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28 juin 2010 1 28 /06 /juin /2010 17:30

ALLEZ!!

 

Moi-même espérant la démission de la moitié des grandes figures sarkozystes, j'invite les lecteurs à raison garder. Etre tous en immense majorité du même avis sur internet n'est pas nécessairement significatif. Regardez donc en Italie, où Berlusconi règne, en dépit de tant d'infamantes casseroles judiciaires.

 

 Documentez-vous sur le terme de dissonance cognitive, et faites tourner les infos autour de vous, dans le monde réel ! LA, ce sera facteur de changement!

 

La ligne de crête se dessine à l'horizon de 2012.

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27 juin 2010 7 27 /06 /juin /2010 17:30

Merci,Sarkoko pour votre génie d'inéfficience

Calculette

 

Le déficit budgétaire de l'Etat s'est établi à 138,028 milliards d'euros en 2009, selon le projet de loi de règlement des comptes examiné aujourd'huien commission et qui doit passer lundi en séance publique à l'Assemblée.

"L'exercice 2009 s'achève sur un déficit budgétaire de 138 milliards d'euros, en augmentation de 81,7 mds d'euros par rapport à 2008", lit-on dans la présentation du projet de loi sur l'exécution du budget, voté chaque année en juin. Cette augmentation est évidemment "due à l'impact financier et économique de la crise sur l'évolution des recettes et à la mise en oeuvre du plan de relance", ajoutent les services de Bercy. (Ouf, merci la crise !)

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26 juin 2010 6 26 /06 /juin /2010 17:30

 

Des parlementaires ont estimé jeudi "plus que jamais indispensable de rechercher la trace des 1.500 tonnes de chlordécone perdues dans le monde".

  Evoquant le "lien maintenant établi entre la chlordécone et la recrudescence du risque de cancer de la prostate, il est plus que jamais indispensable de rechercher la trace de ces 1.500 tonnes perdues de cet insecticide ancien dont une grande partie a été importée en République fédérale allemande", ont-ils souligné dans un communiqué.
Les deux parlementaires, Catherine Procaccia, sénateur UMP du Val-de-Marne, et Jean-Yves Le Déaut, député PS de Meurthe-et-Moselle, avaient présenté en juin 2009 un rapport sur les pesticides aux Antilles, au nom de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst), accessible en ligne .

Utilisé en Europe de l’Est
Selon une étude de l’Inserm "Karuprostate" (de Karukera, nom caribéen de la Guadeloupe), l’exposition au chlordécone, insecticide perturbateur endocrinien employé aux Antilles françaises jusqu’en 1993, est associée significativement à une augmentation du risque de survenue du cancer de la prostate.
Cet insecticide utilisé pour lutter contre le charançon du bananier, dont l’usage a été interdit dans le monde, aurait été amplement utilisé en Allemagne et en Europe de l’Est, selon le rapport parlementaire français.
Il a été produit aux Etats-Unis entre 1958 et 1976, avant son interdiction à la suite d’une grave pollution. Cependant, les Américains ont continué de le faire produire au Brésil.
Au total, 1.800 tonnes de chlordécone ont été produites et exportées entre 1958 et 1991. La France a indiqué en avoir utilisé 300 tonnes aux Antilles jusqu’en 1993.

 

La struture de la, Chloredécone

Disséminé dans le monde
Quant aux 1.500 tonnes restantes, le rapport indiquait en avoir retrouvé en faibles usages en Amérique du Sud (Belize, Equateur), en Afrique (Cameroun, Côte-d’Ivoire) et "de façon plus massive en Allemagne et en Europe de l’Est". Toujours d’après ce rapport, la société allemande (RFA) Spiess und Sohn a importé jusqu’en 1976 de grandes quantités d’un produit dosé à 80% de chlordécone, le Kélévane, pour lutter contre les agresseurs de la pomme de
terre. Elle a aussi réexporté une partie de ce produit vers les pays de l’Est (ex-RDA, Pologne, ex-URSS dont Ukraine

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25 juin 2010 5 25 /06 /juin /2010 17:30

 

Le tournage a débuté en 2002." lL" l'acteur principal (le timal)est Résident de la Ripoublique Franchouillarde   en temps de disette pour les uns(la majorité) et de lucre pour les autres (la minorité).La sortie de cette production a gros budget selon les merdias officiels est prévue pour 2012...En  Mai précisement ,me sussure gauchement La Martine de Lille....Bien avant ! grondent les Français revoltés ...

 

La recette du film sera versée à l'amicale des veuves riches de Neuilly, selon les dires de la porte parole du comité des tiques suceuses à l'Union des Menteurs Patentés.

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24 juin 2010 4 24 /06 /juin /2010 17:30
Pourquoi la France ? Pourquoi une équipe au standing footballistique correct s’est-elle révélée la plus calamiteuse, par son jeu et surtout son comportement, parmi les trente-deux sélections présentes en Afrique du Sud ? Sur le strict plan sportif, Michel Platini a donné son explication, courte mais pas fausse : le niveau des Bleus de 2010 n’est pas celui de 2006 et encore moins celui de 1998. On sait que l’essentiel est ailleurs : dans l’absence criante de ce fameux « esprit d’équipe »,  aussi vague qu’incontournable, mélange de motivations personnelles, d’ego comme d’appartenance à une famille, un groupe. Une nation ?  Vous avez dit identité nationale ? La débâcle du 11 tricolore serait-elle donc à chercher du côté de cette obsession  très française que de médiocres ambitions électorales ont transformée en pantalonnade vidée de sens ?

 

D’une certaine manière,  « identitaristes » de droite et de gauche viennent effectivement d’en remettre une couche sur le cadavre encore fumant du « football français .» Les uns, conformément à leurs fantasmes « racialistes »  pensent qu’il est tout simplement impossible d’unifier autour du drapeau des joueurs souvent issus de l’immigration et dont le sens de la nation serait, par nature, déficitaire. Les autres, à l’image de Julien Dray, ont voulu voir dans l’immense écoeurement suscité par le comportement des Anelka and Co la revanche d’un peuple lui aussi,  par nature, raciste, hostile au métissage et manipulé d’en haut par un Sarkozy démiurge. Maurice Szafran, directeur de Marianne, a dit ici même ce qu’il fallait penser de cette vision fausse et dangereuse.

 

Alors pourquoi les Bleus ? Seraient-ils les seuls enfants gâtés pourris de la planète foot, les uniques pratiquants de l’insulte et du coup de boule comme mode d’affirmation au monde ? Comme tant d’autres, Ribéry et  consorts sont les enfants irascibles et éventuellement violents des mutations qui affectent toute l’Europe : le questionnement et la fragilisation des anciennes cohésions nationales, la brutalité de la « révolution » ultra-libérale, la  déterritorialisation générale qui l’accompagne comme l’agonie des utopies politiques. Le proche, qui est souvent le « clan », avec ses intérêts financiers, son étroitesse d’esprit, sa dureté mais aussi sa chaleur rassurante, compte plus à leurs yeux que toutes les institutions censées incarner et faire vivre l’esprit de la République.

Dans leur vie de milliardaires transnationaux, se déplaçant dans les jets privés des clubs, entourés en permanence d’une cour d’assistants polyglottes, d’agents, de managers et de loufiats en tous genres, la structure « Equipe de France » apparaît pratiquement comme la seule contrainte. Elle devrait être positive, formatrice. Educative. Elle est devenue peu à peu une garderie grand luxe pour garnements malpolis, toujours prêts à casser leurs jouets. Cela tient bien sûr à la médiocrité de nombreux cadres de la Fédération française de football, à la personnalité de Raymond Domenech mais cela n’explique pas la sensation laissée à tous les observateurs en Afrique du Sud : celle d’une équipe à la dérive, comme aucune autre, fracturée, privée de tout sens de la solidarité, en manque d’énergie, de souffle comme aucune autre. Bref racontant, comme aucune autre, la « souffrance »  (au risque de scandaliser leurs nombreux fans smicards, plusieurs joueurs ont employé le mot en conférence de presse) française.
Celle d’un pays qui a longtemps proclamé sa vocation d’Etat-nation, basé sur le consensus, l’adhésion collective au mythe républicain, à la centralité et qui, plus que tout autre, accepte mal son intégration aux forceps dans le grand tout de la mondialisation post-capitaliste. Pour le meilleur,  pendant de nombreuses années, le football français moderne fût le produit de l’ancien modèle colbertiste, pyramidal et national. Aujourd’hui il se lézarde et s’effondre progressivement comme l’ensemble de l’édifice. Voilà maintenant quelques années que les Bleus s’agitent de manière désordonnée sur les gravats, plus que réceptifs au nouveau mot d’ordre de l’époque : tous vos désirs sont légitimes et tous les moyens sont bons pour les satisfaire. Comme dans tant d’autres domaines, il faudra du temps, et pas un simple coup de sifflet autoritaire, pour comprendre qu’il s’agit-là d’une impasse destructrice .
Rédigé par Alain Leauthier le Mercredi 23 Juin 2010 ./ 
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23 juin 2010 3 23 /06 /juin /2010 19:51

...Cinq passagers sont à bord d’un avion et ce dernier est sur le point de s’écraser. Dans l’appareil se trouvent Zidane, Hillary Clinton, Sarkozy, Benoît XVI et un petit écolier. Il n’y a malheureusement que quatre parachutes.
- Zidane s’empare du premier ;"Je dois être sauvé car je suis le meilleur joueur du monde et mes millions de fans ne se remetrront jamais de ma disparition". (Reconstitution car l’intéressé est incapable d’aligner plus de trois mots).
- Hilarry Clinton prend le second parachute : "Je suis la femme d’un ancien président des USA et le ministre le plus important des USA. Sans moi, le pays s’effondre.
- Sarkozy s’empare illico du troisième parachute : "Je suis le plus grand président du monde. Je dois survivre car je sauve le monde tous jours".
Tous les trois sautent.

Il ne reste qu’un seul parachute pour Benoît XVI et le petit écolier.
- Benoît XVI dit au petit écolier : "C’est toi qui prends le parachute. Je suis vieux et toi jeune. C’est toi qui doit avoir la vie sauve. Je vais bientôt retrouver Dieu".
- Mais, Votre Sainteté.
- Ne discute pas, c’est toi qui sauve ta vie, un point c’est tout.
- Mais Saint-Père, on est sauvéstous les deux : le plus grand président de France, il a sauté avec mon cartable."

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23 juin 2010 3 23 /06 /juin /2010 17:30

J'ai  toujours pas compris pourquoi Lurel a pris  la décision d'engager  la Guadeloupe dans un processus "d'union  soumission"  avec la Martinique et la Guyane, sans s'assurer  de l'assentiment des Guadeloupéens.Les symboles sont aussi important que tout le reste dans le monde de la politique.La Cartographie de l'URAG avec Fort de France  en Capital m'oblige a m'interroger sur le marché de dupes de notre président de région...Lurel, un jour ou l'autre vous pourriez le regretter/

 

 

Voici ce qu'écrit  le collectif Dom sur le sujet

 

 

Antilles-Guyane ...C'est plus simple !!! Publié le Lundi 21 Juin 2010 à 19:13:03

Création de l’URAG

L’Union Régionale des Antilles Guyane est née. Elle devrait permettre une harmonisation des positions au niveau culturel, économique, et social. Un plus face à l’Etat et à l’Europe selon les exécutifs régionaux.

ANTILLES-GUYANE. Création de l'URAG
L'union Régionale des Antilles Guyane est née. Cet espace de réflexion permet aux présidents de région de Martinique, Guadeloupe, Guyane d'adopter des positions communes face au gouvernement et à l'Union Européenne.

 

« Aujourd’hui, c’est à un nouveau départ que nous invitons les Guadeloupéens, les Guyanais et les Martiniquais. A un nouveau départ autant qu’à un nouvel élan pour nos trois territoires. Notre jeunesse espère beaucoup en notre capacité à créer un espace antillo-guyanais qui élargirait ses horizons et ses rêves » a dit à la tribune, le président de la région Guadeloupe, Victorin Lurel. A ses côtés à Basse-Terre en Guadeloupe, le 17 juin, le président de la région Martinique, Serge Letchimy, et le président de la région Guyane, Rodolphe Alexandre.

Même si les différences existent et notamment au niveau des demandes politiques concernant l’avenir de ces régions, la réflexion se veut commune, et les positions claires face au gouvernement et à l’Union européenne.

Politique
Concernant l’avenir institutionnel de ces régions, si la Guadeloupe n’est pas sur le même calendrier que la Martinique et la Guyane, les élus s’accordent sur des demandes similaires. Les élus ne veulent pas un mode de scrutin et un nombre d’élus imposés par le gouvernement. Ils réclament par ailleurs des moyens financiers associés aux transferts de compétences effectués par la nouvelle collectivité.

Economie
Dans ce domaine les présidents de région réclament une souplesse dans le cadre des relations entre le marché unique antillais et la Guyane. Lors de la présentation de la charte le président de la région Martinique Serge Letchimy a mis l’accent sur l’unité. « Nous n’avons aujourd’hui, aucun intérêt à être divisés. Nous sommes aujourd’hui dans l’incapacité de combiner progrès économique avec un taux de croissance de 3 à 3,5% et la construction d’une société de solidarité permettant à tout un chacun de pouvoir travailler dans ces pays. Il y a une adéquation fondamentale entre croissance économique, modernisation répartition, et création d’activité…  ». Serge Letchimy met l’accent sur le taux de chômage élevé dans la région. Un sujet sur lequel les exécutifs auront fort à faire. Des engagements ont été pris en matière touristique, des pistes listées pour le secteur de la pêche et de l’agroalimentaire, et des positions prises sur l’octroi de mer.

Carburant
Le sujet encore relativement brûlant est examiné par de nombreux consommateurs, mais aussi par le personnel de la SARA. Le monopole de la raffinerie qui approvisionne les Antilles-Guyane, ainsi que les prix pratiqués ont été très critiqués ces derniers temps. Les présidents de région dans leur déclaration finale se sont donc prononcés pour une révision de la structure des prix des carburants, une transparence des prix et pour une pérennisation de la raffinerie.

Sujets multiples
Dans la déclaration finale, les présidents de région ont également pris position sur de nombreux autres sujets tel que la continuité territoriale avec une demande d’élargissement des publics éligibles pour les aides aux voyages, les énergies renouvelables avec de réels échanges entre les régions, des actions communes à Bruxelles avec la création d’une représentation permanente, ou encore un paysage audiovisuel respectueux des chaînes locales privées avec des aides de l’Etat pour la production afin de favoriser l’expression des cultures locales.

Un grand chantier pour les présidents de région dont se félicite Rodolphe Alexandre, président de la région Guyane : « Cette démarche démontre que nous sommes capables de converger vers des passerelles qui vont à la fois unir nos populations et véritablement s’enrichir de nos différences ».

La présidence de l’URAG est une présidence tournante. Elle est assurée jusqu’à la fin de cette année par le président de la région Guadeloupe, Victorin

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22 juin 2010 2 22 /06 /juin /2010 17:30
Nous avons en place notre Kaiser chéri, un Parlement qui fait semblant de travailler et aussi une presse au poil qui rend compte de tout ce rien. Et l’avenir ?

 

C’est sûrement nerveux, mais quand je vois apparaître l’ancien ministre du Budget, Woerth, qui s’y connaît vraiment dans l’empilage de colonnes de chiffres, je pense à Louise-Yvonne Casetta, l’ancienne trésorière du RPR, coincée par la justice dans une affaire de fausses factures. À en croire les enregistrements pirates de Liliane Bettencourt réalisés par son maître d’hôtel et révélés par Mediapart, l’héritière de L’Oréal se faisait conseiller par l’épouse de Woerth pour planquer son pognon en Suisse. Édifiant !

 

Ce qui m’inquiète, comme le dirait le Sapeur Camember, c’est l’avenir. Nous avons en place notre Kaiser chéri, et sûr de lui. Nous avons un Parlement qui fait semblant de travailler, de réformer. Et aussi une presse au poil, qui rend compte comme il le faut de tout ce rien. Avec un directeur du Monde, Éric Fottorino, qui va à l’Élysée, comme d’autres allaient chez Jean-Bedel Bokassa, pour recevoir des ordres de vente : à qui ne pas refiler son journal. En apparence, tout roule. Sauf que tout est faux. Sous l’apparence s’agite une pétaudière avec des types, à l’Élysée, qui n’ont qu’une idée en tête : comment se recaser avant la prochaine échéance.

 

Restent les manants, qui risquent de trouver que ça commence à bien faire, les riches plus riches, les banques plus banques, le Christian Blanc plus fumant, la Boutin plaquée or, et, pour nous, le CDD en caoutchouc mou.

Jusqu’en septembre, la paix est assurée. Le 14 Juillet, l’Afrique va défiler sur les Champs-Élysées, puis ce sera le temps du sea, sex and sun au Cap Nègre ! Mais en septembre ? Woerth sera-t-il alors mangé dans la rue à la sauce Devaquet, à celle du CPE de Villepin, ou encore façon CIP de Doudou Balladur ?

 

Dans l’immédiat, même en allant à Londres pour rajouter de l’anti-mythe à la mémoire de De Gaulle, notre Président apparaît de plus en plus comme Laniel, un président du Conseil sous la IVe République : coincé entre les clans et les partis, sa fidélité à l’Otan et son mal aux genoux à force d’être prosterné devant les États-Unis. Et ce Villepin soufflant son appel dans le micro, qui vient pour lui montrer que le bling-bling n’est plus à la mode. Trop dur.

 

Source :le blog de Probst.

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21 juin 2010 1 21 /06 /juin /2010 17:30

L'affaire Bettencourt est désormais une affaire d'Etat. Ce qui n'était, hier, que la chronique mondaine d'un affrontement judiciaire entre le protégé d'une vieille dame richissime et la fille unique de celle-ci, sur fond d'appétits financiers et d'enjeux successoraux, met en jeu aujourd'hui l'avenir de notre République, sa crédibilité, ses principes et ses valeurs.

Nous sommes passés d'un différend privé à un scandale public face auquel une démocratie sinon irréprochable, du moins respectueuse d'elle-même, ne saurait réagir que d'une seule manière : en demandant à la justice de faire toute la lumière en toute indépendance, ce qui implique l'immédiate mise à l'écart des responsables gouvernementaux concernés, sauf à entretenir le soupçon permanent de pressions et d'entraves.

Que révèlent en effet les enregistrements dévoilés depuis deux jours par Mediapart ? D'abord l'intervention directe, au plus haut niveau présidentiel et via un procureur de la République aux ordres, du pouvoir exécutif dans une procédure judiciaire qui, pourtant, ne concerne aucunement la puissance publique.

Ensuite l'organisation d'une fraude fiscale de très grande ampleur, entre comptes suisses et île paradisiaque, au moment même où le discours officiel est au combat contre les paradis fiscaux.

Enfin les conflits d'intérêts, via son épouse, d'un membre notable du gouvernement, ministre du budget jusqu'en mars dernier, ministre du travail aujourd'hui, hier responsable de l'administration fiscale, aujourd'hui organisateur de la réforme des retraites et, par ailleurs, trésorier du parti présidentiel, l'UMP, et, à ce titre, récolteur et gestionnaire de dons financiers.

En assumant sa responsabilité de journal de journalistes, libre et indépendant, Mediapart a révélé ces enregistrements remis à la police judiciaire parce que les faits qu'ils dévoilent sont d'intérêt public et qu'à ce titre, leur dévoilement est légitime. Dès lors, la façon déloyale dont ils ont été recueillis, par le maître d'hôtel de Liliane Bettencourt, n'entre pas en jeu, comme le souligne la jurisprudence constante de la Cour de cassation : ce qui importe ce sont les faits rendus publics, leur valeur probante et leur discussion contradictoire.

De ce point de vue, l'annonce par le parquet de Nanterre d'une enquête préliminaire portant notamment sur l'atteinte à l'intimité de la vie privée relève plutôt d'une manœuvre politique que d'une bonne administration de la justice.

D'abord pour cette simple et évidente raison que, pour que la justice enquête sur une atteinte à l'intimité de la vie privée, il faut qu'il y ait au moins une personne privée qui, par sa plainte, atteste de cette violation. Ici, ce ne semble pas être le cas, le parquet ayant décidé d'agir sans qu'aucune victime ne se soit présentée à lui. Il est vrai que, pour ce faire, les éventuelles victimes devraient au préalable attester de la véracité des enregistrements et, donc, des propos qui y sont consignés.

On devine la contradiction abyssale dans laquelle sont plongés les conseils juridiques des protagonistes de ces conversations : pour se plaindre d'une violation de leur intimité, leurs clients devraient confirmer ce qu'attestent les enregistrements. Et, donc, valider d'éventuels délits, par exemple la fraude fiscale, qui pourraient leur être reprochés pénalement.

L'avocat de Liliane Bettencourt, Me Georges Kiejman, ayant finalement annoncé, vendredi 18 juin, qu'il déposait plainte avec constitution de partie civile pour atteinte à l'intimité de la vie privée, vol et faux témoignage, la justice ne pourra donc pas échapper à une confrontation avec le contenu des enregistrements. Mediapart avait évidemment pris soin de recueillir sa réaction avant la publication des extraits (à lire ici). Ce même vendredi, le photographe François-Marie Banier a également déposé plainte pour atteinte à l'intimité de la vie privée.

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20 juin 2010 7 20 /06 /juin /2010 17:30

L'homme de la reforme des retraites ...Qui parle d'ethique et d"efforts équitables...Mafia ? 

 

 

Acte II: les relations avec Eric et Florence Woerth

Nicolas Sarkozy n'est pas la seule personnalité politique d'envergure à graviter dans l'environnement de la milliardaire. A en croire les enregistrements, l'actuel ministre du travail et trésorier de l'UMP (depuis 2003), Eric Woerth, est également omniprésent dans les conversations. En tant que ministre du budget (de mai 2007 à mars 2010), M. Woerth fut notamment l'homme du bouclier fiscal destiné à réduire les impôts des plus riches, mais aussi celui qui a créé une «cellule» pour inciter les fraudeurs du fisc à rapatrier leurs fonds en France.

Il faut préciser que Florence Woerth, l'épouse de l'actuel ministre du travail, a géré entre 2007 et 2010, sous l'autorité de Patrice de Maistre, au sein de la société Clymène, la fortune de Liliane Bettencourt. Le 23 avril 2010, Patrice de Maistre confie à la milliardaire: «Je me suis trompé quand je l'ai engagée. (...) J'avoue que quand je l'ai fait, son mari était ministre des finances (du budget, NDLR), il m'a demandé de le faire. (...) Et donc si vous voulez, aujourd'hui, sans faire de bruit, je pense qu'il faut que j'aille voir son mari et que je lui dise que avec le procès et avec Nestlé, il faut qu'on soit trop manœuvrants et on peut plus avoir sa femme. Et puis on lui, on lui, on lui donnera de l'argent et puis voilà. Parce que c'est trop dangereux.»

 

M et Mme Woerth
M et Mme Woerth© Reuters

 

 

D'après Patrice de Maistre, Eric Woerth est aussi celui qui a permis à l'Institut d'obtenir un bâtiment de l'Hôtel de la Monnaie, à Paris, où doit être construit un auditorium «André Bettencourt», du nom du défunt mari de Liliane, mort en 2007. Le 29 octobre 2009, le gestionnaire de fortune annonce à la richissime héritière avoir invité M. Woerth à visiter les lieux. «J'ai fait venir le ministre Eric Woerth», dit-il.

«Qui c'est celui-là ?», lance Mme Bettencourt, oublieuse d'une précédente discussion sur le même sujet, deux jours plus tôt. 

 

De Maistre explique et en dit beaucoup: «Alors, c'est le mari de Mme Woerth, que vous employez, qui est l'une de mes collaboratrices, qui n'est pas très grande... Mais lui est très sympathique et c'est notre ministre du budget. Et c'est lui qui a permis à l'Institut de récupérer le bâtiment dans lequel on va faire l'auditorium. Il est très sympathique et en plus c'est lui qui s'occupe de vos impôts donc je trouve que ce n'était pas idiot. C'est le ministre du budget. Il est très sympathique, c'est un ami.»

 

Le dictaphone-espion placé chez Mme Bettencourt a capté une autre scène, datée du 4 mars 2010 celle-là, où la milliardaire, sous le contrôle de Patrice de Maistre, signe une autorisation de paiement à l'intention de la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, Valérie Pécresse, afin de l'aider à financer semble-t-il sa campagne pour les élections régionales (elle était tête de la liste UMP en Ile-de-France) puis, à en croire les enregistrements, un deuxième à l'ordre d'Eric Woerth et enfin un troisième, manifestement pour... Nicolas Sarkozy!

 

D'après les éléments de compréhension de la scène fournis par l'écoute de la bande, on entend Patrice de Maistre soumettre à Liliane Bettencourt un certain nombre d'autorisations de paiement, sans que l'on sache avec certitude s'il s'agit de chèques. Soudain, le nom de Valérie Pécresse apparaît.

Patrice de Maistre : «Valérie Pécresse, c'est la ministre de la recherche. Elle fait la campagne pour être présidente de Paris. Elle va perdre mais il faut que vous la souteniez et c'est des sommes très mineures, des petites sommes. Elle va perdre mais il faut que l'on montre votre soutien. Le deuxième, c'est le ministre du budget. Il faut aussi l'aider. Et le troisième, c'est Nicolas Sarkozy.»

 

La suite du dialogue est pour le moins savoureuse :

 

— Liliane Bettencourt : «Bon alors, il faut donner pour Précresse...»

 

— Patrice de Maistre : «Mais ce n'est pas cher.»

 

— LB : «C'est elle qui a demandé cette somme là ?»

 

— PdM : «Non, c'est le maximum légal. C'est 7.500, ce n'est pas très cher. Vous savez, en ce moment, il faut que l'on ait des amis. Ça, c'est Valérie Pécresse. Ça, c'est Eric Woerth, le ministre du budget. Je pense que c'est bien, c'est pas cher et ils apprécient.»

 

— LB: «Et Nicolas Sarkozy ?»

 

— PdM: «C'est fait, c'est dedans.»

 

Source: Médiapart

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  • L'archipélien
  • Le monde est dangereux non pas à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire” Einstein.
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