Note à François Hollande
Dans un mélange d’excès, de dérives, d’abjections, d’égoïsmes, de folies prédatrices, un obscur charroi de convergences globales, le capitalisme installe une alerte économique et sociale permanente, qui nous enlève toute possibilité d’envisager une quelconque alternative à son emprise totalitaire. En gérant le chaos de ses urgences, ses faits et ses méfaits, on l’alimente, on le renforce, on s’acclimate au deshumain qu’il nous impose.
Il nous faut admettre, de manière délicieusement déraisonnable (et lucide tout autant), que le renouveau, cet essentiel, se trouve au cœur des impossibles. Que, du réel, ces impossibles ne balisent que nos seuls renoncements. Et surtout : que le lieu d’un impossible, l’instance d’un difficile, ne sont rien que le signe qu’il faut penser, rêver, tenter, créer, agir, faire et défaire sans crainte, à cet endroit exact.