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16 avril 2010 5 16 /04 /avril /2010 17:30

Alain Minc lui aura coûté cher, à Sarkozy!



Alain Minc lui aura coûté cher, à Sarkozy!
Micmac généralisé à propos de la suppression de la pub à la télé, de la privatisation de la régie publicitaire de France Télévision au profit de Stéphane Courbit et de la nomination par le président soi-même de son copain Alexandre Bompard (actuel patron d’Europe 1) à la tête des chaînes de télévision publiques.

Or, derrière toutes ces décisions qui trouve-t-on ? Alain Minc ! On peut, d’ailleurs, élargir…
L’amplitude de plus en plus obscène des écarts de rémunérations et de revenus ? Le système Minc ! Ne fut-il pas, au sein du conseil d’administration de Vinci, l’organisateur protecteur des plus folles dérives qui permirent au morfal Antoine Zacharias de s’adjuger en quelques années ce qui aurait sans doute permis de créer des dizaines, sinon des centaines de milliers d’emplois ?
L’opposition perverse entre les concepts « d’égalité » et « d’équité » qui permit de revêtir des atours de l’équité toutes les remises en cause du principe républicain d’égalité ? Le système Minc, encore. L’idéalisation d’une « mondialisation heureuse », forcément heureuse, dont on refusa obstinément d’examiner l’état du moteur, c’est-à-dire sa dynamique de plus en plus immorale et irrationnelle ? Système Minc, toujours. La tendance à la diabolisation, à la « fascisation » des différences, l’utilisation systématiquement terroriste du mot « populiste » pour délégitimer l’autre à la façon stalinienne ? Système Minc. Ce qui n’empêcha nullement l’intéressé de se rallier, ensuite, au meilleur « populiste » de France.

La réduction dramatique du champ de la pluralité médiatique, que ce soit par l’engagement du Monde dans des aventures ruineuses qui l’ont gravement fragilisé ou par le conseil donné à Nicolas Sarkozy de nommer lui-même – et de démettre, si c’est nécessaire – les présidents des chaînes de télévision et de radio publiques ? Système Minc. L’arnaque effarante qui consiste à brader, pour une bouchée de pain, la régie de France Télévision à la société de pub (juge et partie, donc) d’un copain, personnel et politique, du chef de l’Etat ? Système Minc. La pression idéologique constante exercée sur la gauche sociale-démocrate pour l’amener à prendre les positions qui l’ont complètement coupée des couches populaires : système Minc. La formalisation de la notion effrayante de « cercle de la raison » qui permit d’exclure, pour « mal-pensance », des pans entiers de la population (ce qui eut pour effet de la rabattre, en partie, sur le Front National), mais, aussi, toute une fraction de l’intelligentsia, en conséquence de quoi l’opinion publique a fini par rejeter en bloc un monde intellectuel perçu comme homogène et rallié à l’ordre, ou plutôt au désordre établi ? Système Minc.

Ce règne, dont on n’a pas fini de mesurer les dégâts, de la morgue et du dédain, cette confiscation du droit à l’expression légale par une caste souvent cumularde, ce divorce tragique de l’opinion d’avec ses médiateurs, cette impression psychologiquement déstructurante qu’avoir raison ou tort, avoir prêché le vrai ou le faux, n’a plus aucune importance dès lors que triomphent sans retenue les représentants de l’erreur… Conséquence du système Alain Minc.

Or, l’homme – un génie, admettons-le - qui non seulement symbolise la pensée unique mais, en outre, la revendiqua – la pensée juste doit être unique, affirma-t-il, au même titre que la loi de la gravitation universelle est unique - est devenu le conseiller numéro un d’un président qui disqualifie tous les arguments qui le dérangent en les qualifiant de « pensée unique » !
Il y a d’ailleurs plus « interpellant ». Cela : Alain Minc – quelle faramineuse intelligence, ma chère ! - s’est constamment trompé. Sur à peu près tout, et quasiment tout le temps. Le soir, le matin, à vêpres, à matines, quotidiennement, hebdomadairement, mensuellement, en noir et blanc et en couleurs, en vert et en pas mûr, à l’endroit et à l’envers, qu’il vente ou qu’il grêle, à voile et à vapeur : le plantage toujours. La gourance automatique. L’errance comme on se mouche. Les opérations ratées en boucle.
On a oublié, tant mieux pour lui, mais : l’Europe était condamnée à cette forme de « soviétisation » que l’on appelait, alors, la finlandisation ; le néocapitalisme financier global déboucherait sur la félicité universelle ; Chirac, en 1995, n’avait strictement aucune chance, ce pourquoi il convainquit Jean-Marie Colombani, alors directeur du Monde, d’embarquer dans la galère balladurienne ; l’Irak regorgeait d’armes de destruction massive ce qui justifiait une intervention américaine ; le krach financier de septembre 2008 n’était qu’une grossesse nerveuse.
On en passe et des meilleures.

A l’issue de cette succession de fiascos, de boulettes et de carambolages, quoi ? Rien. Ou plutôt si, une influence accentuée, une omniprésence démultipliée, les complaisances médiatiques presque généralisées et, enfin, l’apothéose, le statut quasi sacralisé de gourou à la fois officiel et occulte du monarque suprême.
On peut admirer, d’ailleurs, une si éblouissante réussite : la maîtrise décomplexée de soi qu’elle implique, cette capacité à tendre, sans angoisse existentielle, vers un but dont on constitue soi-même l’enjeu.
Mais, on est aussi en droit d’être effaré.
 JF KHAN
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14 avril 2010 3 14 /04 /avril /2010 17:30

L'alliance du FN et de l'UMP serait en cours , si l'on en  juge par les propos de GOLDNICH  un haut cadre  .Que pense la droite guadeloupéenne de cette alliance diabolique et honteuse ; militants ump de terre de haut  je vous ai plus que jamais à l'oeil...http://www.lepoint.fr/actualites-politique/2010-04-14/front-national-interview-gollnisch-marine-le-pen-et-l-ump/917/0/444201

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14 avril 2010 3 14 /04 /avril /2010 17:30

Les freres Peter, iréné,Max ,Maxime et familles, Pineau Fernand et famille, Judes Daniel et tous les autres

 

 

A Saint-Barthélémy, la ministre rencontrera lundi, le président de la collectivité et le sénateur. Ensemble ils feront le point sur les dossiers en cours. Le sujet de la biodiversité sera aussi ouvert lors d’une visite du lagon de Grand Cul de sac. L’occasion de faire le point sur les problématiques environnementales de préservations des espaces naturels.

Gustavia

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13 avril 2010 2 13 /04 /avril /2010 17:30

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12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 17:30

Un ouragan majeur prévu cette saison

Comme chaque année à l’approche de la saison cyclonique, les experts américains font leurs prévisions. Cette année, elles ne sont guère rassurantes.

 

L'archipel des Caraïbes

 

Ce sera une saison très active avec le passage d’un ouragan de forte intensité sur la caraïbe et les Etas-Unis ! C’est du moins ce que nous prévoient les spécialistes américain Philip J. Klotzbach and William M. Gray de l’université du Colorado. Selon eux, il y a 58 % de chance qu’un ouragan majeur avec des vents dépassant les 178 kmh, frappe la caraïbe. La Martinique et/ou la Guadeloupe pourraient être concernée(s). Les chances de passage de ce phénomène cyclonique sont encore plus élevées pour Haïti qui se trouve dans l’axe de passage des cyclones qui se dirigent vers les Etats-Unis. Quand aux Etats-Unis, le taux de probabilités d’un passage d’un ouragan de forte intensité est de 69 pour cent.

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11 avril 2010 7 11 /04 /avril /2010 17:30

Encore un Koud' senn bien réussi à Terre-de-Bas Daniel DULIN France-Antilles Guadeloupe 07.04.2010 (Daniel DULIN) Terre-de-Bas, terre de stars La deuxième édition de la fête de la Misaine s'est déroulée samedi et dimanche à Grande-Anse. Sur le podium, un programme de danse et de musique très fourni attendait le public, à commencer par les petites danseuses de la Misaine qui ont fait leurs premiers pas sur la scène. Tous étaient des « stars made in Terre-de-Bas »

 

 Merci à La Misaine et aux marins pêcheurs 

 

 

  La seconde édition de la fête Koud'Senn, organisée par l'association la Misaine, présidée par Gaby Girault, a eu un vif succès. La manifestation était parrainée par Georges Pineau, président de l'association des marins pêcheurs et maître dans l'art du koud'senn, une pratique de pêche artisanale au filet, caractéristique de Terre-de-Bas. « Au travers de cette fête, on retrouve toute l'histoire, et tout le patrimoine culturel de notre île » , disait le maire de Terre-de-Bas.Les joies de la mer (Daniel DULIN)Le soleil brille, la mer est belle, toute la journée sur la plage, le public et les enfants s'en donnent à coeur joie : musique, jeux, concours les plus drôles animés par Corinne... Rendez-vous pour la Fête des pêcheurs en mai.Le retour de l'Étoile de mer  

 

 

Un moment tant attendu des Saintois : le retour de l'Étoile de mer. Cette chorale qui avait fait la fierté des Saintois dans les années 1980 a pu se reconstituer le temps d'une soirée. Revenus de partout, une vingtaine de choristes, a fait revivre ces merveilleux temps de partage. Juste avant, Béloka, le groupe traditionnel de léwòz venu de Capesterre-Belle-Eau, et André Rédo, véritable barde de la poésie et de la musique traditionnelle, avaient placé la soirée sous le thème de l'excellence.Les Smarties 

 

 

Terre-de-Bas, ce sont ces jeunes danseuses toutes mignonnes, dotées d'un réel talent artistique. Tout le week-end, sur tous les terrains, elles ont assuré l'accueil, l'animation en compagnie de Corinne et elles ont surtout régalé le public par leurs superbes prestations de danse.Terre-de-Bas, terre de saveurs .

Ps: j'ai regretté de ne pas pouvoir  y etre...rendez vous est pris pour l'année prochaine

 
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11 avril 2010 7 11 /04 /avril /2010 07:16

Il restera l'homme qui a institutionalisé le ridicule

 

153ème semaine de Sarkofrance : Sarko, faux président, vrai fébrile.
Jeudi, il est allé se recueillir au Mémorial du plateau des Glières en Haute Savoie, haut lieu de la résistance française pendant la guerre. Il fallait une photo du Monarque solitaire et inspiré, de noir vétu, marchant vers le Mémorial. Il était « optimiste dans la tourmente », relate le Figaro. Optimiste ?  ...Cette 153ème semaine de Sarkofrance a débuté comme souvent depuis 2007 : vaudevillesque, ridicule et incontrôlée.
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10 avril 2010 6 10 /04 /avril /2010 17:30

Mise en place du système d’alerte aux tsunamis De nouvelles avancées vers la création du système d’alerte aux tsunamis dans la Caraïbe. Du matériel sera installé dès l'an prochain en Martinique et en Guadeloupe. Depuis 5 ans, les pays membres du Bassin Caribéen se réunissent chaque année pour travailler à la mise en place la semaine dernière. La cinquième session du Groupe de coordination intergouvernementale du système d'alerte aux tsunamis dans la Caraïbe s’est tenue la semaine dernière au Nicaragua. Juste un an après celle qui s'était tenue en Martinique, cette nouvelle réunion a permis d’apporter de nouvelles avancées vers la concrétisation de ce système d'alerte. On apprend que les Antilles françaises prendront toute leur part dans ce dispositif de catastrophe naturelle. Les observatoires volcanologiques et sismologiques installés en Guadeloupe et en Martinique devraient installer, d'ici la fin de l’année prochaine, 6 marégraphes et 14 stations sismologiques répartis sur les îles de l'arc Antillais. 4 de ces appareils seront installés en partenariat avec le Seismic Research Center de l'université des West Indies de Trinidad et Tobago. Très prochainement, le premier marégraphe devrait être mis en service dans le port de la Désirade

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9 avril 2010 5 09 /04 /avril /2010 17:30

L’excellent article récent intitulé « Qui possède les médias » publié sur Agoravox le 29 /03/2010 par Mychkine pour le site http://www.sentinelles-de-la-republique.com/ montre bien l’extraordinaire concentration des médias qui met gravement en danger la démocratie française. Pour ce qui concerne seulement la télévision on peut d’ailleurs ajouter que cette concentration joue même à l’intérieur des programmes puisqu’une étude publiée par Augustin Scalbert sur Rue 89 le 21/10/2009 intitulée :
« Pourquoi les riches sont-ils surreprésentés à la télé ? » montre que ce sont aussi les catégories socio professionnelles les plus favorisées, soit un cinquième de la population française, qui occupent près des deux tiers des émissions avec une sous représentation des femmes et des minorités ethniques.

 


Il devenait alors intéressant de se demander si l’on retrouvait ce phénomène de concentration dans d’autres secteurs de la vie sociale à un moment où les marques d’inégalité augmentent en France, l’écart des revenus d’activité allant de 1 plus de 500. Il y a aujourd’hui selon l’INSEE 8 millions de pauvres et environ 55 à 60 % du patrimoine total des Français est concentré dans les 10 % de ménages les plus riches ce qui est semblable à la répartition des fortunes sous l’Ancien Régime à la veille de la Révolution. De plus les 1 % les plus riches ont seulement 28% de leurs revenus qui proviennent d’un salaire, le reste étant issu des capitaux mobilier et du foncier ce qui est un indice supplémentaire de la concentration des biens dans ce pays.

Mais cette concentration ne s’arrête pas là puisque selon plusieurs études publiées par le journal Le Monde une centaine de personnes seulement détient près de la moitié des droits de vote dans les conseils d’administration des groupes du CAC 40 grâce au cumul des mandats (jusqu’à cinq jetons de présence qui rapportent au minimum 50 000 € chacun par an). On retrouve par exemple le président de BNP Paribas, Michel Pébereau, chez EADS, Axa, Saint-Gobain et Lafarge. Le système est bien rôdé : dans chaque groupe les amis présents qui viennent du même milieu et sortent des mêmes moules peuvent voter les augmentations de salaire demandées par l’intéressé, et d’autres menus avantages, à charge de revanche puisque ce sont les mêmes que l’on retrouve partout ailleurs. Cette distribution du pouvoir permet ainsi d’augmenter régulièrement les prébendes tout en gardant une maîtrise stratégique qui favorise des informations utiles, voire d’éventuels délits d’initiés comme l’Autorité des Marchés Financiers l’avait supposé pour certains dirigeants d’EADS.
 
Le cumul des mandats touche aussi les politiques et certains d’entre eux comme Patrick Balkany ont même proposé en 2008 une loi visant à l’encourager pendant que les élus de gauche dénonçaient hypocritement ce principe puisque 86% des députés cumulent leur fonction nationale avec une autre. L’image d’hyperactivité que l’on reproche au président leur colle tous à la peau : la plupart font trois plein temps bien que leur journée ne fasse que 24 heures. Quand NS était ministre de l’Intérieur, il occupait également les fonctions de président du conseil général des Hauts-de-Seine et de président de l’UMP. Mais il est vrai que trois fonctions cela fait aussi trois revenus, sans compter d’autres privilèges, car il faut bien reconnaître que dans ce domaine la concentration est aussi la règle comme le montre la densité de son salaire augmenté de 140 % après son arrivée au pouvoir. Celui-ci est actuellement de 19.508 € auquel s’ajoutent d’autres revenus qui sont quasiment un secret d’État.

Passons sur la thésaurisation financière du budget de l’Élysée (30 millions d’euros en 2007, 112 534 € en 2010) car ceci est à l’image du reste : plein de tics mais vide d’éthique, pour preuve les 16 000 œuvres prêtées aux officiels par le Mobilier National qui ont disparu, pour nous intéresser à ce que coûtent nos députés et à la concentration de leurs avantages. Au salaire mensuel de 5126 € il faut ajouter une indemnité de 5 790 € (non imposable) pour leurs frais de mandat (voiture, permanence, réception, habillement), 8949 € (libres d’utilisation) pour rémunérer les éventuels collaborateurs, le train en 1ère classe, un quota de déplacements aériens et les taxis gratuits, une voiture à disposition, des hôtels de luxe à tarif préférentiel, des repas haut de gamme à faible coût, des prêts immobiliers à taux réduit.
 
Au final l’enveloppe mensuelle par député s’élève à environ 20 000 € qu’il est libre de dépenser comme bon lui semble. Il est vrai que certains d’entre eux ne seront pas réélus mais un règlement interne de l’Assemblée nationale prévoit un fond de garantie pour ceux qui ne viennent pas de la fonction publique avec une indemnité dégressive sur 60 mois (environ 1000 € au final) sans aucune contrainte ni justificatif du côté de l’Assedic. De plus n’oublions pas que presque 90% des députés cumulent leur mandat national avec une fonction locale également rémunérée et que 40% peuvent réintégrer un emploi dans la fonction publique, les autres étant rapidement reclassables grâce à leurs réseaux. S’il est exact que la démocratie a un coût que les citoyens doivent assumer on peut remarquer au moment où il est question de modifier les régimes de retraite que celui des députés est plutôt avantageux puisque le droit à la retraite est ouvert à partir de 60 ans pour une pension moyenne d’environ 2 400 € nets / mois (évidemment cumulable avec d’autres) alors que le mandat moyen d’un député est de 7 ans.

Du point de vue de la concentration des avantages il serait naturellement dommage de passer sous silence le bouclier fiscal imposé (!) par NS grâce auquel 834 contribuables dont la fortune est supérieure à 15,6 millions d’euros ont profité chacun en 2008 d’une baisse d’impôt sur le revenu de 368 261 €. C’est l’occasion rêvée de réviser vos connaissances du top actuel des 500 familles les plus riches de France : Mulliez, Arnault, Bettencourt, Puech, Dreyfus, Pinault, Dassault etc. et de vous replonger avec délices dans la liste complète de 2009 : http://www.challenges.fr/classements/fortune.php pour savoir avec qui vous pourriez marier vos enfants. Après tout l’exemple vient d’en haut suite à l’union le 10 septembre 2008 du prince Jean (celui de l’EPAD, vous vous rappelez ?) avec Jessica Sebaoun fille d’Isabelle Darty.
 
Je précise cependant que ce billet ne vise pas à discréditer les élus de la nation par un discours poujadiste (tous pourris) ni à vilipender a priori le petit nombre de personnes disposant d’avantages divers, voire de très hauts revenus, l’égalité étant davantage affaire d’équité et de justice, mais de pointer après Bourdieu la violence, pas seulement symbolique, qu’ont les agents dominants à reproduire les rapports de hiérarchie sociale. S’il est après tout humain que chacun élabore des stratégies qui servent au mieux ses objectifs, et donc ses intérêts, on pourrait avoir l’espoir qu’une des fonctions légitime d’un état, s’il n’est pas une république bananière, soit justement de remettre un peu d’ordre et de justice sociale pour limiter la violence que les dominateurs exercent sur les dominés. Et s’il est vrai que le style de vie des individus est le reflet de leur position sociale on ne peut qu’être frappé par l’incroyable assurance de certains dirigeants d’entreprise quand ils ont à répondre devant la justice. Antoine Zaccharias, le patron de Vinci en est le plus récent exemple : tout se passe, avec lui comme avec d’autres, comme s’il n’avait pas la moindre idée de ce qui pourrait lui être reproché, ni le plus petit doute sur ses actions antérieures. Pour ces patrons le fait de gagner 500 fois le Smic, voire davantage, ne pose apparemment aucun problème, ce qui est tout simplement inqualifiable en période de crise même si la loi l’autorise.

Bien entendu tout ceci est à l’image d’une oligarchie incapable de mettre en place une vraie réforme de la fiscalité qui malgré la fronde de quelques-uns s’enferme de plus en plus dans une logique de repli hautain et suicidaire. NS semble comme le pape frappé d’impuissance. Cet étrange aveuglement sur un pays au déficit abyssal qui s’abîme dans le désarroi et manque cruellement de cohésion sociale inquièterait n’importe quel dirigeant sensé, mais apparemment pas ceux qui croient encore nous gouverner bien qu’ils ne maîtrisent plus grand chose tant la plupart d’entre eux sont devenus les jouets ou les vassaux de la finance mondialisée et de l’ultralibéralisme triomphant. Au lieu de conforter une séparation des pouvoirs qui est depuis Montesquieu un gage d’équilibre démocratique, ils renforcent au contraire la concentration et la confusion de l’ensemble des pouvoirs pour instaurer au niveau politique un équivalent familial de relations incestueuses perverses et violentes. Tout se passe aujourd’hui comme si notre pays, et peut-être le monde, étaient à l’image de cette œuvre prémonitoire de Maurizio Cattelan représentant ce cheval fou planté dans le mur que François Pinault, l’ami de NS, a mis dans son musée de la pointe de la douane à Venise. Si ces concentrations inégalitaires et endogamiques inacceptables perdurent n’oubliez pas cette sculpture car il se pourrait bien qu’elle préfigure le mur opaque d’un monde concentrationnaire à venir dans lequel l’aveuglement de nos ploutocrates nous aura tous plantés.

Auteur:Astus; source AgorA
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8 avril 2010 4 08 /04 /avril /2010 17:30

Aujourd’hui, il suffit d’avoir un travail, c’est déjà ça. Cette expression est révélatrice de changement de mentalité sans qu’il y ait intervention de grand penseur avec un système de pensée structuré pour endoctriner les gens. Cela s’est fait insidieusement, par de petites phrases, par la peur.

Qu’y a-t-il de plus répugnant, de plus pénible, d’infamant, que de perdre des acquis sociaux qui ont été arrachés suite à une lutte difficile et longue. Les gens ne le pensent pas ainsi.

Ce qui fait peur c’est être au chômage.

Mais quand on parle de compétitivité, de mondialisation on évacue l’homme en tant que entité concrète face à des slogans abstraits qui le desservent.

Ce qui peut nous faire peur c’est l’échec, de se rendre compte de nos limites, de nos faiblesses. L’estime de soi vient de l’image renvoyée par l’autre, quand il est en relation avec nous.

Pour éviter l’échec, on accepte sa condition, on est moins tenté de lutter, ou de réclamer un changement. Parce que l’échec permet à celui qui nous a imposé notre condition de se retrouver doublement renforcé dans sa position. D’abord, notre échec lui donne raison du choix qu’il nous a imposé. Ensuite, notre échec nous affaiblit et donne aux autres l’exemple à ne pas suivre.

Deux exemples pour illustrer ces deux aspects de la vie et du comportement.

Le chômage qui est actuellement l’un des problèmes le plus important de notre société, montre comment les hommes ont radicalement changé leur perception de ce que représente « le travail ».

A la suite du marxisme et des idées anarchistes, l’homme cherchait à améliorer ses conditions du travail et de son salaire, lequel est la contrepartie de son labeur et du temps qu’il donne au capital, selon Marx, sa plus-value.

Aujourd’hui, il suffit d’avoir un travail, c’est déjà ça. Cette expression est révélatrice de changement de mentalité sans qu’il y ait intervention de grand penseur avec un système de pensée structuré pour endoctriner les gens. Cela s’est fait insidieusement, par de petites phrases, par la peur.

Qu’y a-t-il de plus répugnant, de plus pénible, d’infamant, que de perdre des acquis sociaux qui ont été arrachés suite à une lutte difficile et longue. Les gens ne le pensent pas ainsi.

Ce qui fait peur c’est être au chômage.

Mais quand on parle de compétitivité, de mondialisation on évacue l’homme en tant que entité concrète face à des slogans abstraits qui le desservent. Et surtout, on donne l’illusion aux salariés que l’on parle dans leur intérêt. Si l’entreprise est compétitive, vous gardez votre emploi. Quelle escroquerie intellectuelle, la compétitivité de l’entreprise ne garantie en rien l’employabilité des salariés. Mais ces derniers ont intégré dans leur esprit que l’intérêt de l’entreprise est forcément le leur. C’est un raccourci.

Avant même le début de la politique visant à réduire les acquis sociaux, l’esprit public a été préparé par cette façon de lui faire admettre que le travail permet d’avoir une place respectable dans la société, que le travail est une valeur. Ici n’est concerné que le travail manuel, à la chaîne et les petits boulots, d’autres formes de salariat intellectuel mais sous la subordination de l’employeur.

La notion de travail comme labeur, comme corvée, comme pénibilité, est évacuée. Travailler permet de consommer. Travailler c’est s’épanouir. Et être exclu du sanctuaire de la consommation est une indignité qu’il faut tout faire pour l’éviter.

Ajoutons à cela, une fois que la peur de perdre son travail est bien ancrée dans les esprits, l’acceptation de faire des efforts. On est valorisé et on a de l’estime de soi parce que l’on fait des sacrifices pour les autres.

Ainsi, est-il plus facile de faire accepter aux gens de céder facilement leurs droits en croyant sincèrement qu’ils le font dans l’intérêt de tout le monde, et non d’une catégorie « qui se paye leur tête ».

La sécurité sociale est déficitaire, la dette public devient une menace pour les génération future, les banques risquent de faire faillite, les retraites sont impossible à financer etc. Ce sont là des problèmes économiques et politiques graves. Mais qui est responsable ??

On ne cherche pas les responsables, on demande aux gens de trouver de l’estime dans leur vie à travers le déconsidération des autres. Il faut donc lutter contre la fraude à la sécurité sociale, il faut allonger la durée des cotisations et pourquoi pas les augmenter, il ne faut pas être égoïste, il faut penser aux générations futures, il faut financer les turpitudes et l’escroquerie des banques sous prétexte de sauver les épargnants, déresponsabiliser les banques n’est pas immoral ni criminel. Mais l’essentiel c’est que le citoyen ait l’estime de soi, qui est d’être au coeur de préoccupations politiques et économiques. On se préoccupe de son avenir, de sa retraite et son environnement.

Mais les gens peuvent agir eux-même sans peur en exigeant des politiques des comptes de ce qu’ils ont fait. Comment ? Par le vote, par le boycotte, des associations civiles, etc.

L’estime de soi doit être suscitée de par leurs propres actions et non celles de ceux qui les dominent. L’abstention est l’aspect révélateur de ce manque d’estime de soi.

La phase suivante, c’est quand les citoyens auront été dépossédés en douce de leurs droits, et que l’action devient plus dangereuse, certains vont s’activer au prix de leur vie pour réclamer et défendre la liberté et la dignité à la place de la sécurité, la servitude et l’endoctrinement.

 

L’histoire est un éternel recommencement.

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  • L'archipélien
  • Le monde est dangereux non pas à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire” Einstein.
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