Je propose deux pistes pour contrer la mise en accusation systémique des hommes. La première piste assimile le féminisme à un système de penser binaire proche de la pathologie par la disproportion de la posture victimaire en regard des correctifs sociaux légitimes. La colère de ces femmes et de ceux qui, comme les LGBT, se soumettent à leur idéologie, peut davantage être assimilée à celle des Gorgones, êtres malfaisants de la mythologie grecque.
En seconde piste, le « Peuple des mâles » doit se reprendre et mettre un terme à toute misandrie et discrimination sociale dont il est l’objet.
Des biais à la pelle
J’ai volontairement limité les exemples de la violence du discours féministe (voir articles précédents en fin de celui-ci), mais ils sont beaucoup plus nombreux. J’ajoute cependant un exemple de biais récent. Il concerne les meurtres conjugaux. En France en 2013, 121 femmes ont été tuées par leur conjoint, et 25 hommes par leur conjointe, soit un rapport de 4,8. Le meurtre conjugal est un des crimes plus masculins. C’est celui qui aujourd’hui est montré en boucle pour démontrer que la violence masculine est presque 5 fois plus importante que la violence féminine. Dans le domaine des meurtres c’est vrai. On pourrait discuter sur les conditions dans lesquelles ces meurtres sont commis : 75% le sont par arme à feu et non par des coups, et la moitié sous l’emprise de l’alcool ou de stupéfiants/médicaments. Mais je ne veux pas chicaner.
Venons-en au biais. L’image 1 produite par le gouvernement montre deux cercles. Celui des 121 victimes féminines est très grand, celui des victimes masculines beaucoup plus petit. Si l’on voulait faire preuve d’objectivité on devrait montrer deux cercles en proportion, soit 4,8 fois plus grand pour les victimes féminines (image 2). Or il est 24 fois plus grand !
Cela ne semble qu’un détail et ne change pas la réalité. Mais il y a un but dans ce graphique : montrer, par une astuce visuelle, les femmes comme étant infiniment plus victimes que les hommes, ou les victimes hommes comme quantité négligeable. Le biais ne peut être que volontaire au niveau du gouvernement, et la surenchère est encore une fois démontrée. Nous sommes maintenant habitués à cette malhonnêteté intellectuelle.
On remarque également deux choses dans le document : d’une part il n’est pas fait mention explicite de violence contre les hommes. Pourtant elle existe et mérite autant d’être reconnue, documentée, traitée par les autorités. La discrimination contre les hommes est ici manifeste : seules les femmes sont désignées comme victimes. D’autre part le texte du haut affirme que « 13 enfants ont été tués par leur père en même temps que leur mère ». Or le texte explicatif sous l’image (voir site du 3919) dit :
« 13 enfants ont également été victimes, en 2013, de violences mortelles exercées par leur père ou leur mère ». Etrange différence de formulation : en gros caractères, seuls les pères sont infanticides, en petit les mères le sont aussi. Et puis, a-t-on comptabilisé ici les infanticides maternels (dont les bébés congelés) qui, on le sait, bénéficient d’une sorte de mansuétude psychiatrique voire judiciaire ? On voit dans ces biais et surenchère que la violence conjugale, bien que très minime en volume, est un enjeu politique majeur et une chasse gardée pour le féminisme.
Dans les biais, je cite encore cette formule amusante lue hier sur un blog, formule dont j’emprunte une partie en sous-titre à ce billet : « Combien de fois a-t-il fallu voter pour que finalement le peuple des mâles accepte d'accorder les droits politiques aux femmes ? »
La formule oppose clairement les « mâles », donc l’homme vu dans sa condition animale, aux « femmes » donc à l’humanité. Bravo l’auto-dénigrement masculin ! Cette formule alimente le clivage femmes-hommes et la misandrie gauchière (sans compter qu’historiquement les hommes n’ont eu le droit de vote universel que quelques décennies avant les femmes).
Et bien soit, allons-y pour le « Peuple des mâles », comme il y aurait un « peuple de gauche ».
La Gorgone attitude
Le féminisme dans ses excès - et ils sont aujourd’hui permanents - illustre bien ces êtres malfaisants que sont les Gorgones. Ce qui lui confère une dimension mythologique. Je pense d’ailleurs que c’est là sa source. De même que les héroïnes des tragédies grecques étaient parfois amenées à tuer, ou à hurler leur souffrance, les Gorgones modernes hurlent une souffrance que les mots ne peuvent exprimer. Tuer le père (soit les hommes) et la mère, quoi de plus inouï, de plus fondamental, de plus jouissif pour enfin exister seule, enfin exister par soi-même ?
Les raisons idéologiques et politiques du féminisme, comme la supposée inégalité salariale, ne sont plus aujourd’hui que des prétextes à prendre le pouvoir sur les hommes et à les contrôler. La Gorgone attitude, c’est la « Dominante attitude ».
Or aujourd’hui il faut contrer de manière frontale et globale cette dérive intellectuelle. En résumé :
1. Il n’y a pas de domination masculine - ou alors pour préserver le clan et la descendance, ce qui est légitime. Le reste n'est que mythologie moderne et mépris des hommes. La domination est affaire de classe et de caractère bien plus que de genre. Et non, les femmes ne sont pas toutes, depuis toujours, les victimes taiseuses et stupides décrites par le féminisme victimaire.
2. Le patriarcat est un système d’organisation de la société par répartition des rôles, et de valorisation sociale des hommes pour les inciter à protéger et nourrir leur famille en compensation de leur insignifiance biologique. Le patriarcat n’est donc pas une oppression globale, délibérée et systémique des femmes. Les femmes n’étaient pas des idiotes ni des taiseuses. Dans l’option de protection de la famille, on peut même supposer que le patriarcat a été inventé par les femmes pour retenir l’homme. La force physique supérieure des hommes n’explique en effet pas tout le développement culturel de la société humaine, bien plus concernée par la protection des mères donc de l’espèce.
3. Si certains hommes sont violents(0,00002 % d’entre eux ont commis un meurtre sur leur épouse en 2013 en France), la plupart sont plutôt collaborants et animés de bienveillance.
4. Le féminisme n’a pas pour but l’égalité mais l’accusation, le contrôle et la domination des hommes, dans le domaine sexuel, familial et professionnel.
5. Puisque les féministes réclament et obtiennent des politiques de protection accrue des femmes, force est d’admettre que les femmes sont plus vulnérables que les hommes, comme le sont les enfants, et que l’on ne peut considérer que femmes et hommes sont égaux si la loi protège davantage les unes que les autres.
6. Autrefois on disait : « Les femmes et les enfants d’abord », car les femmes étaient
considérées comme plus importantes que les hommes et devaient être sauvées en priorité. Aujourd’hui, l’égalité voudrait que l’on n’accorde plus le privilège de la survie aux femmes en cas de catastrophe.
7. Le procès fait aux hommes est une production de bourgeoises ambitieuses, pas du du « Peuple des femmes ».
8. Les femmes n’ont pas à changer les hommes, (réflexe peut-être hérité du fait de changer les couches de leurs fils...) mais à les accepter et à les aimer. Les mères, en éduquant les garçons, leurs donnent des injonctions ou des ordres. Les filles entendent ce discours et se l’approprient un jour. Elles n’y peuvent rien. C’est plus fort qu’elles. C’est la mère en elles. Mais doit-on tuer père et mère pour être libre. Non. Même pas symboliquement. Le penser est preuve d’une extrême faiblesse intérieure. No way.
Le Peuple des mâles
Parmi les hommes il y a quelques criminels, des salauds, des tordus, beaucoup d’imbéciles et une bonne majorité de types plutôt cools. Passons sur les criminels, les salauds et les tordus. Ce n’est pas spécifique aux hommes. Ce qui l’est davantage c’est la fascination que beaucoup d’hommes ressentent pour les femmes. Ils en sont béats. Il n’est que de lire les poésies d’hommes.
Aujourd’hui beaucoup d’hommes acceptent sans discuter le discours féministe. Ils se sentent coupables, se mettent à croire qu’ils sont de vilains dominateurs pervers et sadiques, donc qu’ils doivent la boucler et acquiescer. Dire non à la femme c’est dire non à la mère. Donc à l’amour inconditionnel dont ils ont tant besoin pour remplir leur insignifiance et se faire pardonner leurs escapades ! Dur dur...
Et bien le Peuple des mâles doit se ressaisir. En tant qu’hommes et que pères. Aujourd’hui les pères sont vite jetés, remplacés, accablés juridiquement et financièrement. C’est peu motivant pour s’investir dans une relation. Vivement la pilule masculine. Et quand on sait que 80% des séparations sont initiées par les femmes, il vaut mieux signer un contrat avant de se mettre en couple et de faire des enfants.
Mais aussi bien des hommes ont démissionné. Je connais nombre de mères divorcées qui acceptent que le père reste très présent pour les enfants, qui le demandent et le proposent, et les pères ne répondent pas à cette demande. Où sont les hommes ? Où sont ces pères magnifiques, ces héros prêts à donner leur vie, ces sortes de chevaliers guidés par le sens de l’honneur et de l’engagement ?
Ce sera l’objet d’un réflexion ultérieure. Pour aujourd’hui, Peuple des mâles, voici quelques suggestions, à discuter ou compléter selon tes propres besoins et ta vision personnelle :
1. Apprends à dire non à une femme, à refuser la fascination, à ne répondre à la séduction que si tu restes libre intérieurement. Si tu n’as pas envie de partager les tâches ménagères et de descendre la poubelle, dis-le clairement. Personne ne doit te contraindre. Travaille et paie quelqu’un pour le faire. Mais si tu aimes ou penses que c’est une bonne chose, pas de problème.
2. Non, tu n’es historiquement pas un tyran ni un dominateur. Tu as aimé, chéri, protégé ta famille.
3. Cesse d’acquiescer bêtement au discours féministe. N’entre pas dans le narcissisme féminin : c’est un puits sans fond. Laisse cela à ceux qui pensent que c’est un moyen de drague ou aux politiciens qui pêchent des voix,. Ou aux hommes immatures. Vois l’indignité de François Hollande : ne ressemble jamais à un tel homme. L’honneur personnel n’est pas de se soumettre ou de se coucher, c’est de rester droit dans ses bottes.
4. Ne change rien à toi-même. Elle t’a choisi comme tu es. Toute autre considération est nulle et non avenue. Elle dit qu’elle a changé et toi pas ? Prétexte stupide et signe de mauvaise foi. Changer en soi ne devrait pas exclure l’autre, ni lui imposer de changer aussi. Donc si elle commence à dire cela, ramène-la au réel. Si elle insiste fais tes valises et parts sans une larme. Tu échapperas au pire.
5. Elle pleurniche parce que tu n’es pas centré sur elle ? Fais tes valises et pars sans attendre. Les pleurnicheries ne font pas un couple. Si ta compagne n’est pas un top model ni une petite princesse, mais qu’elle est solide, loyale, si elle te soutient, tu disposes d’un vrai trésor. Aime ta compagne, et si parfois tu ne sais pas comment, parles-en, imagine et apprends.
6. Sache être ferme sur tes décisions, mais capable d’écoute et de changer ta position si elle t’en donne de bons arguments. Sois un chevalier : fort, chef de territoire, ayant le sens de l’honneur et de sa dignité, mais galant, aimant, loyal, tendre quand il le faut. L’homme complet est complexe. Transmets ton héritage, transmets ta culture, transmets cette complexité. Eduque tes enfants selon la différence des genres aux fins de faciliter leur identification et de les aider à acquérir le respect de l’altérité. Fais de tes fils des hommes dignes, audacieux et respectueux, et donne à tes filles l'envie d'aimer l'homme.
7. Et surtout : ne crois pas qu’un homme a l’obligation de pleurer pour montrer ses émotions. Les féministes veulent ramollir les hommes pour les contrôler et les dominer. Il y a bien d’autres manières de s’exprimer. La rareté d’un homme fait aussi sa valeur : les larmes doivent être un cadeau, pas un signe de ramollissement. Apprends donc à serrez les dents. Et puis, le monde civilisé n’est pas exempt de danger. Tu ne peux pas pleurnicher : tu dois rester vigilant et prêt à donner ta vie. Pense à ce camionneur parisien qui a reçu 6 coups de couteau en voulant défendre une inconnue agressée par deux voyous. Ça c’est un homme.
Bref, Peuple des mâles, fais en sorte de gommer les stéréotypes réducteurs que les Gorgones ont répandu dans le monde comme un poison. Fais réfléchir à la profondeur, aux vide anxiogène, à la complexité de la psychologie masculine.
Fin de la série (pour le moment). Merci de votre attention et désolé d’avoir été un peu long. Je me suis pourtant limité...
auteur hommelibre in agoravox