plaisir sadique de détruire et de déplaire, ni ne pollue l’atmosphère pour satisfaire un penchant pervers. Ce capitaliste sait mieux que quiconque que la destruction de la biosphère entraînera un jour des coûts exorbitants qui se répercuteront sur les profits de sa compagnie (éloignement des zones d’exploitation, fermetures d’usines, déperdition de la ressource, coût d’extraction prohibitif), mais aucun capitaliste ne peut s’y attarder pour le moment puisque son concurrent est à l’affut – tout comme son banquier-créancier, et ses actionnaires stipendiés qui faute de rentabilité élevée auront tôt fait de retirer leur investissement et de déplacer leurs capitaux vers des concurrents plus performants. Et si le Conseil d’administration de cette multinationale ne se résout pas à cette surexploitation, le taux de profit affiché par leur entreprise s’affaissera inexorablement jusqu’à ce qu’une multinationale chinoise, indienne ou brésilienne s’empare du marché et assure la surexploitation de la biosphère de la Terre toute entière.

 Par exemple, pour produire quelques litres d’éthanol il faut détruire des mètres carrés de canopée et il faut affamer (tuer violemment) des dizaines de brésiliens Sans-terre de la ville de Porto Alegre, la Mecque brésilienne, où les verts-écolos aiment retourner en pèlerinage annuel ameuter les communautés outrées d’écolo-citoyens-démocratiques et pacifistes.

 Le gaspillage-marchand

 Si une marchandise ne trouve pas preneur, et ne permet pas de réaliser la plus-value-profit, l’entreprise privée ou d’État préfèrera la brûler, la détruire ou la laisser pourrir plutôt que de la donner ou de la vendre à prix trop coupé ce qui entrainerait l’effondrement du marché et réduirait la rentabilité de l’industrie et de l’économie toute entière. Dans le monde un tiers des denrées alimentaires sont ainsi jetées et javellisées chaque année pour ce satanique motif. www.les7duquebec.com/ 7-de-garde-2/plutot-jeter-la-nourriture-que-la-donner/.

 La commercialisation et la consommation des marchandises sont des étapes cruciales du cycle de reproduction élargie du capital. L’arrêt de la consommation signifie l’arrêt des profits et donc la fin de la reproduction élargie et la disparition du mode de production capitaliste industriel-financiarisé (impérialiste). Warren Buffet, ce milliardaire de « gauche » le disait récemment : pour sauver le capitalisme il faut relancer la consommation. Peu importe ce que vous consommez l’important est d’acheter et de consommer, disait-il…Mais avec quel argent ?

 Les Verts-éco-socialistes réactionnaires

 Et voici le naturiste – l’écologiste en képi-treillis – le David Suzuki de l’éco-socialisme, dénonçant le mode de production de l’« économie extractive » (sic) ; voilà que le Nicolas Hulot éco-Vert en colère s’avance sur la scène du Festival des festivités irresponsables, déversant ses rodomontades sur cette dame sidérée assise en première rangée recopiant soigneusement leurs billevesées.

 L’acteur pointe la dame d’un doigt accusateur et aboie : « Je vous ai vue là-bas jeter par terre ce sachet pollueur et destructeur de la couche d’ozone. Négligence criminelle qui m’a tant chagriné et qui vous sera difficilement pardonnée. Chacun doit changer sa mentalité, enchaîne-t-il, et transformer son quotidien afin de composter, recycler, éco-épargner. Faites un don à notre ONG, ou mieux encore, achetez les actions écoresponsables de notre société multinationale et cessez de consommer d’autre « liquidité » que l’eau embouteillée certifiée recyclée de source naturelle. La simplicité volontaire (vous connaissez ?) est une priorité, sinon la Terre entière sera saccagée ».

 La dame est terrifiée et l’ouvrier atterré, assis à ses côtés, s’est éloigné pour ne pas être contaminé – lui qui ne possède en or que ses nuits blanches et sa force de travail à vendre sur ordonnance. Dans l’assistance pétrifiée les enfants et les mamans se tiennent coi, toutes ces gens sans pouvoir d’achat, sans argent, sans agent de conservation, et sans propriété privée (ou si peu) – sans capital et sans épargnes – tous démunis, sont pourtant ébaubis, ils sont accusés de trop consommer, de trop circuler, de trop copuler, de trop chauffer, de trop manger, de trop s’habiller, de trop s’amuser, de trop travailler, de trop s’attarder dans les bras de Morphée, alors que leur quotidien n’est qu’une suite sans fin de luttes de résistance pour conserver leur emploi précarisé ; de batailles pour vendre leur force de travail à un salaire suffisant pour retourner se faire exploiter encore une journée ; de manifestations pour conserver les services de santé privatisés ou liquidés ; de contestations pour défendre l’accessibilité aux études supérieures et pour lutter contre la dilapidation des fonds publics stipendiés ; de guerres de classe contre les hausses de tarifs des services publics et contre la liquidation des sociétés d’État et pour opposer la destruction des terres domaniales, des parcs et des espaces verts… Ah le mal que l’on peut leur faire à tous ces gens biens ordinaires.

 Si les Verts-les écologistes, les-simplistes-volontaristes, les-miséreux-involontaires et les-éco-irresponsables veulent éradiquer la pollution et le mode d’extraction, de transformation, de distribution et de consommation des biens et des services, ils doivent abolir le mode d’exploitation de l’homme et de la nature par l’homme capitaliste avide en quête de profits toujours insuffisants. Ils devraient foutre la paix à leurs invités – cesser de culpabiliser le « bobo-écolo » pour avoir égarer un papier et lui désigner l’ennemi de classe – celui qui possède tout et se fout de la biosphère – celui qui administre la bourse et la banque, et qui gère les usines polluantes et gouverne l’État des riches – celui qu’aucun bulletin de vote au monde ne fera obvier de son dessein d’austérité pour les ouvriers et de profits amplifiés pour sa société privé. Sa maxime est d’engranger les profits au prix de sa patrie et de ses amis, de l’environnement et de tous ces gens afin d’assurer la reproduction élargie du système dont il n’est qu’un exécutant obéissant car le système d’exploitation de l’homme et de la Terre par l’impérialisme fonctionne selon des lois implacables dont la variable "parcimonie" ne fait pas partie.

 Un mode de développement planifié est possible

 C’est le mode de production capitaliste-impérialiste, son mode de propriété privée des moyens de production et d’échange mue par la loi du profit maximum à monnayer, engranger et faire fructifier le capital financier sur les marchés boursiers, que vous devez abolir si vous souhaitez contrecarrer les néfastes conséquences écologiques et environnementales sur le biotope de ce mode de production-reproduction élargie destructeur qui a fait son temps et ne peut être « réformé », ne vous en déplaise apologistes de l’« éco-socialisme contre l’économie-extractive » (sic).

 Tant que l’économie politique sera régie par les lois de la plus-value spoliée, du profit accaparé, et du travail salarié exploité, les périodes de surproduction de services et de marchandises succèderont aux périodes de récession et de destruction de la production, entrecoupées de périodes d’expansion, de crises monétaires spéculatives et inflationnistes, interrompues de périodes de tribulations financières, bancaires et boursières cacophoniques et chaotiques...et le tout recommence inexorablement.

 Comme les riches capitalistes au pouvoir ne voudront jamais céder leur place aux commandes de ce bateau ivre, il faudra d’abord renverser leur mode de production moribond afin d’instruire un grand procès contre ces criminels de l’environnement, du biotope et des indigents et instituer sur les cendres de ce rafiot à la dérive un système de production planifiée qui réponde aux lois du développement socialiste : « De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins », sans propriété privé, aucune, des moyens de production et d’échanges, mettant définitivement fin au gaspillage des ressources et à la dégradation de la biosphère qui ne doit plus être mise aux enchères des rendements décroissants. Voilà tout un chantier pour le mouvement ouvrier révolutionnaire.

_______

Auteur Robert Bibeau

 

Pour se documenter http://www.robertbibeau.ca/palestine.html

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12 juin 2013 3 12 /06 /juin /2013 18:27
L’avenir de l’homme

Qui sont ces deux êtres sur cette photo ?

Non, il ne s’agit pas du croisement d’un être humain et d’un hibou.

Non, les extraterrestres n’ont pas débarqués sur terre.

Non , il ne s’agit pas d’un jeune couple effrayé après avoir croisé une bande de skinheads.

Cette photo est juste le fruit du travail d’un professeur d’université à Washington, Alan Kwan, et d’un artiste, Nickolay Lamm, sur ce que pourrait être l’être humain dans 100 000 ans.

D’après le professeur, dans ce futur lointain l’homme aura domestiqué l’espace et il s’y rendra régulièrement. Les hommes auront des yeux bien plus grands car ils verront au-delà du Soleil et de la Terre. Cela les aidera aussi pour mieux voir dans l’obscurité. Avec le temps, nous serions même capable de cligner des yeux latéralement.

Le cerveau humain devrait continuer de se développer, ce qui aura pour effet d’augmenter visiblement la taille de nos têtes. On ne nous dit pas si cela rendra l’homme plus intelligent, et surtout, plus sage.

Grâce à la manipulation génétique, on pourra choisir le visage de son enfant. Toujours d’après le professeur Lamm nous privilégierons « des lignes fortes et majestueuses, un nez droit, de grands yeux intenses, et globalement, un visage harmonieux respectant les règles de symétrie gauche/droite ».

À priori tout le monde sera beau (pour leur époque bien sur). Au delà de l’apparence, tous ces changements auront un impact plus important sur le confort de l’être humain.

Une dernière caractéristique qui ne devrait pas satisfaire tout le monde .La pigmentation de la peau sera plus foncée, pour faire face et s’adapter aux rayons UV.

Mais je vais tout de même essayer de rassurer ceux qui risquent de cauchemarder en imaginant leur descendance avec de telles caractéristiques . Qu’ils se souviennent des années 70 et 80, et du monde merveilleux que devait être le XXIème siècle, un monde ou la pollution aurait disparu, ou le pétrole aurait été remplacé par des énergies on ne peut plus propre, ou la paix régnerait dans le monde, bref un monde idéal.

On voit ce qu’il en est 40 ans après.

On a plutôt le sentiment que l’on veut nous ramener avant guerre lorsqu’on entend certains politiques, voir au XIXème siècle,si l’on en croit les "réformes" qu’il faut adopter.

Alors vouloir prévoir ce qu’on sera dans 100 000 ans lorsqu’on se plante à ce point sur quelques décennies tient presque du comique. C’est pourquoi on a envie de dire à Mr Nickolay Lamm qu’il utilise l’argent de ses recherches pour des travaux qui seront plus utiles au bien-être de l’humanité.

 

 

Auteur Fatizo

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24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 17:30

 

L’Unique et sa sexualité

Devant Notre Dame, il y avait deux femmes enlacées
Elles s’embrassaient sans être embarrassées
Longuement, passionnément jusqu’à éclipser le monument
Un baiser, juste un baiser qui a désormais droit de cité
Politique, éthique et esthétique sont à revisiter
Le mariage pour tous oppose les pour et les contre
Dans un étrange clivage
Entre les pour qui sont pour les pour et contre les contre
Et les contre qui sont pour les contre et contre les pour
C’est le nouvel âge, celui des vrais remue-ménages
Une nouvelle société est née
Qui voit ou verra l’acquis triompher de l’inné
Les révisions bousculer toutes les prévisions
Nouvelle vision du monde… nouvelle division pour tout le monde
Il ne s’agit pas seulement de droits mais d’une nouvelle profession de Foi
On change de rôles… on change de symboles
Que l’on soit enchanté ou désenchanté
Force est de reconnaître que l’histoire est ce qu’elle est
La marche triomphale de l’irrationnel
Qui a toujours mis à mal notre raison sempiternelle
La logique n’a rien d’ontologique
Les egos sont venus à bout du logos
Sous le dicte ou le diktat d’Éros
Par delà le bien et le mal
Par delà le mâle et la femelle
Il y a des rencontres de troisième type
Pour fonder de nouveaux archétypes
À travers l’union entre un mâle et un homme, une femelle et une femme.
Parce que l’homme est une femme comme les autres
Et la femme un homme comme les autres…
Les mâles et les femelles sont renvoyés dos à dos.
Cela fait partie des nouvelles nourritures disait déjà Gide
Des nouvelles faims
Qui ne se poseront pas à mi-route
Mais qui ne se tairont que satisfaites.
Le sens des mots ne sera plus le même
Il faut réécrire ou relire le poème
Qui célèbre les fiançailles du même avec le même
Non, l’altérité n’est pas altérée mais désaltérée
La créature défie la nature
Au nom de la folle liberté d’être toujours autre
Autre que l’autre…
C’est à dire le même que soi-même
La religion va devoir rendre l’âme à Dieu
Arrêtons de se raconter des histoires
Le problème n’est pas le mariage pour tous mais l’homosexualité
Le goût des uns imposé aux autres
Le particulier élevé au rang de l’universel
N’ayons pas peur des mots
Même si les mots nous font peur
Quand il s’agit d’un bouleversement symbolique de cette ampleur
Qui verra Tristan mourir pour Tristan
Ce ne sera plus triste mais attristant !

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21 avril 2013 7 21 /04 /avril /2013 17:39
La peur du transhumanismeserait elle la principale motivation des opposants au mariage gay ?

Que pense Dany Robert DUFOUR de la question.

Décidément, quand ce n'est pas la providence économique qui brise la foi du philosophe Dany-Robert Dufour, né en 1949, en la perfectibilité de l'espèce humaine, c'est la science, et en particulier la science du vivant, qui l'inquiète. Tout se passe comme si chacun de ses livres ressortait de l'enquête terminale, de l'ultime traité, et qu'il lui fallait avertir les populations des dangers qui les guettent.


DR
DR

Dans un de ses précédents livres, la Cité perverse (2009), il déplorait les sombres noces du capitalisme avec la pornographie ; il nous pilotait dans les arcanes de l'industrie du sexe avec l'art consommé du généalogiste, capable de dresser des ponts entre Pascal, Sade et Adam Smith, afin de nous sauvegarder des dérives pulsionnelles du pervers puritain. Son dernier essai, Il était une fois le dernier homme, nous propose une enquête encore plus radicale. Ecrit sur le mode du conte et de l'adresse à son amante, il est comme une défense et illustration d'une érotique de la connaissance, d'un genre particulier : une histoire de l'humanité et de sa fin probable racontée en 10 lettres à sa belle amie.

Ce n'est pas pour dire, mais la peur de la disparition est un puissant moteur d'écriture ! Sur quoi est-elle fondée chez Dany-Robert Dufour ? Tout simplement sur la menace de perdre à tout jamais ce qui constitue, selon lui, le propre de l'homme : sa néoténie, à savoir sa native imperfection, sa juvénilité prolongée, qui fait de lui un être bâclé, incapable de tenir sur ses jambes. Pourquoi cette crainte ? Parce qu'il se pourrait bien qu'à cette nature prématurée, avec ses carences, compensée par le langage et l'outil, nécessitant donc une longue quête symbolique, marquée d'embûches et d'interdits, d'aucuns voudraient épargner la peine de l'apprentissage, ôter la joie de la rencontre amoureuse et bricoler un corps à sa mesure - sans histoire, jamais vieux -, une sorte d'automate apathique ne pouvant connaître que de brefs moments d'acmé, convulsifs, et surtout pas cumulatifs.

C'est ce que Dany-Robert Dufour appelle dans une lettre adressée à son amante «le symptôme de Bambi», allusion directe à Michael Jackson, le héros «trans» par excellence : transgénérationnel, transgenre, transracial. La morale est claire. Ce que vous n'avez pas réussi à devenir - dans le cas de Michael : «Homme et femme, adulte et enfant, Noir et Blanc, ange et démon» - la science peut vous y aider ! Elle a le pouvoir de faire diverger l'humanité, et par conséquent de faire converger toutes les sciences du vivant en une seule science capable de vaincre la faiblesse de l'espèce humaine. Telle est, aux yeux de Dufour, l'ultime guerre qui a déjà commencé. Telle est la civilisation du tout à l'ego qui n'est pas sans ressembler à «l'éthique de l'homme majeur», ce transhumain cher au philosophe allemand Peter Sloterdijk, ouvert aux «automanipulations biotechnologiques». A quand le débat entre ces deux hommes encore humains ?


Il était une fois le dernier homme, de Dany-Robert Dufour, Denoël, 214 p., 18,50 €.

 

Bonne lecture à tous.

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18 avril 2013 4 18 /04 /avril /2013 17:30

J'ai voté hollande et  je revendique l'exclusivité du terme "mariage " aux seuls couples mixtes ... Suis Je  pour cela un homophobe ? Je récuse fermement la distinction qui est faite entre les modernes pro mariages gay et les anti mariages  ultra archaïques .

 

Les paires d'hommes ou de femmes qui souhaitent s'unir devraient pouvoir le faire sans probleme à la condition qu'elles  respectent le "totem mariage" des couples mixtes...

 

Un peu de psychologie vaut mieux qu'une certitude idéologique.

 

Maintenant les socialistes ne sont pas à une contradiction près . Ils viennent d'instaurer le binome homme/femme pour les élections départementales de 2015.

 

Je ne serais pas surpris que le chef de file du lobby des  gays  revendique également un binome pour les homos au nom de l 'égalité.

 

Le monde est fou!

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24 mars 2013 7 24 /03 /mars /2013 08:13
Tugdual Derville: «Si notre association a pris part à la Manif pour tous, c'est que les conditions d'émergence de la vie sont au cœur du débat.»
Tugdual Derville: «Si notre association a pris part à la Manif pour tous, c'est que les conditions d'émergence de la vie sont au cœur du débat.» Crédits photo : Stéphane Ouzounoff / CIRIC

PORTRAIT- Dimanche, «ce sera la preuve que notre force est devenue puissance durable», assure le porte-parole du collectif la Manif pour tous.

Surtout «ne pas s'arrêter aux apparences». Lui qui a été, un peu vite, étiqueté «raté» et «paresseux» à l'adolescence, en a fait sa philosophie: essayer «d'avoir un autre regard» sur son prochain, de «chercher ses talents». Et comme «le fait d'avoir souffert rend plus sensible à la souffrance des autres», les plus fragiles, Tugdual Derville leur a consacré toute sa vie. Aujourd'hui porte-parole du collectif la Manif pour tous, il appelle à la «ténacité paisible» sur le projet de loi Taubira: dimanche, «ce sera la preuve que notre force est devenue puissance durable»…

En tout cas, pour lui, ce sera peut-être un tremplin: Tugdual Derville s'apprête à lancer «un courant d'écologie humaine». «Ce qui s'exprime dans ce mouvement dépasse l'opposition à une loi, se justifie-t-il. Il s'agit d'une revendication plus profonde. Elle concerne le sort de l'être humain dans la société contemporaine.»

 

Une quinzaine d'écoles, deux premières, deux terminales, puis un bac obtenu de justesse à 19 ans et demi… le jeune Tugdual démarre mal dans la vie. Mais il se ressaisit. Ses difficultés, que l'on identifiera plus tard comme de la dyslexie, il les oublie et prépare Sciences Po à sa manière, «en chantant et en dessinant»… Enfin un succès! L'été de ses vingt ans a lieu la rencontre décisive: lors d'un camp de vacances pour enfants handicapés, il croise le regard de Cédric, un petit garçon qui ne s'exprime qu'en clignant des paupières. «Cette rencontre m'a rempli d'émerveillement devant son humanité, se souvient-il, encore ému. J'ai aussi expérimenté mes limites dans mes capacités à accueillir cette différence… En une semaine, j'ai senti que ma vie basculait.»

En 1986, à seulement 24 ans, il fonde À Bras ouverts, un mouvement qui accueille des jeunes handicapés. «Parfois un rejet viscéral montait en moi, confesse-t-il. Cela m'est très précieux aujourd'hui dans mon travail pour la dignité de la personne.» Il rejoint ensuite les Petits Frères des pauvres, puis, comme consultant, un cabinet de conseil aux institutions médicales et sociales.

Depuis 1994, il est délégué général d'Alliance Vita. Une association, fondée au moment des premières lois bioéthiques, dont l'objectif est de sensibiliser à la protection de la vie et au respect de la dignité humaine. «J'y ai développé deux services d'écoute, raconte ce père de six enfants. SOS bébé et SOS fin de vie.»

Aujourd'hui, fort de son «échec d'adolescent, l'une de ses valeurs les plus précieuses», le quinquagénaire sait que «des vies peuvent se jouer à très peu». «Si notre association a pris part à la Manif pour tous, explique-t-il, c'est que les conditions d'émergence de la vie sont au cœur du débat.» Derrière les banderoles roses et bleues, Tugdual Derville a fait «de magnifiques rencontres». «Je vois des similitudes entre ce mouvement et la naissance de l'écologie politique, il y a quelques décennies, s'enthousiasme-t-il. Au départ, ce fut la rencontre d'associations de défense de milieux naturels menacés et d'experts visionnaires autour d'une question altruiste nouvelle: quelle Terre allons-nous laisser en héritage aux générations futures? Nous assistons aujourd'hui à la naissance d'un élan historique et durable.»

«Une grande droiture»

Ce débat sur le «mariage pour tous» a aussi été l'occasion de se confronter à des «adversaires». «Le respect, ça ne se décrète pas, ça se travaille, souligne-t-il. J'ai, par exemple, eu de beaux échanges avec Nicolas Gougain, le porte-parole de l'Inter-LGBT (lesbienne, gay, bi et trans). J'ai du respect pour ce gars de 28 ans qui s'engage pour ses convictions. J'essaie de cultiver une non-violence intérieure, sans perdre la fermeté de mes arguments. C'est une “arme de construction massive” de la paix sociale.»

Ami de Tugdual Derville depuis Sciences Po, ce haut fonctionnaire de gauche tient à témoigner de sa «grande droiture»: «Il n'est pas du tout sectaire, assure ce partisan du mariage pour tous. Animé par une foi qui déplace les montagnes, il croit que rien n'est impossible.» Même admiration du côté de l'ancienne ministre de François Mitterrand, Georgina Dufoix: «On ne doit pas mettre les mêmes bulletins dans l'urne, mais je lui trouve des qualités au-dessus de la moyenne», dit-elle. Quant à Frigide Barjot, la médiatique figure de proue du mouvement, elle s'enflamme: «Avec Tugdual, c'est à la vie, à la mort! On est mariés jusqu'au retrait du projet de loi Taubira, et bien au-delà.» Plus sérieusement, poursuit-elle, «on est très complémentaires. Avec lui, j'ai appris plein de choses sur la vie, l'engendrement, la fin de vie.»

Celui dont tout le monde loue «la remarquable écoute» perçoit-il aujourd'hui les souffrances de ceux qui s'estiment discriminés? «Il y a un tropisme, dans ce projet de loi, sur certaines souffrances, qui sont bien sûr à entendre, répond Tugdual Derville. Mais derrière l'émotion, il ne faudrait pas occulter le risque de créer d'autres souffrances chez ceux qui ne peuvent pas se défendre, car ils ne sont pas encore nés… C'est un peu facile de dire que tout va pour le mieux dans le monde homoparental!»

Quant au gouvernement, «je crois qu'il n'a pas mesuré l'ampleur de ce qui se joue aujourd'hui», lance-t-il. «Il fonctionne comme dans Le Chêne et le Roseau, conclut ce passionné de La Fontaine. Il ne cille pas. Mais l'arrogance du chêne, on sait comment ça se termine…»

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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 17:49
Jésus crie et la caravane passe

Cette assertion, destinée à être prononcée sur le ton de la plaisanterie, est amusante de par le jeu de mots qu’elle contient.

Mais une erreur serait de croire que son contenu se limite à sa sonorité comique.

En effet, la phrase a un sens philosophique caché, non perceptible à celui(gui) se limite à savourer sa seule forme, sans déguster le fond des choses.

Elle signifie que les variables binaires ne sont pas liées.

La maxime ici discutée et qui se hisse de par la présente explication au rang d’apophtegme, se compose de deux variables booléennes.

La première, le cri de Jésus : en effet, Jésus crie ou Jésus ne crie pas.

La deuxième, le passage de la caravane car la caravane passe ou la caravane ne passe pas.

Comme il y a deux variables binaires, il y a en tout quatre combinaisons possibles.

On peut donc dresser la table de vérité suivante :

  • Jésus crie et la caravane passe.
  • Jésus crie et la caravane ne passe pas.
  • Jésus ne crie pas et la caravane passe.
  • Jésus ne crie pas et la caravane ne passe pas.

On constate que la sentence systématiquement choisie n’est que la première de la tétralogie.

Mais cette formulation sous-entend les trois autres.

En d’autres termes, la triade exclue est inconsciemment incluse dans l’énoncé, toujours préféré pour sa positivité absolue puisque la négation en est totalement absente, ce qui veut dire qu’il n’y a aucun lien de cause à effet entre les variables booléennes, entre le cri de Jésus et le passage de la caravane.

Ces deux événements, si ce sont des événements, n’ont pas de liaison entre eux.

L’aphorisme se garde bien de dire “Jésus crie donc la caravane passe” mais affirme tranquillement “Jésus crie et la caravane passe”.

Le choix de la monosyllabe qui relie les deux termes de la formule est en réalité la leçon masquée du dicton.

Sauf à passer pour un extra-terrestre, il est difficile de mettre en œuvre cette pensée dans la vie ordinaire car l’absence de relation entre les situations est précisément ressentie comme très blessante par les Terriens, ce pourquoi je m’abstiendrai de donner ici un exemple de conjoncture où cette parole aurait sa place dans la logique absolue.

Car puisque seule la Joie vaut, il ne faut désobliger personne.

 

In AGORA Vox

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 17:33

de bonne volonté se donnaient la main,tls empecheraient Dugué de penser à la démission...

 

 

Je (ne)démissionne (pas) face aux fous qui gouvernent et aux cons citoyens

Mon esprit vogue en surfant sur quelques notes de Klaus Schulze et se perd dans les méandres des nappes de synthétiseur. Je vais laisser ma pensée divaguer d’un hiver léger pour distraire votre week end de plus à attendre les nouvelles de cette Europe en état de lévitation, soutenue par la respiration de Sarkangéla Merkozy. Le monde semble se dissoudre dans une sorte d’insignifiante mélodie sur fond d’absurdité économique. Qu’avons-nous fait de notre imaginaire et des aptitudes à inventer l’existence ? Je passe le relais à Glazounov, Kabalevski, Rachmaninov et les autres. Admirables compositeurs russes dont les plus doués ont vécu avant la révolution d’octobre 1917. Et j’ai crié, crié, Staline, ne revient pas. Et mon esprit se met à divaguer, pénétrant dans un sombre sommeil. Des mauvaises pensées. Le spectre d’Adolf hante l’Europe avec ces cinglés de la gouverfinance ne jurant que par la rigueur et qui vont pousser les populations dans le marasme. L’Europe vacille. Les gens vont être saignés mais ils sont responsables par leur paresse intellectuelle de l’effondrement des sociétés. Les directeurs idéologiques sont des crapules ayant bien joué, façonnant des esprits corvéables, manipulables, serviles, des sous-hommes prêts à accepter la servitude tels des cobayes d’une expérience de Milgram généralisé à un continent entier. Finalement, Dieu s’en tape et n’ira pas au secours de cette humanité devenue soumise et nous on se tape finalement de ce naufrage qui n’aura pas lieu. La France pèche par un défaut essentiel. Ses citoyens sont des pleutres, des types prêts à fermer les yeux du moment qu’on soigne leur existence. Il n’y a plus de projet commun. L’individu devient peu à peu une moisissure faisant des tâches sur le marbre d’une Histoire qui devient illisible. Ailleurs c’est pareil. L’Egypte n’en finit pas de se désintégrer. Pareil pour la Libye, la Syrie. La Russie de Poutine détruit sa population. La Chine s’empoisonne. Les Etats-Unis sont éclatés et minés par les élites nazifiées qui occupent les postes de commandes alors que les classes supérieures ont cancérisé le système en captant les ressources financières. Un pays au bord de la récession…et la Belgique en sécession et le Japon qui cherche sa rémission. Je plonge dans le trou noir du marasme mondial et mon esprit divague dans les méandres des informations anxiogènes. Pourtant, je suis lacanien, j’aime la plage de Lacanau et chercher des lactaires et des coulemelles dans la forêt de Lacanau.

Une vague glacée imaginaire vient de réveiller mon sombre sommeil. La vie apparaît plus rose et les effluves sonores de Rachmaninov réveillent mes papilles mélodiques. Le piano lumineux devient incandescent pour peu qu’on observe les notes sur le fond d’un paysage urbain englouti sous des nappes de brouillard. Vision onirique d’un monde sombre où l’on trouvera dans n’importe quel lieu des étincelles de lumière. Et puis des projecteurs, il y en a, mais c’est artificiel et il n’y a pas de mal à moquer ce François Bayrou qui annoncera quatre fois sa candidature pour occuper les médias et raconter à chaque fois la même litanie du centre. Je ne suis pas loin de penser que la vie politique est en pleine décomposition. Pourtant, le système reste dirigé et organisé. Car les experts sont bien formés, efficaces et en place. La devise positiviste reprise par le Brésil, c’est « ordre et progrès ». Il n’y a plus de progrès mais il reste l’ordre. Allons-y pour une formule détonante : quand le progrès n’est plus en ordre, c’est l’ordre qui progresse. Rompez et rampez, la police veille et Simone aussi.

L’euro n’existera plus à Noël nous dit Jacques Attali. Faut-il le croire ? Je pense que ce type n’est pas très honnête. Il affole les médias pour se poser en sauveur de l’euro avec un plan B parfaitement ficelé mais qui ne remet pas en cause les ressorts ayant produit la crise. Les eurobons, à quoi bon ! Si ce n’est ajouter de la dette ou bien la mutualiser. Ce type est un mégalo qui s’imagine gouverneur du monde qui l’a engraissé. D’autres fous assassinent avec des drones. Et les poches des riches et des marchands d’armes se remplissent. Pourtant, il y a de la vie et de la joie en ce monde. Les pauvres crèvent, les vieux pensent à leur retraite, les jeunes sont sans avenir. Et les psychopathes gouvernent. Les scientifiques travaillent dans les laboratoires pour créer des solutions à des problèmes qui n’existent pas. Le monde est con !

J’ai donc décidé de démissionner de mes fonctions de citoyen du monde. La société s’enlise et il n’y a rien à faire. On sait quels sont les ressorts du marasme. On connaît les responsables mais personne ne veut savoir et si l’affaire est perdue, c’est parce qu’il n’y a pas de force intelligente ancrée dans le peuple et capable de renverser le système. Alors je démissionne. Le seul problème, c’est qu’étant chrétien libertaire, et donc seul maître à bord avec Dieu, eh bien Dieu n’accepte pas ma démission. Son argument, c’est que si je ne dis ni ne fait rien, le monde tombera, et si je dis et fais, il tombera aussi, alors, autant le dire, cela fera de moi au moins un homme et quoi de plus divin en somme. Dieu me dit : vas-y, traite les de cons et de fous dangereux, c’est la vérité, mais pardonne aux cons, ils ne savent pas pourquoi ils ne voient rien !

N’est-ce pas vrai, que les peuples sont cons. Observons les Français, pessimistes, démoralisés, du moins quand ils répondent aux sondeurs, persuadé qu’ils vivront moins bien. Or, le système produit de plus en plus de richesses et les gens pensent qu’ils vivront moins bien. Cherchez l’erreur, ou du moins, cherchez les cons. On les trouve vite et on sait qui les fabrique. Prenez la question du réchauffement. Il en est qui croient qu’on peut maîtriser le réchauffement et que la planète est comme une grande pièce qu’on peut régler en actionnant un thermostat. Ces experts sont des fous qui nous prennent pour des cons, ou bien des cons qui nous prennent pour des fous. 

Mais que l’on soit fou, con ou sain(t) d’esprit, il y a toujours une étincelle divine en chaque homme, une étincelle qui peut allumer l’existence. Le travail ne libère pas, c’est la pensée qui libère. Ainsi parle le prophète. Vous n’êtes pas obligés d’aller à la messe pour communier avec le divin. Ni au Mac Do pour manger à votre faim. Celui qui tend la main pour manger est digne car il y a pensé et tout homme qui pense est digne, n’en déplaise à notre président. 

Voilà, il est temps de clore ce billet, cette parodie de vision surréaliste du monde. L’avenir ne meurt jamais. La saint Martin est passé et ma pensée a franchi un mur de plus séparant l’entendement des mystères de la vie. La science est toujours aveugle mais efficace. Le cancer n’est pas vaincu et nous attendons la grande farce du téléthon pour quelques déclarations savantes. La lumière est au bout du tunnel. Elle est aussi dans les villes, rappelant l’autre farce, celle des fêtes de fin d’année pour oublier la nouvelle qui ne sera pas terrible. Mais Dieu nous invite à danser dans la tête et à passer un bon moment avec la compagnie saint esprit qui élargit le petit hublot où nous sommes enfermés pour voir le monde. Amen, alléluia !

 

Auteur:Bernard Dugué

 

Ps:L'auteur du "ne" et du 'pas'' dans le titre ,c'est votre serviteur.

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  • L'archipélien
  • Le monde est dangereux non pas à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire” Einstein.
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